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L'AIEA saura-t-elle faire fuiter les donnés du site ultra sensible iranien TESA vers Israël?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La carte satellite de TESA (illustration)

Qu'y a-t-il de nouveau dans le dossier des pourparlers à Vienne? L'AIEA et l'Iran parviennent à un accord sur le remplacement des caméras de surveillance de l'installation de Karaj. Suivant les mêmes modalités qu'avant? Et bien non, l'AIEA dont les rapports troubles avec les actes de sabotage d'Israël ont depuis toujours inquiété l'Iran est prise cette fois-ci avec les pincettes. En effet l'Iran vient de permettre l'installation des caméras de l'Agence dans son complexe de Karaj, TESA, mais une fois que ces caméras auront été soumis à l'examen minutieux de ses experts. Puis les images qui en sortiraient ce n'est plus l'AIEA qui y aurait accès mais l'Iran aussi. C'est à dire que ces images seront mises sous scellées et l'AIEA ne pourra les avoir que simultanément avec l'Iran.  

L'Organisation de l'énergie atomique d'Iran (AEOI) a fait la lumière sur un accord avec l'Agence nucléaire des Nations Unies pour remplacer les caméras d'une installation nucléaire qui ont été endommagées par un acte de sabotage en juin, expliquant que l'équipement ne sera réinstallé qu'après " examen minutieux. Behrouz Kamalvandi a fait ces remarques jeudi, un jour après que des informations aient annoncé que l'Iran avait pris une mesure volontaire pour permettre à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) d'accéder à un certain nombre de caméras qui avaient été endommagées lors d'une opération terroriste au complexe TESA Karaj, un atelier de fabrication de composants de centrifugeuses près de Téhéran.

« À la suite d'échanges de vues entre l'AEOI et l'AIEA, notamment sur la base des récents pourparlers entre les chefs des agences Mohammad Eslami et Rafael Grossi, il a été décidé que l'AIEA aura la coopération nécessaire [avec l'Iran] dans les domaines techniques, sécuritaires et précisément dans les inspections judiciaires des caméras de l'Agence au complexe TESA Karaj. Cette mesure vise à apaiser les craintes que les saboteurs ne profitent des caméras », a-t-il déclaré.

"Bien sûr, en raison de l'immunité dont jouissent ces caméras, il n'est pas possible de les ouvrir sans le consentement de l'Agence. À cette fin, les deux parties ont convenu qu'une caméra serait fournie à l'Iran pour un examen technique détaillé. Les techniciens de l'AIEA répondront également aux questions techniques de nos experts en sécurité et sûreté concernant les caméras. Enfin, après des contrôles minutieux et nécessaires, les caméras de l'Agence seront réinstallées.

L'Iran prend une mesure « volontaire » pour aider à résoudre un cas de malentendu avec l'AIEA.
Kamalvandi a également noté que les caméras de l'AIEA prendraient des photos et les stockeraient. Les cartes mémoire seront extraites et scellées par l'Iran et le chien de garde nucléaire de l'ONU. "En d'autres termes, l'AIEA n'aura en aucun cas accès à ces données", a-t-il déclaré. « Cela est conforme à la loi d'action stratégique qui a été approuvée par le Parlement pour lever les sanctions et protéger les intérêts de la nation iranienne. En vertu de la loi, l'AIEA ne peut exercer une surveillance au-delà de l'accord de garanties. »

Les données enregistrées, a-t-il ajouté, ne seront fournies à l'AIEA que si l'objectif de la loi se concrétise, c'est-à-dire que toutes les sanctions sont levées.

Lire plus Négociations de Vienne : les cinq conditions de l’Iran (Al-Mayadeen)

L'Iran et le groupe de pays P4+1 qui comprend le Royaume-Uni, la France, la Russie, la Chine et l'Allemagne, ont tenu plusieurs séries de pourparlers dans la capitale autrichienne. Les pourparlers visent à lever les sanctions que les États-Unis ont réimposées contre Téhéran en 2018 après avoir quitté un accord nucléaire historique entre l'Iran et les pays susmentionnés. Et c'est à cette seule condition que l'Iran est prêt à revenir à ses engagements nucléaire alors même qu'il est désormais capable d'enrichir l'uranium à 60%. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV