Une source proche des pourparlers de Vienne a déclaré à Press TV que les négociations tenues dans la nuit de jeudi à vendredi entre le P4+1 et l'Iran étaient basées sur les propositions soumises par l'équipe iranienne la semaine dernière, et qu'un colossal schisme s'était produit dans le camp occidental et que même les Européens n'approuvaient plus les toutes dernières sanctions décrétées par le Trésor US contre l'Iran, bref que le temps jouait contre l'Amérique et en faveur de l'Iran. Car rappelons-le, les Occidentaux avaient la semaine dernière fait la fine bouche en recevant les deux documents iraniens l'un portant sur la levée des sanctions l'autre sur le retour iranien à ses engagements nucléaires. Mais puisqu'ils avaient pris l'habitude à dialoguer pour dialoguer et que Raïssi a rompu par ses plans cette mauvaise attitude, la balle serait entièrement dans le camp pro-US qui pour être toujours absent dans les pourparlers n'en multiplie pas les appels par voie de Robert Malley pour des tête-à-tête directs avec l'Iran. Alors le premier méga succès de Raïssi ? Cela en a l'air.
Les parties de l'accord nucléaire de 2015 sont engagées dans des discussions sur la suppression des sanctions contre Téhéran. Les responsables iraniens affirment qu'ils maintiennent la position du pays.
L'Iran et les cinq parties restantes du Plan d'action global commun (JCPOA) ont entamé les pourparlers dans la capitale autrichienne en avril dans le but de lever les sanctions illégales de Washington après que les États-Unis ont exprimé leur intérêt à revenir à l'accord.
«Trois pays européens, membres des négociations de Vienne portant sur le Plan d’action global commun qui étaient défavorables aux propositions de l'Iran, ont changé de position et entamé des négociations », a affirmé une autre source bien informée.
« Lors de ce cycle, les pays occidentaux se sont soumis à l'initiative de l'Iran et ont été contraints d'accepter les faits, face au pragmatisme de l’Iran », a annoncé la source.
Les tentatives entreprises par la troïka européenne afin de perturber le processus de négociation consistent à arracher des concessions à la Chine, à la Russie, à l'Iran et à l'Union européenne représentée par Enrique Mora et Josep Borrell.
« Selon les on-dit, l’Union européenne a exprimé son vif mécontentement face aux pressions exercées par la troïka européenne », a fait remarquer la même source. Et de poursuivre :
« Après l'échec des États-Unis et de leurs partenaires à rapprocher les pays de la région comme la Turquie et les Émirats arabes unis, ainsi que la Chine et la Russie (deux partenaires de l'Iran dans les négociations) et après la déconfiture des États-Unis à durcir les sanctions, les parties occidentales pensent plus aux négociations que de fédérer avec les Etats-Unis », a-t-il précisé ajoutant que « les efforts du régime sioniste qui est la seule partie opposée à la poursuite des négociations et de la conclusion d'un éventuel accord, sont voués à l’échec. Pendant les deux dernières semaines, les responsables de l’entité sioniste se sont déplacés en Europe et aux États-Unis pour mettre des bâtons dans les roues de ce tour des négociations ».
Le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid s'est entretenu vendredi par téléphone avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken, appelant au maintien des sanctions contre l'Iran à la suite de nouvelles négociations sur le rétablissement de l'accord de 2015.
« Même si les négociations reprennent, les sanctions contre l'Iran ne doivent pas être levées. L'argent que les Iraniens recevront arrivera à notre porte sous forme de terreur et de missiles », a-t-il proférée dans un communiqué de son bureau. Et de conclure : « L’allègement des sanctions sera utilisé pour le "terrorisme et les missiles" iraniens contre Israël. »