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Sept opérations commando en un mois en Cisjordanie : "Israël a perdu la bataille du front intérieur"

Le colon liquidé le 17 décembre à Naplouse lors d'une opération commando unique/Al Manar

De nombreux chroniqueurs qui suivent depuis plus de 20 ans les hauts et les bas du discours de menace et d'intimidation de l'entité contre l'Iran aurait remarqué en cette fin d'année 2021 un certain changement de rhétorique du côté de Tel-Aviv.  Aussi ce discours de menace et d'intimidation nouveau ne cesse de répéter à tue tête qu'"Israël ne veut pas d'une guerre élargie ou multifront", et qu'il "ne veut ni ne peut déclencher la guerre sans l'appui des Etats-Unis" ou que "' la contribution des alliés arabes de Tel-Aviv est une nécessité" ou encore que" la cyberguerre ou guerre des renseignement devra dominer toutes les autres genres de face-à-face contre l'Iran".  Plus d'un observateur y voient en effet non pas le signe d'une confiance en soi, ni non, plus parce que l'entité s'est adapté aux impératifs de la guerre moderne mais surtout parce qu'il a l'air d'avoir définitivement perdu ses capacités de dissuasion. Or cette perte stratégique qui s'éternise date très exactement du mai 2022 quand Gaza a mis au pas Israel en 11 jours quitte à réunifier la Cisjordanie et la Palestine historique dans un élan patriotique et nationale inégalé. Le premier missile "iranien", "gazaoui", " Hezbollahi" tiré contre Israël déclenchera non plus des mouvements insurrectionnel mais carrément  des offensives armées depuis la Cisjordanie vers les colonies, offensives qu’appuiera la Palestine historique.

Il y a deux jours une opération commando a eu lieu à Naplouse laquelle s'est soldée par la liquidation d'un colon sans que les militaires sionistes puissent trouver aucune trace des " assaillants" : 16 balles tirées contre une voiture par un commando qui s'est évaporé dans la nature sans que des dizaines d'arrestations qui ont eu lieu dans la foulée puisse aider en quoi que ce soit l'armée sioniste à localiser ce commando. Cela renvoie a ce contre quoi les experts israéliens mettent depuis des semaines en garde à savoir une gazaïzasion de la Cisjordanie, qui en dépit de la répression de la Résistance et de la complicité de l'AP semble avoir définitivement gagné les camps comme Jenin.  Rai al-Youm y revient : "  l'opération spectaculaire qui a tué un colon israélien en Cisjordanie continue à jeter de l'ombre sur les scènes politique, sécuritaire et médiatique de l'entité sioniste, alors que les experts militaires et sécuritaires ne peuvent se défaire de l'idée qu'il s'agit de "la septième au cours du mois dernier".

Mais il y a plus: cette opération diffère sur fond et forme de toutes les précédentes.  Des analystes israéliens qui s'appuient sur des sources sécuritaires de haut rang, soulignent que, contrairement au passé, les auteurs ne sont affiliés à aucun groupe palestinien connu, ce qui les rend insaisissables et que loin d'être des initiatives individuelles, le commando a agi avec un professionnalisme parfait, exécutant son oeuivre sous les yeux impuissants des militaires israéliens. 

« L'attaque du jeudi soir 16 décembre est quelque chose de tout à fait différent, plus sévère dans ses résultats, avec des signes de planification professionnelle à l'avance, par une cellule avec des armes à feu réel, qui savait où viser et comment s'échapper de la scène », c’est ce qu’a déclaré Yossi Yehoshua, analyste militaire israélien en continuant à supposer qu'il a les caractéristiques d'une attaque du Hamas voire du Hezbollah : " Car voyez-vous le Hamas de la Cisjordanie ou le HEzbolah cisjordanien est différent du Hamas et du Hezbollah. Il s'est adapté aussi bien au niveau de ses armes que de ses actions à l'environnement clos de la Cisjordanie entourée de colonies. Au fait, depuis l'Epée de Qods, c'est ce visage très hezbollah du Hamas qui refait surface en Cisjordanie avec les acteurs biens plus agiles, qui surgissent de l'ombre et qui ayant une parfaite connaissance du terrain surprend à chaque opération bien plus les forces israéliennes".

