Présidée par Ali Bagheri, vice-ministre des Affaires étrangères et Enrique Mora, vice-ministre des Affaires étrangères de l'UE et coordinateur de la Commission mixte du PGAC, le nouveau cycle des pourparlers entre l’Iran et les pays membres du P4+1 (Chine, Russie, France, Grande-Bretagne et Allemagne) a commencé le jeudi 9 décembre, à l'hôtel Coburg de Vienne.
La semaine dernière, la délégation iranienne dirigée M. Bagheri a remis à l'autre partie deux propositions de documents, dont la levée des sanctions. À cet égard, une source bien informée a déclaré à Fars News que les évaluations indiquent que la Chine et la Russie sont d'accord avec les propositions dans leur généralité.
M. Bagheri a déclaré que les deux propositions pragmatiques et constructives de l’Iran pourraient faire avancer les pourparlers, affirmant : « J'ai jugé nécessaire de consulter les autorités russes en ce moment afin que nous puissions poursuivre les pourparlers jeudi dans une atmosphère constructive et tournée vers l'avenir. »
Soulignant que les propositions de Téhéran sont motivées, documentées et en conformité avec les clauses du PGAC, M. Bagheri a indiqué lors de son entretien avec son homologue chinois que l’Iran s’attend à une action claire et constructive de la part de l’autre partie.
Le haut diplomate iranien a noté qu’au cours des six cycles des pourparlers de Vienne, les deux parties ont proposé un certain nombre de textes dont les deux derniers avaient des lacunes par rapport à l’accord nucléaire de 2015 ; ils ont donc été modifiés par des amendements nécessaires.
À rappeler que le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a déclaré lundi lors d'une conférence de presse que les trois pays européens avaient fait preuve de passivité et n’avaient présenté aucune initiative significative et présentable.
« Plutôt qu’à chercher une solution, ils voulaient évaluer notre équipe », a-t-il indiqué en ajoutant que la Chine et la Russie ont fermement soutenu l’approche de l’Iran.
Xavier Dupret, économiste et analyste politique et Elie Hatem, juriste international s'expriment sur le sujet.