Ce serait une très grave erreur que de croire « Israël » et ses frappes folles contre la Syrie avoir été absents du menu de ces trois heures de discussions qui se sont déroulées mercredi au Kremlin entre les présidents iranien et russe. D’ores et déjà ce jeudi matin a été marqué par une surprenante annonce de la part de la Russie qui s’est dite préoccupée par les projets d’Israël de construire de nouvelles colonies de peuplement dans les hauteurs du Golan, soulignant l’engagement de Moscou à la préservation de la souveraineté syrienne sur ce stratégique plateau.
« Nous sommes de plus en plus préoccupés par les plans récemment annoncés sur l’expansion des colonies de peuplement sur les hauteurs du Golan », a déclaré le représentant permanent adjoint de la Russie auprès des Nations unies, Dmitry Polyansky, lors de la réunion du mercredi 19 janvier du Conseil de sécurité de l’ONU.
Il a ajouté que la discussion ne portait pas seulement sur l’avancement des procédures d’approbation de la construction de nouvelles colonies à « Ramat Trump » annoncée en 2020, mais également sur les plans d’expansion d’Israël à Asif et à Matar.
Polyansky a souligné que les efforts de Tel-Aviv pour doubler le nombre d’Israéliens dans le Golan contredisent la Convention de Genève de 1949.
« Nous réitérons la position russe qui refuse de reconnaître la souveraineté israélienne sur les hauteurs du Golan, qui fait partie intégrante de la Syrie », a-t-il conclu.
Au fait la Russie d’habitude plus réservée sur le cas particulier d’Israël réagissait aux déclarations frénétiques des sionistes qui avaient déclaré le dimanche 26 décembre 2021 qu’il avait l’intention de doubler la population sioniste, du Golan dans les années à venir, ce qui a provoqué la vive condamnation de la Syrie ce qui était attendu. Mais ce qui l’était moins aura été la désapprobation russe. Mais pourquoi cette condamnation ? Il y a évidemment cette double frappe du 7 et du 27 de l’entité israélienne contre le port de Lattaquié placé sous la protection russe frappe qui visait surtout a semer la discorde entre Damas et Moscou. D’ailleurs, la menace n’est pas totalement neutralisée dans la mesure où ce mercredi la Russie a mis en garde contre des plans d’attaques prémédités à Idlib contre Lattaquié et Tartous. Dans la foulée la Russie à même mis au point des patrouilles conjointes pour prévenir toute éventualité.
Une source militaire russe déployée sur la base de Hmeimim a déclaré que la police militaire et les forces russes avaient lancé des patrouilles dans et autour du port de Lattaquié.
La source affirme que des avions de reconnaissance russes surveillent également les différentes sections et gares du port 24 heures sur 24, révélant que des groupes terroristes qui opèrent dans les banlieues de Lattaquié et d’Idlib prévoyaient de mener des attaques contre des positions critiques sur la côte syrienne, y compris le port de Lattaquié.
La menace a incité les forces russes, en coopération avec le système de sécurité syrien, à effectuer des patrouilles dans la zone portuaire de Lattaquié pour assurer la sécurité d’importantes installations qui y sont situées.
Il va sans dire que de pareils déploiements sont aussi un message à l’adresse d’Israël comme quoi l’armée russe est à Lattaquié et que partant toute nouvelle frappe c’est aussi contre la Russie.
Mais l’accent mis sur la Syriantité du Golan pourrait avoir des raisons autrement importantes. Depuis la crise kazakh et l’implication israélienne dans les événements d’Almaty il y a comme un éveil qui s’empare des Russes. Car à Almaty tout comme en Ukraine la Russie a vu le duo Turquie Israël encore à l’œuvre contre ses intérêts exactement comme en Syrie. D’où cette information rapportée par certaines sources : la Syrie pourrait faire partie de l’organisation de la Sécurité collective.
Si la Syrie est acceptée dans l’OTSC, la Turquie, Israël et les États-Unis auront d’énormes problèmes.
Dans le contexte de l’apparition d’informations selon lesquelles la Syrie pourrait être acceptée dans les pays de l’OTSC, on a appris que dans ce cas, la Russie, ainsi que d’autres pays de l’OTSC, pourrait bien envoyer leurs troupes en République arabe en raison des forces stationnées illégalement ici appelé la coalition internationale, les terroristes pro-turcs et l’agression israélienne. Une telle stratégie peut être extrêmement efficace pour libérer rapidement la Syrie de diverses formations terroristes, ainsi que pour rétablir la paix dans ce pays dans les plus brefs délais.
Avia-pro écrit :
les informations sur l’éventuelle admission de la Syrie à l’OTSC pourraient s’avérer exactes. En Occident on tend à s’en moquer n’empêche que les Casques bleus russes et les forces de maintien de la paix d’autres pays membres de l’organisation ont fait preuve d’un haut degré de formation dans l’endiguement de la crise au Kazakhstan.
« Seuls trois mille soldats de la paix sont arrivés au Kazakhstan, et cela a suffi à neutraliser les activités des terroristes. Il est clair que, si nécessaire, la Russie et d’autres pays de l’OTSC peuvent déployer 10 000 à 20 000 soldats en Syrie et ainsi prendre rapidement le contrôle de la situation. Or cette force ne restera pas les bras croisés à regarder les Américains piller le pétrole syrien ou les Israéliens frapper la Syrie »... Rejoindront-ils la Résistance dans sa bataille anti US anti Israël en Syrie orientale ? À l’heure qu’il est, seuls Poutine et Raïssi pourraient répondre.