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Depuis la trêve, il y a comme un levier de pression constant sur Israël qui ne peut ni fermer les frontières avec Gaza ni réduire le nombre de travailleurs par crainte de provoquer la colère du Hamas et d'avoir le droit à une nouvelle escalade balistique. Cette situation a aidé largement à ce que  la Cisjordanie, ses camps de réfugiés changent totalement de face. et que tout en bénéficiant du trafic d'armes en provenance de la Jordanie puissent créer des réseaux d'assaillants bien entraînés et largement compétents et les arrestations de masse ne pourrait rien changer à cette situation qui va de pis en mal.

Au fait cette guerre multifront qu’Israël a vécu au mois de mai et qu'il a mlille raison de croire être l'oeuvre conjointe du Hamas et du Hezbollah a laissé une empreinte indélébile en Cisjordanie. Des QG ont été formés qui depuis n'ont pas disparu et qui au contraire, étendent leur champ d'action jusqu'en plein cœur des colonies israéliennes. Par certaines côtés, Israël croit aussi qu'outre le Hezbollah, ces réseaux ont des soutiens depuis la Cisjordanie, d'où les propos du ministre israélien Gantz qui soupçonne la Syrie d'être à l'origine d'un corridor aérien en drone, alimentant la Cisjordanie en arme et munition. Toujours est-il que cette dynamique parfaitement nouvelle tend chaque jour un peu plus à étendre vers la Palestine historique et on devrait bien attendre comme ce qui est arrivé au mois de novembre à Qods à voir ce genre d'opération commando en plein Israël."

En guise d'exemple, le Sioniste évoque le cas d'un Arabe israélien de Jaffa et un Palestinien de Gaza arrêtés pour la collecte de renseignement au profit du Hamas.  "Un acte d'accusation a été déposé le jeudi 16 décembre contre Hussein Biari, un citoyen arabe israélien de 30 ans originaire de Jaffa, et Mahmoud Ahmad, un résident de la bande de Gaza âgé de 33 ans avec un permis d'entrée en Israël, pour entrave à la sécurité nationale, ont indiqué les services de sécurité du régime sioniste.

Les deux hommes accusés d'espionnage pour le compte du Hamas qui contrôle la bande de Gaza, ont été appréhendés fin novembre par le service de sécurité intérieure du Shin Beth et la police. Selon l'enquête des services israéliens, les deux hommes ont été recrutés par le Hamas à Gaza, qui engagent des agents à l'intérieur d'Israël.

Les deux hommes ont rencontré les commanditaires lors d'un séjour dans la bande de Gaza, afin de prendre connaissance de leurs missions, et ont ensuite maintenu un contact opérationnel continu avec le Hamas. L'enquête concernant Mahmoud Ahmad a révélé qu'il avait été recruté pour la cellule d'espionnage en 2019. Dans le cadre de ses activités, il a effectué des missions de collecte d'informations sur les systèmes Dôme de fer dans les territoires occupés de la Palestine, et a également photographié en secret des soldats israéliens à la gare centrale d'Ashkelon. Le deuxième accusé, Hussein Biari, a révélé avoir été recruté en 2021, et avoir collecté des renseignements concernant des bases militaires, des soldats israéliens et des systèmes Dôme de fer.  Et Raï al Youm de conclure : ce n'est pas sans raison si le Hamas évoque sans cesse une escalade à venir, escalade qu'il prépare depuis un bon bout de temps.  Khaled Meshaal appelle les musulmans à s'engager dans la bataille pour libérer la Palestine. Le chef du Hamas à l'étranger, Khaled Mechaal, a appelé la L’Oumma musulmane à accroître ses efforts pour aider la cause palestinienne et soutenir son peuple.

« Nous nous préparons à une guerre pour libérer la Palestine à laquelle toute l'attention s’y doit être focalisée », a-t- il réitéré. Et de poursuivre : « Le Hamas reste toujours fidèle à la Résistance afin de restituer la terre de Palestine et les lieux sacrés de l’ Oumma musulmane… L’accélération de certains régimes pour normaliser avec le régime usurpateur Qods et à le considérer comme un ami et un partenaire de la paix est condamnée. Ce que a été occupé par la force, sera restitué par la force". 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV