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2e anniversaire de l'assassinat de Soleimani, l'US Army prise de panique

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Fin de la présence militaire des Etats-Unis en Irak. (Illustration)

Peut-on croire cette annonce du conseiller pour la sécurité du Premier ministre irakien qui affirme que les troupes US sont sur le point de jeter l'éponge et quitter l'Irak pour de bon ou s'agit-il d'une annonce creuse de plus à la veille d'une date fatidique, celle du second anniversaire de l'assassinat des hauts commandants de la Résistance Qassem Soleimani et Abou Mahdi al-Muhanbes, assassinés le 3 janvier 2020 à l'aéroport de Bagdad ? Toujours est-il que la Résistance a donné jusqu'au 31 décembre aux Yankees pour qu'ils débarrassent le sol irakien. Au-delà de ce délai, toutes les options sont sur la table y compris la prise des bases US ! Certaines sources proches de la Résistance font part de l'extension des unités de la CIA  à Aïn al-Asad. Alors un simple changement de forme tout en maintenant le fond ? Le méga clash est éminent. Deux convois logistiques US viennent d'être frappés à Diwaniyah et à Babel...

Annonçant la dernière étape des pourparlers avec la coalition américaine, le conseiller à la sécurité nationale irakien, Qasim al-Araji, a officiellement annoncé que la mission de combat de la coalition dans le pays était terminée. « Aujourd'hui, nous avons achevé la phase finale du dialogue avec la coalition internationale, que nous avons entamé l'année dernière, pour annoncer officiellement la fin de la mission de combat des forces de la coalition et leur retrait d'Irak », a déclaré le conseiller à la sécurité nationale irakienne. Suite à l’assassinat ciblé des deux hauts commandants de la Résistance par un drone américain le 3 janvier 2020 près de l’aéroport de Bagdad, le Parlement iranien a approuvé une loi stipulant le retrait de toutes les forces étrangères d’Irak.

La lutte contre le groupe terroriste Daech ayant pris fin, le 26 juillet dernier, Bagdad et Washington ont convenu de retirer les troupes américaines d'Irak jusqu’au 31 décembre 2021, ne laissant qu'un petit nombre de militaires pour conseiller et former les forces irakiennes. Cependant, malgré plusieurs séries de pourparlers stratégiques entre Bagdad et Washington sur le retrait des troupes américaines, les États-Unis continuent à violer la résolution parlementaire et maintiennent leur présence en territoire irakien.

De leur côté, les responsables américains font des déclarations contradictoires en la matière : alors que certains d’entre eux parlent de discussions sérieuses avec des responsables irakiens sur le retrait des troupes US d'Irak, d’autres comme le général Kenneth McKenzie, commandant du CentCom, affirment que Washington ne réduira pas le nombre de ses forces en l'Irak.

Les analystes qui suivent de près les évolutions en Irak estiment que les agissements de l’armée américaine en Irak, tels que l’entrée à grande échelle de convois logistiques militaires américains dans le pays, les sommes colossales dépensées pour agrandir la base aérienne d’Aïn al-Asad ainsi que les déclaration de certains responsables irakiens sur la nécessité de la présence des troupes américaines pour la lutte contre Daech, montrent clairement que les Etats-Unis sont loin d’être prêts à mettre fin à leur présence en Irak.

A cet égard, l’un des dirigeants du mouvement Asaib Ahl al-Haq a révélé aujourd'hui, jeudi 9 décembre, que l'armée américaine a installé sa plus grande base de données dans la base aérienne d'Aïn al-Asad à l'ouest d'al-Anbar, située dans l’ouest de l’Irak.

En écho avec tous les groupes de résistance en Irak qui exigent l’expulsion des troupes américaines, il a mis en garde que les groupes de résistance irakiens n’ont peur d’affronter les forces américaines de même qu’ils les ont ciblés au plus fort de leur présence lorsque Washington comptait plus de 150 000 soldats en Irak.

Signalant une escalade des tensions dans la région, Safa al-Assam, expert irakien en sécurité, a récemment fait état de l’arrivée d'équipements militaires et d'armes lourdes américains en provenance de Syrie vers les deux bases militaires des troupes US en Irak à savoir Aïn al-Asad et al-Harir.

Les spéculations sur le retrait des troupes US interviennent alors que le président américain a nommé hier soir Elena Romanowski, au poste d’ambassadrice américaine en Irak. Les Etats-Unis insistent sur le maintien de leur présence militaire en Irak, alors que leurs troupes sont de plus en plus souvent prises pour cible par les bombes en bordure de route.

Ce jeudi 9 décembre, deux convois logistiques militaires de la coalition internationale ont été attaqués dans le centre et le sud de l’Irak, a rapporté Sabereen News précisant que les convois ont l’un été pris pour cible à Babil dans le centre de l’Irak et l’autre dans la province d’al-Diwaniayah dans le sud du pays.

L’attaque qui n’a pas encore été revendiquée, fait suite à de nombreuses d’autres lancées au cours de ces derniers jours contre les convois militaires américains à la frontière syro-irakienne, selon les sources irakiennes.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV