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Comment les USA se sont tirés dans les pieds?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces du Hezbollah libanais. (Archives)

Suite à l’échec des options militaires de Tel-Aviv et de Washington face au Hezbollah, les USA ont recouru au blocus économique et à la guerre douce comme nouveaux outils pour frapper la Résistance libanaise.

Depuis 2006, les Américains et les sionistes, ont admis qu’il n’était pas possible de vaincre le Hezbollah par des moyens militaires. De nombreux responsables et experts sionistes reconnaissent que l’opération militaire ne peut pas anéantir le Hezbollah et que la guerre douce est le seul moyen de changer les équations et de faire face à ce mouvement. Une guerre qui influencera d'abord l'opinion publique libanaise, en particulier les partisans de la Résistance et qui imposera par la suite un blocus et une guerre économique contre cette partie.

Dans ce cadre, David Hill, l'ancien envoyé américain au Liban, a révélé que les États-Unis avaient dépensé des milliards de dollars pour la mise en œuvre de leurs plans dans ce pays sans atteindre les résultats escomptés.

Selon des preuves documentaires divulguées, le gouvernement américain par l’intermédiaire de ses ambassadeurs au Liban, aurait plusieurs équipes impliquées dans sa guerre douce contre le Hezbollah à savoir, l’agence centrale de renseignement (CIA), le Département d'État, l’ambassade américaine au Liban, l'Agence des États-Unis pour le développement international, les bureaux de la diplomatie publique de Washington, le Pentagone et l'Université américaine de Beyrouth.

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La stratégie de Washington dans cette guerre est d’influencer, à l’aide de ses associations affiliées, l'opinion publique libanaise, notamment dans les zones chiites du pays. Tim Weiner, auteur occidental de Legacy of Ashes : the History of the CIA écrit dans son livre : « à chaque fois que le gouvernement américain trouve sa machine militaire, politique et de renseignement incapable, il fait recours à des outils nationaux pour frapper ses ennemis et de ternir leur image. »

Les États-Unis, qui ont lancé une guerre douce contre la Résistance libanaise par des moyens nationaux, insistent depuis toujours pour prétendre que « le Hezbollah n'était pas un groupe de Résistance, mais plutôt un allié de l'Iran au Liban ».

La guerre économique américaine contre le Liban se poursuit vigoureusement depuis des années, et dans cette guerre injuste, Washington utilise des récits qui ont les effets d'une guerre douce ; les récits à travers lesquels les États-Unis veulent présenter la Résistance comme la cause de la crise économique libanaise. Les États-Unis poursuivent cette approche au Liban, alors qu’ils sont pleinement conscients que la crise financière et économique du pays est le résultat des politiques américaines au cours des dernières décennies.

La défaite de la guerre douce des États-Unis contre le Hezbollah dans ses dimensions culturelles et intellectuelles et l’absence de l’impact d'une telle stratégie sur la Résistance ont amené Washington à combiner cette guerre douce avec une guerre économique contre le Liban.

Après 2019, Washington s'est rendu compte que le Liban était au bord de l'effondrement économique et a donc utilisé ses outils à l'intérieur du pays pour y alimenter la crise économique et financière ; surtout après les élections législatives de 2018 et la défaite des alliés de Washington à obtenir la majorité parlementaire.

En raison des politiques malavisées persistantes des années 1990, l'effondrement économique au Liban était un problème prévisible ; mais au stade actuel, des partis étrangers, dont les États-Unis, tentent de profiter de la crise libanaise contre la Résistance. Il en conclut que la guerre économique est l'un des aspects de la guerre douce que Washington a déclenchée contre le Hezbollah dans le but de le désarmer.

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Les politiques fiscales américaines ayant pour objectif d’assiéger le Liban ont exacerbé les crises dans ce pays. À cet égard, Washington a suivi des mécanismes pour cibler la monnaie nationale libanaise et des secteurs vitaux du pays :

Le programme des institutions financières internationales mené par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international pour imposer des conditions impossibles au gouvernement libanais en échange de prêts sous forme d'aide accélérée au pays, ce qui ne fait qu'augmenter les dettes du Liban et le place sous tutelle américaine.

– Utiliser les institutions financières internationales comme levier de pression pour accorder des prêts au Liban sous prétexte de développer les infrastructures du pays ; à condition que les projets soient mis en œuvre par des institutions américaines.

– Le droit de veto américain pour empêcher le Liban de se diriger vers d'autres pays et d'attirer leurs investissements, notamment la Russie, l'Iran, la Chine et même certains pays européens.

– Modifier le taux de change et frapper la monnaie nationale libanaise par l'intermédiaire de sociétés de change et d'intermédiaires américains, ainsi que faire passer de grosses sommes d'argent du Liban à l'étranger.

Cependant, Washington n'a pas pleinement atteint ses objectifs dans cette guerre et n'a pas été en mesure de faire face à la Résistance. Et aujourd’hui, alors que nous nous rapprochons des élections parlementaires libanaises, de nouvelles dimensions de cette guerre américaine se précisent.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV