Au Liban, il existe toujours une confrontation entre, d’une part, l’axe pro-occidental ayant toujours cherché à imposer les politiques impérialistes au pays, et l’axe qui cherche à libérer le pays de l’hégémonie des puissances étrangères, de l’autre. Cette situation s’est pourtant aggravée au cours des dernières décennies, notamment après le début des agressions de l’ennemi sioniste contre le pays.
L’on peut dire que le déclin de l’hégémonie occidentale dans le monde, surtout au Moyen-Orient, simultanément avec l’apparition et la montée en puissance de l’axe de la Résistance en tant que facteur principal de la lutte contre le projet d’occupation du régime sioniste dans la région, a fait basculer le rapport de force dans l’Asie de l’Ouest, ce qui n’a jamais été facile à tolérer pour les États-Unis et Israël.
Ainsi, suite à la victoire de la Résistance libanaise sur le régime israélien en 2000 et 2006, suivie d’une forte présence du mouvement de résistance, Hezbollah, sur la donne de la politique intérieure au Liban, des parties étrangères ont pour leur part lancé des efforts, en utilisant les moyens intérieurs, afin d’impacter la donne politique au Liban en leur propre faveur.
Il va sans dire que le peuple libanais a payé cher ces dernières années le prix des complots américano-saoudiens ; pourtant, les efforts des courants pro-occidentaux y compris le 14 mars n’ont jamais abouti aux résultats escomptés. Malgré de longues planifications, les États-Unis ont même échoué à imposer au Liban l’accord de 17 mai 1983, soi-disant censé mettre fin à la belligérance entre le Liban et Israël.
Dans ce contexte, la Résistance s’est vue plus d’une fois obligée de recourir à l’option militaire contre les occupants sionistes, sans permettre que le conflit s’étende vers la scène interne. La Résistance libanaise tient à affirmer toujours que le peuple libanais et la souveraineté libanaise constituent sa ligne rouge.
En effet, l’on peut conclure que malgré le tissu ethnique de la société libanaise et les tergiversations constantes des parties étrangères sous la houlette des États-Unis, les agissements visant à bousculer la donne politique au Liban en faveur de l’axe pro-occidental, sont tous voués à l’échec et cela, grâce à l’appui public réservé à la Résistance et la bonne réputation de cette dernière pour son attachement aux valeurs éthiques et nationales.
Il est même fort possible qu’avec l’augmentation de la cote de popularité de la Résistance eu Liban aussi bien que sur le plan arabe, régional et international, le rapport de force sur la scène de la politique intérieure au Liban bascule de plus en plus en faveur de la Résistance. Nombreux sont les analystes à croire que retracer une nouvelle et meilleure équation politique au Liban se fera sur fond de ce même scénario.
C’est dans un tel contexte que la Résistance et les courants pro-Résistance au Liban, une fois qu’ils auront vaincu les parties qui, incapables d’apporter des changements positifs, ont entraîné le pays vers l’effondrement conformément aux diktats américains, pourront redéfinir un nouvel ordre politique aux aspects nettement plus enviables et positifs.
C’est de cette façon, et pas autrement, que les Libanais pourront en finir une bonne fois pour toutes avec toutes les crises qui affectent le pays, dont notamment l’effondrement du système bancaire et financier, en procèdent, évidemment, à des planifications minutieuses, avec cette certitude qu’il n’existe plus aucune partie étrangère cherchant tout le temps à attiser les crises internes au Liban afin d’y assurer leur mainmise.
Une fois terminée l’hégémonie américaine au Liban, ce pays pourra, en prenant des positions unificatrices, sera capable d’exploiter ses richesses gazo-pétrolières offshore. De même, l’établissement des relations économiques et financières avec l’Est permettra au Liban de résoudre dans une large mesure les problèmes économiques de son peuple.
En attendant, on peut constater que l’hégémonie occidentale, partout dans le monde y compris au Moyen-Orient et particulièrement au Liban, est d’ores et déjà sur la voie de déclin. De ce fait, l’émergence de nouveaux rapports de force dans la région aura pour conséquence directe la création d’une nouvelle équation politique sur le plan interne au Liban, permettant au pays d’endosser un rôle régional et international nouveau. Les résultats des futures élections législatives libanaises, prévues en mars 2022, seront décisifs dans cette optique.