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Les USA menacent de "sanctionner" le commerce pétrolier Iran-Chine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les embargos US ne peuvent pas affecter le commerce de pétrole entre Téhéran et Pékin. @AFP

Les USA pourront-ils faire "assécher" les échanges pétroliers Iran-Chine? C'est ce que promet Biden?« Les États-Unis prétendent que les sanctions sur le commerce Iran-Chine ne sont qu'une opération psychologique, et en principe, le commerce bilatéral ne peut pas être sanctionné. Le politologue Atta Bahrami a commenté la récente allégation des États-Unis selon laquelle des sanctions  seront exercées sur le commerce bilatéral Iran-Chine. « C'est un coup de bluff dans la mesure où il s'agit d'échanges bilatéraux et que ce genre d'échange ne sont pas sanctionnables d'autant plus que cet échange se fait à base de monnaie nationale et souvent de navire en navire. A travers ce coup de bluff, on voit surtout apparaître une impasse US. L'Iran a suspendu les pourparlers de Vienne et l'Occident n'a par conséquent aucune carte à jouer, ce genre d'invention lui sert à en créer une », commente Bahrami.  

« Les Occidentaux s'attendaient à ce que l'Iran participe aux pourparlers de Vienne, avec hâte et précipitation et à ce qu'ils concluent un mauvais accord, c'est à dire dans le sens qu'ils souhaitent,  mais cela ne s'est pas produit et l'Iran a puissamment suspendu les pourparlers et le Leader iranien vient même de donner le ton pour les quatre années de Raissi à venir, l'Iran ne fera pas confiance à l'Occident  ».

Se référant aux propos du négociateur US , Robert Malley, selon lesquels la pression maximale sur l'Iran a échoué et que les Etats-Unis sont prêts à relancer l’accord de Genève sur le programme nucléaire iranien, l’analyste a déclaré: « Tout ce que les Américains proposent, c'est de suspendre les sanctions pour une durée maximale de six mois. Pas question qu'ils retirent définitivement les sanctions. D'ailleurs, ce genre de message visait à rendre confus le camp iranien et le diviser, tactique bien connue des Américains.Or cela fait des années que la Chine et l'Iran savent comment contourner les sanctions. Il vaut mieux de garder les sanctions et de les contourner avec la formule actuelle, que de se laisser tomber dans un piège et de se soumettre à leur suspension pendant seulement six mois. Au fait ce délai de six mois vise à saper la confiance sino-iranienne et à nuire à l'édifice qu'est désormais le contournement du régime des sanctions". 

L'expert politique a continué: « Les paroles de l'Amérique ne valent rien, elle sait éminemment que le commerce de pétrole Iran-Chine est non sanctionnable. Sinon il l'aurait fait depuis longtemps. »

« Dans le nouveau gouvernement iranien, il y a plus, dit Bahrami, de sensibilité [envers les sanctions occidentales], il peut mieux traiter avec l'Occident, et cela a rendu le travail de l'Occident plus difficile ».

Un responsable américain a récemment déclaré que les États-Unis menaient des enquêtes pour empêcher la vente de pétrole iranien à la Chine. Se référant à la prétention du responsable américain, Reuters a quand-même reconnu que Washington se prépare à une situation dans laquelle l'Iran ne veut pas reprendre les pourparlers au Conseil de sécurité de l'ONU. Washington avait déclaré à Pékin il y a quelques mois que son objectif était de retenir ses engagements envers le plan global d’action conjointe (PGAC) et que si cela se produisait, il ne serait pas nécessaire d'imposer des amendes aux acheteurs du brut iranien.

La position américaine a maintenant changé en raison d'ambiguïtés sur la date de la reprise du septième cycle des pourparlers de Vienne, a rapporté Reuters. Les négociations de Vienne ont commencé en avril 2020 dans le but de ramener les États-Unis à l'accord nucléaire de l'AIEA et de persuader l'Iran de suspendre ses efforts pour réduire ses obligations envers l'AIEA. La RII a déclaré qu'elle ne tiendrait pas de pourparlers avec les représentants américains en raison du retrait des États-Unis de l’accord nucléaire. Par conséquent, les Américains sont informés de la position de l'Iran par l'intermédiaire des autres parties aux pourparlers nucléaires.

Lors d'une dernière audience accordée au président sortant et à son cabinet ce mercredi le Leader de la Révolution a affirmé : "A vrai dire les Américains n’hésiteront jamais à revenir sur leur parole donnée, sur leurs engagements signés comme ils l’ont fait une fois sans qu’ils aient à en payer le prix. Concernant les pourparlers récents, l’Iran leur a demandé des garanties pour éviter le scénario de 2018 mais ils s’obstinent à le refuser. Il s’agit là d’une expérience précieuse pour notre 12ème gouvernement et pour tous les exécutifs à venir mais aussi pour tous nos acteurs politiques. L’Amérique n’est pas digne de confiance. Cette expérience, l’Iran l’a eue depuis les premières heures de la révolution mais le gouvernement de M. Rohani l’a concrétisé encore davantage. Que Dieu vous aide là où que vous vous trouverez à accomplir vos devoirs politiques suivant les percepts de l’islam. » 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV