TV

Un compromis US/Iran signifie le départ des USA du Moyen-Orient.

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Centrale nucléaire de Dimona. (Archives)

Alors que la position ferme de l’Iran sur la question nucléaire et sa politique astucieuse à contourner toutes les sanctions américaines en tant que cause du blocage des pourparlers nucléaires ont fait voler en éclats les plans américains, Israël Paniqué toujours par le programme nucléaire iranien a tout mis en œuvre une nouvelle fois afin de perturber les pourparlers nucléaires en cours entre l'Iran et le group 4+1. Le journal Jerusalem Post s'est penché dans un article sur la paralysie d'Israël pour empêcher le programme nucléaire de l'Iran et les nouveaux dommages qui seront causés à Israël si un accord est trouvé entre l'Iran et les États-Unis.

Bien que tous les actes de sabotage et les complots israéliens contre le programme nucléaire iranien et le PGAC (accord de 2015 sur le nucléaire iranien, JCPOA en anglais) soient voués à l'échec, la coïncidence de la visite de Gantz aux États-Unis avec le début d'un nouveau cycle de pourparlers nucléaires à Vienne pourrait être interprétée comme un sentiment de panique du régime sioniste au sujet d'une acceptation côté américain des revendications d'ailleurs légales de l'Iran dans le cadre du PGAC.

Selon le journal Jerusalem Post, si Israël a tellement peur de l'établissement d'un accord entre les États-Unis et l'Iran, c'est parce que cela pourrait signifier un retrait américain du Moyen-Orient. En effet depuis la présidence de Barack Obama, les États-Unis sont sur une voie claire de réduction de leur présence au Moyen-Orient.

« Cela fait longtemps qu'Israël a compris qu’il ne pourrait pas attendre grand-chose des pourparlers [de Vienne], mais son rejet de tout éventuel accord irano-américain doit être interprété dans ses deux aspects, et pas un seul : quel en sera l'issue positive pour l'Iran et quel en sera l'impact sur la politique étrangère des États-Unis dans la région? ».

« La question est de savoir si Biden se soucie vraiment des intérêts israéliens. c'est quelque chose dont Israël n'est pas encore certain. D'un côté, il y a la promesse de Biden selon laquelle l'Iran ne sera “jamais” autorisé à se doter d'une arme nucléaire. D'un autre côté, le refus des États- Unis de prendre des mesures plus agressives et d'augmenter les menaces américaines contre l'Iran a créé auprès des Israéliens la très sérieuse inquiétude de voir les Américains poursuivre la même politique adoptée en Afghanistan, dans le cas des pourparlers nucléaires de Vienne : Arranger un “deal”, préparer son départ sans se soucier des conséquences. »

Et le journal d'ajouter : « Il était évident dès le départ que Biden essayerait de revenir au PGAC, comme il l'avait clairement indiqué pendant son campagne électorale mais l'objectif d'Israël était d'essayer de l'amener à conclure un autre accord avec l’Iran imposant des conditions plus dures au programme nucléaire iranien.

Israël et les États-Unis ont chacun des points de vue différents sur le programme nucléaire iranien. Contrairement à Israël, qui ne veut pas que l'Iran devienne un pays au seuil nucléaire avec des réserves d'uranium suffisantes pour construire une bombe atomique, la seule préoccupation de Biden est que l'Iran n'ait pas accès à une bombe atomique et n'envisage rien d'autre.

Le Premier ministre Naftali Bennett est conscient que toutes les menaces émanant d’Israël ne sont pas prises au sérieux par les États-Unis, l'Iran ou aucune des autres parties aux négociations nucléaires. La raison en est que, à l'heure actuelle, Israël ne dispose pas d'une option militaire viable.

Même si Israël était en mesure de recourir à l'option militaire, il devrait tenir compte du fait que les installations nucléaires iraniennes sont profondément souterraines, contrairement au réacteur en Syrie ou le réacteur de l’Irak se trouvant au-dessus du sol; une attaque contre les installations nucléaires iraniennes ne signifierait pas la fin du programme nucléaire iranien.

Le savoir-faire nucléaire de l’Iran est national. Toutes les installations nucléaires iraniennes, de A à Z, ont été construites et mises en service par des experts iraniens. En conséquence, tout dommage résultant d'une éventuelle attaque sur ces installations sera réparé dans les plus brefs délais. »

« Ce qui rend la situation encore plus compliquée pour Israël c'est un affaiblissement de l'ingérence américaine dans le monde, en particulier au Moyen-Orient. Une Amérique indifférente au Moyen-Orient signifie une Amérique qui ne ressent plus le besoin de fournir à Israël des systèmes d'armes derniers cris, une Amérique qui ne ressent plus le besoin d'opposer son veto aux résolutions anti-israéliennes au Conseil de sécurité de l'ONU, une Amérique qui ne se soucie plus de pousser les Arabes à normaliser leurs relations avec Israël », conclut l'article.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV