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Israël reconnaît son implication dans l’assassinat du général Soleimani à Bagdad

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'ancien commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général Qassem Soleimani. ©IRNA

Le journal électronique Rai Al-Youm s’est penché dans une note sur l’arrière-plan de la reconnaissance officielle du régime sioniste concernant son implication active dans l'assassinat de l'ancien commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique(CGRI), le général Qassem Soleimani. 

Le général israélien et ancien chef de la division du renseignement militaire « Aman », Tamir Hayman, a admis mardi 21 décembre publiquement et pour la première fois qu'Israël avait participé à l'assassinat du général Qassem Soleimani, menée par les États-Unis en 2020.

Il a évoqué les assassinats du général Qassem Soleimani et de Baha Abou al-Ata, haut commandant du groupe Jihad islamique, comme deux actions importantes de son mandat à la tête de la division Aman.

« On ne connaît pas les motivations derrière cet aveu officiel du général israélien Tamir Hayman mais avec ce degré de clarté, il aura de graves conséquences : il rend légitime toute opération de représailles contre des cibles israéliennes en dehors de la Palestine occupée », a rapporté le journal.

« Cependant Hayman qui a pris sa retraite il y a seulement un mois, n'a pas donné d'information plus précise ni sur le rôle du Mossad dans l'assassinat lâche du général de corps d'armée iranien Qassem Soleimani et l'Irakien Abou Mahdi al-Mohandes, numéro 2 des Hachd al-Chaabi, ni sur l’origine (américaine ou israélienne) du drone utilisé dans cette opération terroriste », a ajouté le journal

Dans une interview avec le site Web israélien Walla, le général Hayman a réitéré ses aveux il y a deux jours selon lesquels le régime sioniste a été impliqué dans l’assassinat de Baha Abou al-Ata, haut commandant du mouvement Jihad islamique, lors d'une frappe aérienne en 2020.

Ces aveux pourraient bien appuyer la guerre psychologique menée par le régime sioniste dans le but de rassurer l'opinion publique israélienne qui connaît ces jours-ci une anxiété et une terreur sans précédent, sur fond des rapports sur la possibilité d'une guerre avec l'Iran,  et de la fin du septième cycle des pourparlers de Vienne sans parvenir à un accord, fait savoir le site. 

« Le Mossad a franchi toutes les lignes rouges en assassinant des scientifiques nucléaires iraniens à l'intérieur de l'Iran, notamment le grand savant atomiste, Mohsen Fakhri Zadeh. Mais l'extension des opérations terroristes israéliennes dans d'autres pays du Moyen-Orient, comme l’Irak, pourrait initier les groupes de la Résistance irakiennes comme les Hachd al-Chaabi, voire le Hezbollah, à attaquer des cibles israéliennes partout dans le monde », a averti le journal.

« L'Iran s'est vengé de l'assassinat du général Qassem Soleimani  lors de la frappe au missile balistique du 8 janvier contre la base américaine d'Aïn al-Asad faisant plus d'une centaine de victimes parmi les soldats américains. Quant au mouvement du Jihad islamique palestinien, il a immédiatement répondu à l'assassinat du commandant Abu al-Ata en tirant 400 missiles et obus sur les colonies israéliennes du nord de la bande de Gaza ce qui a poussé Benjamin Netanyahu, l’ancien Premier ministre à fuir terrifié d'un meeting électoral à Ashkelon », a fait part Rai al-Youm.

« En reconnaissant son implication dans l'assassinat du général Soleimani et de son compagnon Abou Mahdi al-Mohandes près de l'aéroport de Bagdad, Israël joue avec le feu et subira des coups encore plus durs que celui de la bataille de Gaza, en déclenchant des tentatives d’assassinat similaires contre l'axe de la Résistance au Liban, au Yémen, en l'Irak », a conclu le journal

Le 3 janvier 2019, au matin, l'ex-président américain Donald Trump a ordonné à l’armée américaine de tuer le commandant de la Force Qods du CGRI, le général Soleimani, et ses accompagnants, dont Abou-Mahdi al-Mohandes, peu après qu’ils ont quitté l’aéroport de Bagdad.

A cet égard, Agnès Callamard, rapporteur spécial des Nations unies sur les assassinats illégaux et arbitraires auprès du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, a qualifié d’illégal les crimes des Etats-Unis.

« En l’absence de menace réelle, les mesures prises par les États-Unis étaient illégales, a déclaré Callamard dans son rapport. Dans le domaine de l’utilisation des drones, le monde se trouve à un moment sensible et peut-être dans une situation critique... Le Conseil de sécurité ne prend pourtant aucune mesure à ce sujet et la communauté internationale observe délibérément le mutisme. »

En outre, ces actes terroristes ont provoqué la réaction des membres du Congrès américain déclarant que l'administration Trump avait commandité l'assassinat sans aucune preuve légale.

Le secrétaire d'État de l'époque, Mike Pompeo, a rejeté à plusieurs reprises les demandes des délégations du Congrès américain de fournir des documents juridiques visant à justifier cet acte terroriste.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV