La coïncidence des menaces israéliennes contre l’Iran et la tenue des manœuvres du CGRI dans le sud de l’Iran à la veille des pourparlers nucléaires à Vienne a conduit les analystes à réfléchir à l’incidence possible des pourparlers sur la situation en cours dans la région. Selon eux, les États-Unis s’abstiennent de s’aligner sur l’option d’une frappe militaire contre l’Iran sur laquelle insiste Israël.
L’éditorialiste du journal Rai al-Youm propose sa propre analyse sur les résultats des essais balistiques du CGRI à l’approche du nouveau cycle des dialogues nucléaires à Vienne. À son avis, les nouveaux missiles iraniens seraient en mesure d’abattre des satellites. De plus, il avertit Riyad de toute complicité avec Tel-Aviv contre l’Iran.
Abdel Bari Atwan, rédacteur en chef du journal en ligne Rai al-Youm, a déclaré dans un dossier qu’il a publié sur YouTube au sujet des pourparlers imminents nucléaires Iran-Occident et des menaces israéliennes contre Téhéran : « Une autre phase des pourparlers nucléaires Iran-Occident commenceront à partir de lundi et maintenant les préparatifs militaires et diplomatiques sont en cours pour ce round de pourparlers de Vienne. »
“Il y a deux autres points de vue sur le résultat des négociations imminentes ; certains pensent que 80 % du texte l’accord est prêt et il est probable qu’un accord initial est conclu lors de cette réunion. D’autres disent qu’il y a un accord sur 8 sujets dans cet accord et qu’il y a toujours un désaccord sur 4 sujets. Les Iraniens n’ont pas encore négocié directement avec les Américains et sont habiles à contrer les sanctions”, écrit le journaliste arabe.
Dans le même temps, les Israéliens menacent successivement de prendre pour cible les installations nucléaires iraniennes. Cependant, le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, les a appelés à garder le silence. Des responsables militaires iraniens ont également menacé d’anéantir le cas échéant la centrale nucléaire de Dimona. Le chef d’état-major de l’armée iranienne, le général Mohammad Bagheri, a à son égard déclaré que les forces iraniennes étaient prêtes à répondre de manière décisive aux menaces et à remettre les ennemis à leur place.
Al-Atwan ajoute par la suite :
“Les Iraniens ont abattu le drone de reconnaissance américain ‘Global Hawk’, d’une valeur de quatre cents millions de dollars, à une altitude de 20 kilomètres. Il est probable que les Iraniens auraient même des missiles à abattre des satellites. Par conséquent, les menaces israéliennes n’auraient aucune valeur.
Au terme de la note, l’auteur avertit les Saoudiens de toute collusion éventuelle avec les Israéliens face à l’Iran, disant donc : ‘Des armes israéliennes pourraient être déployées en Arabie saoudite à une distance de mille kilomètres de l’Iran, mais au cas où ils prendraient toute mesure hostile contre l’Iran à partir du territoire saoudien, les Iraniens détruiront l’Arabie saoudite. En fait, les exercices qui ont eu lieu dans le sud de l’Iran étaient une réponse à ces mêmes menaces d’Israël.
Mais, la chaîne de télévision d’information internationale chinoise ‘CGTN’ prétend : ‘Dans le cas où les négociations de Vienne échouent et que les États-Unis et l’Iran ne parviennent pas à trancher la crise actuelle, la survenue d’une guerre pourrait s’ensuivre’.
Le média chinois poursuit évoqué par ailleurs la récente rhétorique israélienne contre l’Iran et déclare : ‘Israël prétend se défendre contre toute menace atomique iranienne et prétend régulièrement qu’avec ou sans le soutien des États-Unis, il est déterminé à attaquer l’Iran.
Dans ce cadre, la source chinoise pense que les États-Unis doivent franchir le premier pas pour rejoindre à nouveau l’accord sur le nucléaire iranien et lever les sanctions afin que l’Iran puisse revenir sur sa décision de réduire progressivement ses engagements envers l’accord de Genève, la décision qu’il a prise en réponse aux méfaits d’autres parties des dialogues nucléaires.
CGTN conclut : ‘Le retrait unilatéral des États-Unis n’est pas indemnisable à ce stade. Nonobstant, on peut avancer grâce aux négociations et à la participation active des membres signataires du Plan global d’action conjointe. Tous les moyens possibles devraient être mobilisés lors des négociations imminentes pour éviter tout défi qui pourrait conduire à une éventuelle crise à l’avenir.