« Biden finira par boire la tasse de poison lors des pourparlers de Vienne », a écrit un journal arabe, faisant référence aux attaques américaines contre les positions des Hachd al-Chaabi et aux mesures de représailles de la Résistance contre des bases américaines.
« L’heure est de prendre des décisions difficiles. Les négociations ont presque abouti mais la décision demeure, et l'administration américaine doit boire la tasse de poison, prendre la décision de revenir à l'accord et de lever complètement les sanctions contre l'Iran. Je ne vois pas qu'elle a beaucoup d'options pour éviter cela », a souligné Kamal Khalaf.
Le chef de la délégation iranienne participant aux négociations de Vienne, Abbas Araqchi, a déclaré il y a quelques jours que « les négociations ont suffisamment duré sur certaines questions en suspens avec le G4+1 », et qu' « il est temps de prendre des décisions. »
L'envoyé spécial américain sur l’Iran, Robert Malley, a également déclaré : « Washington n'acceptera pas de lever toutes les sanctions contre l'Iran, ajoutant qu'il se retirera des négociations de Vienne si l'accord souhaité par Téhéran n'est pas dans son intérêt. »
L’article de Rai al-Youm ajoute que la vérité est que la délégation américaine a lié des dossiers politiques, dont l'accord stratégique entre l'Iran et la Chine, aux négociations de l'accord nucléaire, ce qui est le fond du problème. Téhéran n’acceptera de parler d'aucune question politique en dehors du cadre du programme nucléaire.
Selon l’auteur de l’article, l’attaque contre la base militaire américaine dans la campagne de Deir ez-Zor, au nord-est de la Syrie, et la riposte des forces américaines en bombardant des sites à l'intérieur de la Syrie, fait partie de la bataille des doigts mordants avant la signature finale à Vienne. Les Iraniens ont clairement dit qu'ils ne fourniraient plus à l'Agence aucune vidéo surveillance de l'intérieur de leurs sites nucléaires, et que l'accord avec l'Agence avait expiré.
En parallèle, l'administration US ne peut pas parvenir à un accord international sur le dossier nucléaire et quitter le programme nucléaire iranien sans le lier à des engagements, car, selon les évaluations américaines, il comporte des risques et constitue un revers pour les politiques gouvernementales et les promesses électorales de Biden.
« Les Iraniens ont donc mis le président Biden dans une situation très difficile. Et ils ne lui ont laissé qu'une seule voie désormais, qui est de répondre à leurs demandes à Vienne. Le président Biden a demandé l'aide de Poutine pour pousser l'Iran à assouplir sa position, et il semble que cela ait eu lieu lors du sommet qui a réuni les deux présidents à Genève ce mois-ci. En règle générale, les aides inter-étatiques ne sont pas gratuites. Dans les coulisses, Moscou exerce diverses pressions sur les Iraniens, et il semble qu'ils aient évoqué les coûts de construction de l'usine de Bouchehr. Cela a incité le chef de l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran, Ali Akbar Salehi, à annoncer une ordonnance pour accélérer le remboursement de 500 millions d'euros de dette envers la Russie », indique Kamal Khalaf.
Nous ne pensons pas que la pression russe puisse porter ses fruits, car les Iraniens ont déterminé dès le début des négociations ce qu'ils attendent d'eux exactement. Sinon, ils n'ont aucun problème à rester sans accord, à revenir à la stratégie de la patience et de l'affrontement, réaliser plus de progrès et d'action unilatérale selon la théorie du bénéfice de toutes les situations.
« Dès lors, est posée la question suivante : les négociations de Vienne vont-elles échouer ? On peut affirmer que ce n'est pas vrai, selon les faits et circonstances de toutes les parties impliquées dans ces négociations. Les parties iranienne et américaine frappent du poing sur la table pour obtenir le maximum d'exigences avant la dernière signature. Le septième tour sera décisif, et nous attendons de nouvelles déclarations positives. Dans la plupart des cas, l'Iran obtiendra ce qu'il veut », conclut l’article.