La République islamique d’Iran se vengera des États-Unis qui ont commandité l’assassinat du général Soleimani, a fait savoir le commandant en chef de la Force navale du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), car » la frappe de 2020 contre Aïn al-Asad ne suffit pas en tant que riposte. Lors d’une interview exclusive accordée jeudi 6 janvier à la chaîne de télévision Al-Manar, le général Alireza Tangsiri a déclaré que le CGRI était chargé d’assurer la sécurité de la mer d’Oman.
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« Le golfe Persique est une région stratégique et sensible et la présence des États-Unis met en évidence sa grande importance », a déclaré le commandant en chef de la Force navale du CGRI, ajoutant que ce qui encourageait les ennemis à rester dans cette région était et serait le pillage du pétrole.
L’Iran ne veut pas de guerre
Le général Tangsiri a souligné : « Nous ne voulons faire la guerre avec personne et nous avons transformé le ministère de la Guerre en ministère de la Défense après la victoire de la Révolution. »
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Le commandant iranien a souligné ensuite que les soldats iraniens se battront sans aucune considération contre quiconque tenterait de violer l’intégrité territoriale iranienne. « Nous avons appelé Oman et le Qatar à participer à notre récent exercice militaire. Or cet exercice Garnd Prophète 17 a été organisé non pas contre nos voisins, mais bien contre Israël qui ose nous menacer fréquemment et qui croit pouvoir se nicher à notre porte. Il y a une idée reçue comme quoi l’Iran entend bloquer le détroit d’Hormuz. c’est archi-faux, car ce détroit l’Iran l’utilise aussi bien que ses voisins. Maintenant, si les États-Unis ou Israël veulent nuire à notre sécurité, le fait de bloquer ce détroit est notre droit naturel », a-t-il précisé. Plus loin, le général Tangsiri a réaffirmé que les ennemis cherchaient à semer la discorde entre les pays de la région : « Nous continuons de nous préparer pour déjouer les menaces et ce que nous faisons va dans l’intérêt de toute la région qui n’“a guère besoin des États-Unis pour sa sécurité. »
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Critiquant les sévères sanctions des États-Unis et d’autres pays occidentaux imposées à l’Iran, le commandant en chef de la Force navale du CGRI a déclaré : « Les ennemis nous ont sanctionnés, mais c’est grâce à ces sanctions que nous avons réussi à renforcer nos capacités en matière d’armements. Notre tout dernier exercice militaire a prouvé que les sanctions ont eu l’effet inverse. »
Plus loin, le général Tangsiri s’est félicité du fait que les membres de l’axe de la Résistance possèdent et maîtrisent le savoir-faire pour se défendre et qu’ils sont en mesure de contrer les États-Unis par eux-mêmes : « Les combattants de la Résistance se trouvent à un niveau qu’ils n’ont plus besoin de formation, d’autant plus que le Hezbollah est, en lui seul, en mesure de fournir des formations nécessaires à la Résistance. Nous le ferons sans aucun doute s’ils le désirent. Mais le Hamas et les groupes de Résistance fabriquent, eux-mêmes, des missiles. Ils n’ont plus besoin de personne. Nous leur donnerons des conseils s’ils le désirent. Mais c’est tout. L’alliance inter Résistance n’est pas de la dépendance et l’enrichissement mutuel »
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Mais le détroit d’Hormuz et sa fermeture éventuelle a fait l’objet d’une autre question à laquelle le commandant a répondu avec assistance : " ces rumeurs s’inscrivaient dans le cadre d’un plan néfaste des États-Unis qui tentent d’effrayer les pays de la région de leur voisin iranien. Nos amis dans les pays non-musulmans fréquentent ce détroit et nous n’entendons pas le fermer pour le moment. Mais nous en aurons les moyens au cas échéant (…). »
Une attaque contre l’Iran fera exploser la région
Concernant une possible attaque des États-Unis et du régime israélien contre l’Iran, il a déclaré : « Si l’Iran fait l’objet d’une attaque, notre contre-offensive dépassera les frontières de la région. Autrement dit, toute la région sera en feu."
Et d’ajouter : « Nous n’avons pas encore vengé le sang du général Soleimani. La plus infime des vengeances sera le départ des Américains. Nous comprenons le langage de la diplomatie, mais ils nous parlent avec celui de l’arrogance (…). » Le général iranien a finalement exhorté les soldats américains à quitter la région dans les plus brefs délais.
