Trop d’optimisme tue l’optimisme : le Monsieur Sécurité de l’émir Bez Zayed, dont avions et drones continuent à l’heure qu’il est, à massacrer les civils yéménites à Taëz même si par la force des choses les mercenaires pro Emirats ont fini très récemment par débarrasser les rives de Hudaydeh, aussitôt repris par Ansrallah et ce, pour focaliser exclusivement leurs efforts d’occupation et de "sionistation" du sud du Yémen à Soccotra ou encore à Mayyun où Américains Israéliens et Otaniens travaillent main dans la main depuis des mois pour en faire des bases d’écoute et d’espionnage anti Résistance de façon à couper le corridor maritime anti sanction Iran-Syrie-Liban dont la prolongation va même jusqu’au Venezuela aux Caraïbes, et bien Tahnoun Ben Zayed a été accueilli hier à Téhéran par son homologue iranien.
Trop d’analyses vont dans le sens d’un rebattement des cartes des alliances au Moyen Orient où Ben Zayed, tenté comme à son époque le sultan Erdogan par « problème zéro avec les voisin, s’intéresserait à reprendre avec la Turquie, à coexister pacifiquement avec l’Iran, à se remettre avec la Syrie, tout en continuant à aimer et chérir Israël. Mais est-ce possible ? Ou ce qui revient au même peut-on croire à une reconfiguration effective des alliances qui tendrait à marier une chose et son contraire ?
Il y a peu s’est tenu à Washington une haute réunion US/Israël pour la sécurité militaire et politique et les membres du comité ont estimé que la plus grande menace pour Israël, en plus de l'Iran et ses réacteurs nucléaires, et peut être même plus qu’eux étaient les groupes de Résistance tels que le Hezbollah au Liban et les Hachd en Irak, Ansarallah au Yémen et la Résistance palestinienne à Gaza et en Cisjordanie et en Palestine historique.
C'est ce que croient la plupart des généraux de l’armée israélienne dans la mesure où l’Épée de Qods a montré à quel point il est facile d’anéantir en moins de 11 jours une machine de guerre comme Israël, gros de plus de 70 ans d’injection en dollars. l'un des généraux, dixit la presse sioniste, a même dit qu'Israël ne pouvait pas faire face à une guerre à trois fronts : “Israël peut affronter un ou deux fronts, mais en cas d'ouverture d’un troisième fronts, les coûts en seront trop importants pour Israël.. ».
C’est ainsi que les pilotes américains de la flotte de guerre de Ben Salmane ont mené en 35 jours, pas moins de 1000 raids aériens contre le Yémen, ou qu’en Irak, et sur fond d’un discours centré sur la dissolution des Hachd, une première attaque terroriste depuis des mois voire des années fait aujourd'hui même des dizaines de morts et de blesses à Bassora, ou qu’en Cisjordanie les Sionistes tuent les palestiniens à distance zéro et qu’au Liban, l’axe US/OTAN cherche, après la méga déculottée dit "pétroliers iraniens", à faire remonter l’armée libanaise contre le Hezbollah et opérer un coup d’état militaire avec en toile de fond le désarmement du Hezbollah. Mais l’Iran va-t-il être leurré? Celui de Raïssi jamais.
A Vienne où le nucléaire iranien intéressait visiblement moins les Occidentaux que les missiles et les alliances régionales iraniennes, les négociateurs européens auraient carrément menacé l’Iran à deux reprises. Le ministre des Affaires étrangères adjoint et chef de l’équipe de négociation, Ali Bagheri Kani, a répondu de manière adéquate. Le négociateur européen aurait déclaré qu’Israël se préparait à frapper l’Iran et que l’Europe et les USA ne l’empêcheraient pas indéfiniment si l’Iran ne concluait pas l’accord. Le négociateur européen a également dit à Bagheri que l’Europe pourrait ajouter ses propres sanctions à celle des USA si les négociations de Vienne ne progressaient pas.
Il aurait ajouté même que ce n’est pas quelques avions israéliens qui réussiront à détruire le programme nucléaire iranien, hormis quelques cibles. En revanche, l’Iran peut provoquer des destructions dont Israël n’a jamais été témoin auparavant, car l’Iran aura le pouvoir légitime et le droit de riposter. En pareil cas, l’agresseur, que ce soit Israël ou toute autre partie impliquée, regrettera fortement d’avoir déclenché une guerre plus étendue dans la région.
Le continent européen, notamment la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, qui sont signataires de l’accord sur le nucléaire de 2015, n’a pas osé s’opposer aux sanctions unilatérales des USA. Vous – aurait dit Bagheri à ses interlocuteurs – n’avez pas respecté vos signatures. Par conséquent, vos sanctions unilatérales ne feront pas de différence, car l’Iran se tourne vers l’Orient. Téhéran tient à maintenir de bonnes relations avec l’Europe, mais l’Iran ne se soucie guère de ce que l’Occident fera ou ne fera pas. Nous subissons le maximum de sanctions américaines et croyons qu’il reste peu de sanctions à imposer par l’Europe, puisqu’il n’en reste plus à la disposition des USA .
L’équipe de négociation européenne a insisté pour trouver un mécanisme menant à "l’arrêt du programme nucléaire et de l’enrichissement de l’uranium". À aucun moment l’équipe européenne n’a remis en cause les sanctions unilatérales imposées par les USA sous les yeux des signataires occidentaux.
Ce mardi, à peine quelques heures après la frappe aérienne israélienne contre Lattaquié, un méga convoi militaire US s’est fait sauter à Hassaké là où la Résistance irakienne se bat contre l’empire aux côtés de l’armée syrienne, le PM syrien Meqdad et le secrétaire général du conseil de sécurité suprême iranien, Chamkhani évoquant ensemble comment contrer plus efficacement l’occupation américaine. Au fait la Résistance procède par le haut : l’oncle Sam harcelé, il saura lui même endiguer ses poulains.