Sur fond des frappes yéménites sur les sites sensibles des Emirats arabes unis, le vol de drones a été interdit dans le pays.
Samedi 22 janvier, le ministère émirati de l'Intérieur a souligné que les vols de drones sont interdits à travers le pays pour un mois et que quiconque viole la loi sera poursuivi. L'interdiction inclut également les avions de sport légers dans le cadre de la décision prise en coordination avec l’Autorité générale de l’aviation civile des Émirats arabes unis (GCAA) et conformément aux instructions émises.
Le ministère émirati de l’Intérieur affirme que la décision intervient en raison de ce qu’il appelle de mauvaises actions, dont piloter des drones dans des zones géographiques sans licence ni autorisation nécessaires. Le gouvernement émirati a, quant à lui, appelé les citoyens à suivre les ordres des responsables afin de sauver leur vie de l'utilisation abusive et dangereuse de ce "divertissement".
Mais comme par hasard, la décision des Émirats arabes unis coïncide avec les récentes frappes sur les aéroports et les zones sensibles du pays : le porte-parole des forces armées yéménites, Yahya Saree, ayant annoncé officiellement la prise pour cible des aéroports de Dubaï et d'Abou Dhabi avec des missiles et des drones.
Les attaques sont survenues après que Sanaa a averti à plusieurs reprises Abou Dhabi contre ses ingérences dans les affaires intérieures du Yémen et ses tentatives d'aggraver les tensions dans le pays. En réponse à l'opération punitive d’Ansarallah, la coalition saoudo-émiratie a intensifié ses attaques contre les villes yéménites, en particulier Saada et Sanaa. Rien que lors du bombardement sur une prison à Saada, 82 personnes ont été tuées et 266 autres blessées.
Le secteur médical yéménite s'est effondré à la suite de sept années d'attaques de la coalition saoudienne et n’est point en mesure d’accueillir les blessés, d’où l’appel du ministère yéménite de la Santé à l'assistance médicale des pays alliés, la réouverture de l’aéroport de Sanaa, mais surtout la condamnation de cet acte criminel par des organisations concernées dont la Croix-Rouge.