Pour l'Occident, le PGAC 2021 est censé être un accord qui limiterait les activités nucléaires de l'Iran encore plus que celui de 2015, sans fournir aucune concession durable qui pourrait conduire à un changement significatif dans la situation économique, politique et les relations régionales de l'Iran.
La stratégie déclarée des USA est de contenir la Chine et de réduire l'accent mis sur la région de l’Asie de l’Ouest, et pour y parvenir, il est nécessaire d'atteindre un niveau de désescalade dans la région pour ne pas avoir besoin d’une présence militaire d’envergure en Asie de l’Ouest notamment dans le golfe Persique et ne pas décevoir en même temps leurs alliés régionaux quant au rôle US dans la région.
L'Europe, en particulier la Grande-Bretagne et la France, souhaite également remplacer les États-Unis dans la région; ces deux pays tentent de reconstruire leurs économies endommagées en accédant à un marché d'armes lucratif dans la région.
Le récent accord militaire français avec les Émirats arabes unis et la poursuite des ventes d'armes par la Grande-Bretagne et la France à l'Arabie saoudite, tout en ignorant les questions des droits de l'homme, dans le cas du Yémen, en sont la preuve.
D'autre part, Israël est profondément préoccupé par le retrait américain de la région et essaie de garder ses partenaires occidentaux dans la région, par crainte de se retrouver seul face à l’axe de la Résistance.
Les États-Unis et l'Europe cherchent à restreindre le développement des activités nucléaires pacifiques de l’Iran et voient donc les pourparlers de Vienne comme une plate-forme pour réaliser cette approche. En même temps, ils sont bien conscients que si, selon l'accord nucléaire signé en 2015, ils s'engagent à fournir des avantages économiques minimaux, notamment la levée des sanctions, il y aura de l'ouverture économique en Iran et le résultat le plus tangible sera la reprise de la coopération économique et commerciale entre l'Iran et ses voisins, c’est-à-dire les mêmes potentialités qui font l'objet de concurrence entre l'Europe et les États-Unis.
Les préoccupations conjointes des États-Unis et de l'Europe concernant la levée des obstacles à la coopération économique de l'Iran avec les pays voisins ont deux aspects principaux :
Dans ce droit fil, le régime sioniste, qui cherche à prendre pied dans la région en tirant parti de la politique d’iranophobie de l'Occident et a fait les premiers pas dans cette direction, est profondément préoccupé par le changement de la situation et la perte d'opportunités d'étendre sa présence d’ordre sécuritaire et de renseignement dans la région.
Pour l'Occident, le PGAC 2021 est censé être accord qui limiterait les activités nucléaires de l'Iran encore plus que celui de 2015, sans fournir aucune concession durable qui pourrait conduire à un changement significatif dans la situation économique, politique et les relations régionales de l'Iran.
L'accord, tel que le souhaitent les États-Unis, l'Europe et le régime sioniste, est en effet une tentative de contenir stratégiquement l'Iran en lui imposant des leviers de pression politique, économique et sécuritaire permanents. Il est très clair que les négociateurs iraniens n’admettront jamais un tel accord, qui n'a aucun avantage pour le peuple iranien.