En Irak, personne ne croit au retrait annoncé des Yankees même si Bagdad l'a annoncé officiellement. La Résistance irakienne qui, à l’approche du 2e anniversaire de l’assassinat des hauts commandants de la Résistance à l'aéroport de Bagdad survenu le 3 janvier 2020, prépare de vastes opérations, exige que les portes des bases américaines soient soumises aux inspections des forces irakiennes. Les attaques anti-convois US semblent se multiplier à un rythme accéléré.
Le porte-parole d’al-Nujaba a déclaré que les nouveaux groupes de Résistance étaient nés en Irak pour venger les commandants de la Résistance.
Lors d’une interview exclusive, retransmise en direct par la chaîne de télévision al-Mayadeen, Nasr al-Shammari a déclaré que la fin de la mission de combat des forces américaines en Irak était un sujet entouré de contradictions.
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« Alors que tous les anciens gouvernements irakiens niaient la présence des forces de combat américaines en Irak, les États-Unis, eux-mêmes, ont reconnu qu’ils allaient maintenir leurs forces et leurs bases en Irak et qu’ils y dépenseraient des milliards de dollars afin de contrecarrer nos voisins », a déclaré le porte-parole d’al-Nujaba.
« Que signifie "une fin de mission de combat des Américains " alors que les gouvernements irakiens au pouvoir depuis 2014 continuent d’annoncer qu’il n’existe aucune force de combat étrangère sur le sol et que la présence des forces américains se limite à un appui aérien, des consultations en matière militaire et des aides logistiques ? », s’est-il interrogé.
Le porte-parole d’al-Nujaba a souligné que les Américains n’avaient aucune intention de quitter l’Irak : « Tout ça, ce n’est qu’un changement de titre. Ils veulent maintenir les mêmes forces avec un même programme abominable et dans les mêmes bases militaires. »
« Les forces étrangères qui agissent au contraire des lois du Parlement et de la volonté de la nation, ne sont que des "occupants" et elles doivent donc être prises pour cible. »
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Nasr al-Shammari a souligné que les attaques de la Résistance contre les forces américaines se poursuivraient jusqu’au départ du dernier soldat US.
« Les groupes de Résistance irakiens visent à lutter contre l’occupation américaine et à venger les commandants de la Résistance, Abou Mahdi al-Mohandes et, le général Soleimani (…) », a-t-il ajouté.
« L’année en cours touche à sa fin. Il faut voir si les forces américaines quitteront l’Irak et si les forces qui resteront seront "de simples conseillers militaires". Il faut voir si les commissions parlementaires, gouvernementales et populaires pourront se rendre aux bases américaines pour les inspecter. Il faut voir si les équipements et armements lourds des Américains seront transférés à l’étranger ou s’il s’agit juste d’un mensonge médiatique pour cacher la vérité. »
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Le porte-parole d’al-Nujaba a souligné qu’aucune partie n’était pas en mesure d’imposer un arrêt d’activités à la Résistance alors que celle-ci se trouvait dans un état de puissance.
Le jeudi 9 décembre, le groupe de Résistance irakienne, Ashab al-Kahf a reconnu avoir attaqué deux convois logistiques américains.
Le premier convoi de ravitaillement a été attaqué dans la province centrale de Babylone, tandis que le second a été ciblé dans la province méridionale d'al-Qadissiyyah. Les deux convois ont été visés par des engins explosifs improvisés. Aucune victime n'a été signalée.
Ashab al-Kahf et d'autres groupes de Résistance irakiens attaquent régulièrement les convois et les bases de la coalition internationale dirigée par les États-Unis, depuis plus d'un an maintenant et en réponse à l'assassinat d'Abou Mahdi al-Mohandes, commandant adjoint des Hachd al-Chaabi et du commandant de la Force Qods, Qassem Soleimani.
Quelques heures avant les nouvelles attaques, le conseiller irakien à la sécurité nationale a annoncé que les États-Unis avaient mis fin à leurs missions de combat dans le pays.
Les attaques à Babylone et à al-Qadissiyyah étaient probablement un avertissement lancé par la Résistance irakienne à destination de Washington.
Le mois dernier, les forces de la Résistance ont menacé les États-Unis d'une bataille acharnée s'ils ne retiraient pas toutes leurs troupes d'Irak avant la date du 31 décembre 2021.