À quelques jours du deuxième anniversaire de la mort en martyr de l’ancien commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général de corps d’armée Qassem Soleimani, le site Web américain Axios a effectué une interview avec l’ancien président des États-Unis, Donald Trump. Lors de cet entretien, Donald Trump reconnaît clairement qu’il se sent utilisé par l’ancien Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dans l’affaire de l’assassinat du général Soleimani.
Dans son interview récemment publié par Axios, Donald Trump est allé encore plus loin, en disant : « J’ai l’impression que Netanyahu consentait que les États-Unis combattent l’Iran, jusqu’à leur dernier soldat… Et cela m’a fortement déçu d’Israël. »
Trump a fait cette remarque dans une interview effectuée en juillet dernier pour un livre avec pour titre « Trump’s Peace : The Abraham Accords and the Reshaping of the Middle East », (littéralement traduit en : « la paix de Trump : les accords d’Abraham et la refonte du Moyen-Orient »), selon Axios.
« Je ne peux pas parler de cette histoire (…) Les gens en entendront parler plus au bon moment », a indiqué Trump.
La chaîne Al-Alam qui rapporte la nouvelle évoque la grande peur qui envahissait l’ancien président américain, à cause de toute éventuelle guerre avec l’Iran, ce qui se traduit d’ailleurs par la façon dont il parle de sa déception quant à l’approche israélienne. « On n’aurait pas besoin d’être un psycho-analyste pour le comprendre ; Trump n’aurait pas prononcé ces mots, s’il croyait que la guerre face à l’Iran ressemblait à d’autres guerres auxquelles ont pris part les États-Unis », précise l’article paru sur le site d’Al-Alam.
En effet, la riposte iranienne au lâche assassinat du général Soleimani le 3 janvier 2020 à Bagdad était qualifiée de « la réponse la plus foudroyante » qu’ont subie les Américains après Pearl Harbor, attaque aérienne surprise menée par le Japon le 7 décembre 1941 contre la base navale américaine du même nom. L’attaque au missile iranienne sur la base américaine d’Ain al-Assad en Irak en réaction à l’assassinat de Soleimani et son camarade de combat et numéro 2 des Hachd al-Chaabi d’Irak Abou Mahdi al-Mohandes constituait la première attaque militaire effectuée par un pays contre une base américaine dans le monde, en en revendiquant ouvertement la responsabilité sans que les États-Unis osent y riposter.
Les Américains n’auraient jamais pensé à un retrait du Moyen-Orient, s’ils n’avaient pas la conviction que l’attaque contre Ain al-Assad ne serait pas la dernière mesure antiaméricaine de l’Iran. Venger le sang de Soleimani reste toujours une responsabilité voire un devoir que toutes les composantes de l’axe de la Résistance considèrent comme leur priorité, précise l’article.
C’est la pure réalité qui aurait conduit Trump à essayer naïvement de mettre sur le dos de son ami terroriste Netanyahu une partie de la responsabilité de ce crime, dans l’illusion, probablement, de pouvoir réduire les impacts de l’ensemble des cimes américains sur la présence des forces américaines dans la région.
Quoi que cette même ambiance de panique et de tensions entre les États-Unis et Israël au sujet du retrait américain, tout comme la panique qui domine les rangs des Israéliens concernant la puissance grandissante de la Résistance, peuvent être considérées comme les conséquences de l’assassinat du général Soleimani, comme si le général martyr s’occupe toujours de la chasse aux terroristes américains et israéliens tout comme de son vivant, conclut l’article.
