Le porte-parole du département d'État US qualifie de « grave défaite » la campagne de pression maximale de l'administration Trump contre la RII. Au mépris des mesures punitives imposées par l’administration démocrate américaine au peuple iranien, le porte-parole du département d'État des Etats-Unis, Edward Ned Price, a déclaré mardi lors d'une conférence de presse quotidienne que la campagne de pression maximale visant l’Iran n’était qu’une grande défaite. Il a durci le ton contre la politique de l'administration Trump envers la RII, déclarant : « Le fait est que l'ex-administration ne nous a laissé qu’une foule d'options terribles. La campagne de pression maximale a été une énorme défaite et ne s'est pas déroulée comme prévu. »
Le diplomate américain a mis en exergue l’inefficacité des sanctions soutenues par le président Trump : Pékin a publié des statistiques officielles montrant que le pays importe du pétrole iranien malgré le durcissement des sanctions visant Téhéran. Plus grand importateur de pétrole au monde, la Chine a importé pour la première fois en un an, un total de 1,9 million de barils de pétrole d'Iran en décembre.
Les informations communiquées par les douanes chinoises sont, rappelons-le, la première divulgation publique sur des achats de l’or noir depuis décembre 2020. La Chine a continué d’importer du pétrole iranien lors des sanctions de 2018, mais a rarement reconnu l’avoir fait.
Il n’est pas clair pourquoi la Chine a publiquement dévoilé son achat continu de pétrole à l'Iran, mais cette divulgation intervient au moment où les pourparlers nucléaires se déroulent à Vienne.
L'Iran et la Chine ont récemment donné un coup d’accélérateur à leur coopération dans le domaine énergétique et dans le cadre d'un accord de partenariat stratégique de 25 ans.
Les raffineries chinoises ont acheté environ 53 % de pétrole de plus à l’Iran et au Venezuela en 2021 par rapport à 2020. Au total, la Chine a importé 342 millions de barils de pétrole d'Iran et du Venezuela l'année dernière, le volume le plus élevé depuis 2018.
L'Iran, qui a augmenté le plafond des ventes et des revenus pétroliers en 2021, prévoit d'investir dans son industrie pétrolière en ouvrant une nouvelle raffinerie, construisant un nouvel oléoduc et en renforçant la coopération internationale pour élargir les opportunités d'exportation. Alors que les sanctions américaines contre les exportations de pétrole de l'Iran se poursuivent, le commerce du pétrole iranien ne s'est pas arrêté et le pays se prépare même pour la période post-sanctions.
Étant donné que la Chine est le seul importateur officiel de pétrole iranien, ce chiffre semble remarquable. Toutefois, malgré l’augmentation des exportations de pétrole iranien ces derniers mois, de nombreux pays s'abstiennent toujours d'acheter du pétrole iranien par crainte des sanctions américaines.
Nonobstant, l’Iran ne reste pas les bras croisés, procédant à l'inauguration d'une grande raffinerie de pétrole sur l'île de Qeshm et en augmentant ses investissements dans l'industrie pétrolière.
La semaine dernière, le président Ebrahim Raïssi a inauguré la première phase de la raffinerie de 220 millions de dollars. Le pétrole nécessaire à cette raffinerie provient des champs pétrolifères de Sorouche et Nowrouz. La raffinerie peut convertir 35 000 barils par jour de pétrole brut super lourd en une variété de produits pétrochimiques, notamment du bitume, du naphta, du diesel et du pétrole léger. La capacité de cette raffinerie atteindra 100 000 barils par jour dans les trois prochaines années.
L'Iran a par ailleurs élargi la coopération internationale dans le domaine du pétrole. Par ailleurs, les analystes de l'industrie pétrolière affirment que la production de pétrole du Venezuela a doublé ces derniers mois grâce à l'assistance technique de l'Iran et d'autres acteurs aidant à contourner les sanctions américaines. Mais l'industrie pétrolière du pays fonctionne actuellement à plein régime.