Quelle est l’importance stratégique du Kazakhstan pour les trois puissances de l’accord de Shanghai que sont la Russie, la Chine et l’Iran ?
« Le Kazakhstan est un pays peu peuplé, mais en raison de ses vastes réserves d’uranium, de pétrole et de gaz, bien qu’il soit enclavé, mais limitrophe des trois superpuissances russe, iranienne et chinoise, il a toujours été convoité par l’Occident », a déclaré la chaîne de télégramme, Geopolitic.
Les États-Unis et l’Occident ont toujours cherché à être en Asie centrale pour faire pression sur la Russie, l’Iran et la Chine et cela en dépit d’une fuite humiliante d’Afghanistan. Cela est vrai pour des raisons telles que l’existence de l’importante base spatiale de Baïkonour qui est la principale base spatiale russe pour l’envoi d’astronautes dans l’espace ainsi que pour le lancement de satellites, d’engins spatiaux, de sondes et de recherches spatiales. Et ceci alors même que les Occidentaux sont très dépendants des Russes et de la base de Baïkonour pour l’envoi d’astronautes dans l’espace ; Boikonour étant louée par les Russes.
La maîtrise des vastes ressources énergétiques inexploitées de la mer Caspienne, vastes réserves que ce soit celles du pétrole ou du gaz à 264 trillions de pieds cubes et avoir une présence militaire sur cette région que ce soit par le lancement de gouvernements fantoches ou par l’arrivée de l’OTAN aux portes des puissances situées dans cette région stratégique de l’Asie centrale et du Caucase ; cela a toujours été le but des puissances occidentales qui veulent cerner ainsi les trois autres puissances que sont la Chine, la Russie et l’Iran. L’idée serait en effet d’avoir des bases militaires pour tenter d’assiéger ces dernières puissances, le tout, dans le sens de la restauration de l’hégémonie de l’Occident dans le monde.
La dégradation durant les deux dernières décennies de la place dans le monde de l’Occident que ce soit en matière politique, que militaire ou économique, et l’impossibilité pour les pays occidentaux d’entrer dans une confrontation directe avec les trois puissances de l’accord de Shanghai sont aussi les raisons qui ont motivé les révolutions de velours dans les pays émergents de la région.
Ces actions ont vu le renversement du gouvernement autonome et pro-russe en Ukraine, avec le recours à la fraude électorale et au lancement d’émeutes, sans oublier le soutien à des émeutiers entraînés, le tout pour faire pression aussi sur les gouvernements opposés à l’hégémonie occidentale ; des scénarios répétés au nom d’un soutien à la démocratie, en Géorgie, en Arménie en Ouzbékistan, au Kirghizistan et après le renversement de la Révolution de velours kirghize et l’effondrement de la base militaire américaine au Kirghizistan, c’est désormais le tour du Kazakhstan.
Ces mesures visent à retourner dans cette région et à s’ouvrir la voie pour atteindre des objectifs illégitimes, que cela soit via le recours à des politiciens expatriés et égoïstes que l’utilisation des mercenaires takfiristes formés par les États arabes. Il est utile de ne pas perdre de vous aussi parmi ceux-là des pays comme la Turquie et des organismes comme les organismes sionistes qui ont échoué notamment en Syrie et en Irak même s’ils ont acquis une riche expérience en matière de perpétration de toutes sortes de crimes contre l’humanité.
Le Kazakhstan n’a pas d’importance géopolitique, mais il est extrêmement important en termes de sécurité pour l’Iran, la Russie et la Chine. Parce que le Kazakhstan en raison de sa géographie fermée et de son climat aride est un pays qui peut favoriser une montée d’extrémisme pour cause de conditions de vie très difficiles. En effet, le pays est si montagneux que 40 % de la population n’a pas accès au gaz de ville. En outre, il y a le problème de l’approvisionnement en eau et le problème des exportations d’énergie de ce pays. Tout cela crée des tensions quotidiennes et peut permettre le recours à l’endoctrinement.
À cet égard, il ne faut pas oublier aussi que ces dernières années, la Turquie qui, conformément à son rêve de former un Grand Turkestan a investi dans ce pays, notamment avec un achat important d’actions de l’aéroport d’Almaty et a tenté d’atteindre ses sinistres objectifs qui sont les mêmes objectifs que ceux de l’Occident.
Le Kazakhstan est très enclin à libérer les capacités idéologiques des Ouïghours séparatistes afin de faire pression sur la Chine en termes de sécurité, en raison de sa frontière avec la Chine, notamment dans les régions musulmanes du Xinjiang et de Kashgar, ainsi que de son accord avec les Ouïghours séparatistes takfiristes en Chine. L’effondrement du système politique actuel du Kazakhstan sera conforme aux efforts de l’Occident pour avoir une influence à l’Est, en particulier en Russie, en Chine et en Iran.
Cependant, les récents événements au Kazakhstan sont complètement planifiés par l’axe occidental-sioniste, arabe et turc, en particulier ceux de ces derniers jours où plus de 15 soldats kazakhs ont été décapités par des takfiristes de retour de Syrie. La Turquie sera également cette fois-ci la grande perdante avec son jeu dans le camp occidental ; comme cela a été le cas pour elle en Syrie, en Irak, dans le Haut-Karabakh, dans la province de Syunik et dans le Caucase.