La chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen, cite des sources bien informées à Vienne, capitale de l’Autriche, selon lesquelles, la délégation des négociateurs iraniens aurait formulé cinq conditions à ses interlocuteurs occidentaux dans le cadre des négociations portant sur la relance du Plan global d’action conjoint de 2015 relatif au programme nucléaire civil de la République islamique d’Iran.
Selon Al-Mayadeen, la première de ces conditions est la levée des sanctions liées à l’accord nucléaire. La chaîne a expliqué que « parmi les conditions figure également la vérification de la levée des sanctions et l’obtention de garanties », en plus de « l’indemnisation de l’Iran pour les pertes, et le retour de toutes les parties au respect de l’accord de Vienne ».
Le correspondant d’Al-Mayadeen à Vienne cite des sources iraniennes évoquant les conditions de Téhéran dans les pourparlers de Vienne, alors que la nouvelle ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, décrit les récents pourparlers à Vienne comme « la dernière chance pour l’Iran de revenir au Plan global d’action conjoint ». Cela intervient alors que la République islamique d’Iran a annoncé à plusieurs reprises qu’elle est entrée en négociation avec ses interlocuteurs occidentaux avec sérieux et bonne volonté.
Des sources iraniennes ont également indiqué que « les déclarations du ministre britannique des Affaires étrangères sont un message de menace que Téhéran rejette avec force ». Ces sources ont ajouté que selon l’Iran la conclusion d’un accord à Vienne n’est pas exclue.
Ces sources ont déclaré que l'Iran « a présenté deux projets d'accords, qui peuvent être révisés et modifiés si nécessaire ». Ces sources indiquent que l’Iran attend pour le moment la réponse de la partie occidentale à ses propositions.
De son côté, Washington a intensifié ses mesures contre Téhéran, à la veille de la reprise des pourparlers de Vienne sur le dossier nucléaire iranien.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, a déclaré que la République islamique d’Iran avait entamé le nouveau tour des pourparlers à Vienne, capitale de l’Autriche, sur la relance de l’accord nucléaire de 2015 avec une attitude constructive et flexible, alors que ce n’était pas le cas de la partie occidentale.
« Nos interlocuteurs européens doivent examiner minutieusement nos propositions, sans se contenter de parler aux médias pour accuser faussement l’Iran d’être responsable de la lenteur des pourparlers. C’est faux. Il est vrai pourtant que nous ne sommes pas pressés, mais nous ne permettrons pas que nos interlocuteurs nous fassent perdre notre temps et notre énergie à Vienne. »
Il a précisé que du point de vue de la République islamique d’Iran, il n’y aura pas d’accord provisoire et pas d’engagement au-delà du Plan global d’action conjoint de 2015.
Saïd Khatibzadeh a déclaré que Téhéran négocie la suppression de toutes les sanctions américaines en même temps, rejetant la notion d’un accord provisoire ou d’un plan étape par étape.
Il a également souligné que l’Iran ne s’engagera à aucune nouvelle obligation au-delà de l’accord de 2015.
Khatibzadeh a réitéré l’importance pour l’Iran de la vérification de la phase de la levée des sanctions, compte tenu de manquements successifs de la partie occidentale à ses promesses.