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Sans garantie sécuritaire, la Russie passera à l'offensive

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Moscou menace l'OTAN d'action militaire. (Illustration)

Moscou a appelé Washington à une réponse immédiate à ses préoccupations de sécurité omniprésentes, mettant en garde à nouveau contre une éventuelle réponse militaire russe alors que les relations entre Moscou et l'alliance militaire de l'OTAN ont atteint un "moment crucial".

Les dissensions avec l’Occident sur le renforcement des positions militaires de l’OTAN près de la frontière avec l'Ukraine, ont conduit Moscou à mettre en avant une liste de questions sécuritaires négociables, y compris la promesse de l'OTAN de suspendre toute activité militaire en Ukraine et en Europe de l'Est, a rapporté Reuters.

De son côté, Washington a déclaré que certaines des propositions faites par la Russie sont clairement inacceptables, mais les États-Unis répondront dans les prochains jours en faisant des propositions plus concrètes sur le format de toute négociation.

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A cet égard, Konstantin Gavrilov, qui dirige la délégation russe aux négociations sur le contrôle des armements à Vienne, a déclaré aujourd’hui, lundi 20 décembre, que « l'OTAN comprend qu'il est impossible de toucher constamment les points faibles de la Russie, sinon Moscou devra donner une réponse militaire ». 

Soulignant que les États-Unis devraient entamer des négociations avec la Russie et discuter des propositions faites par Moscou, Gavrilov a affirmé que les relations entre Moscou et l'alliance militaire de l'OTAN ont atteint un "moment crucial".

Les propos vont en écho avec ceux du vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexander Grushko, qui avait averti samedi que si les États-Unis et l'OTAN rejetaient les propositions de sécurité de Moscou, ce dernier serait contraint de prendre des mesures pour établir une défensive contre les menaces.

Les projets d'accords publiés par le ministère russe des Affaires étrangères stipulent de limiter le déploiement de troupes, de navires de guerre et d'avions, et demandent à l'OTAN d'arrêter son expansion vers les frontières de la Russie. Ils incluent également le non-déploiement de missiles à courte portée et à portée intermédiaire près des frontières de la Russie et des États-Unis.

Les propositions sont intervenues après que les pays occidentaux ont lancé une campagne de propagande pour affirmer une éventuelle invasion russe de l'Ukraine dans les mois à venir et menacer la Russie de lourdes sanctions et d’un soutien accru au gouvernement de Kiev.

Le président russe, Vladimir Poutine, et d'autres hauts responsables à Moscou ont fermement démenti les allégations de l’Occident, les qualifiant d’une excuse pour renforcer la présence de l'OTAN aux frontières occidentales de la Russie et augmenter la pression économique sur le pays.

L'offre de Moscou de garanties de sécurité de la part des États-Unis et de leurs alliés a rencontré une opposition et de nombreuses excuses : les responsables de l'OTAN ont montré qu'ils cherchaient à intensifier les tensions avec la Russie au lieu d'entamer des négociations.

Les prises de position par l’Occident en sont la preuve. Le journal allemand, Der Spiegel, a rapporté que le général Tod Walters, commandant des forces de l'OTAN en Europe, avait suggéré que la coalition envoie des troupes en Bulgarie et en Roumanie, incitant implicitement à contrer le déploiement militaire de l’armée russe près des frontières avec l’Ukraine.

Lors d'une visite en Lituanie hier, dimanche 19 décembre, la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a déclaré que l'OTAN discuterait des propositions de sécurité de la Russie, mais ne permettrait pas à Moscou de dicter sa position militaire.

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, s'est félicité des pourparlers avec la Russie sur l'instauration d'une confiance mutuelle, la maîtrise des armements et la transparence dans la conduite des exercices. Réitérant les accusations contre Moscou, il a toutefois déclaré que c'était un revers pour l'OTAN que les pourparlers se soient concentrés sur les sphères d'influence et permettent aux pays puissants de contrôler leurs voisins.

L’administration américaine n’ayant pas répondu aux propositions de la Russie concernant les garanties de sécurité, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, a aujourd'hui (lundi) annoncé un éventuel déploiement des systèmes de missiles en Europe continentale, affirmant que Washington cherchait à retarder la réponse pour y poser des conditions.

Déjà, les systèmes de défense aérienne S-400 déployés en Crimée ont détecté et détruit un nombre d’avions de reconnaissance de l’OTAN. Les provocations répétées de l'OTAN à proximité de l'espace aérien de Crimée ont poussé l’armée russe à effectuer régulièrement des manœuvres.

Etant donné que les avions de reconnaissance de l’OTAN apparaissent pratiquement chaque jour près des côtes de la Crimée, il arrive souvent que les militaires russes s’entraînent à affronter des cibles réelles qui sont les avions militaires étrangers s’approchant le plus possible des frontières russes. Or, aucun d’entre eux n’a, à ce jour, réussi à dépasser l’espace aérien de la Russie.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV