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Un politicien égyptien répond...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le tir de missiles lors d'un exercice des forces du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le 16 janvier 2021. ©CGRI

Toute attaque contre l’Iran exposera Israël à un fléau se traduisant par un essaim de frappes qui s'abattront de partout dans la région sur les territoires occupés, avertit un ancien responsable égyptien en écho avec deux anciens Premier ministre sionistes qui dénoncent l’inefficacité des politiques de Tel-Aviv pour contrer le programme nucléaire de Téhéran.

« Peu importe combien Israël parle de guerre contre l'Iran, cela semble irrationnel, car en cas de guerre, le problème ne se limitera pas aux frontières des territoires occupés. Israël est incapable de s’y engager tout seul et aurait un besoin urgent des États-Unis. La guerre constituera également une menace pour toute la région, car le Hezbollah pourrait lancer des attaques contre Israël depuis le sud du Liban avec la participation du Hamas et des groupes de résistance en Syrie en Irak », a expliqué Emad Jad, l’ancien membre de la commission des affaires étrangères du Parlement égyptien.

« La question de la guerre contre l'Iran est très compliquée et va déstabiliser la région », a-t-il noté avant de qualifier Biden d’ « un président indécis » pour souligner que la faiblesse d’Israël réside dans le fait que ses différends avec les États-Unis sont maintenant connus du grand public et l’Iran en est parfaitement conscient.

Rappelant l’inefficacité du système antimissile israélien Dôme de fer même lors d’une simple guerre avec le Hamas qui a réussi à frapper les cibles vitales dans les territoires occupés, l’ancien responsable égyptien a soulevé la question sur le défi à relever par Israël face au nombre inconnu de missiles dont disposent l’Iran et son allié libanais, le Hezbollah.

Pour déclencher la guerre, a-t-il poursuivi, Israël doit non seulement attendre le feu vert des États-Unis, mais a également besoin de leur soutien total en termes de coordination, de renseignement et de logiciel. Autrement dit, ajoute-t-il, sans un accord clair entre les deux parties, Israël n'ira pas faire la guerre avec l'Iran qui est une puissance régionale et centrale avec des capacités militaires élevées incomparables à celles de la Syrie et l'Irak.

Evoquant l’incapacité de la Syrie et de l’Irak à riposter aux attaques israéliennes contre leurs centrales électriques, il a mis l’accent sur l’équilibre des pouvoirs pour mieux illustrer la crainte que vit Tel-Aviv face à l’Iran, considérant ce dernier comme capable de harceler le régime sioniste et de le mettre à genoux à l’intérieur des territoires occupés.

A cet égard, l'ancien Premier ministre israélien, Ehud Barak, a vivement critiqué l'approche adoptée par l'actuel Premier ministre, Naftali Bennett, envers l'Iran et les États-Unis, avançant l’allégation selon laquelle l’Iran franchira dans seulement quelques mois le seuil nucléaire.

« Israël doit faire de son mieux dans les pires circonstances, et il est urgent d'établir une coopération étroite avec Washington pour atteindre des objectifs communs, comme empêcher l'Iran de se doter d'armes nucléaires », a-t-il écrit dans une chronique du journal Yedioth Ahronot.

L’ancien Premier ministre israélien a notamment reproché à Bennett de s’être lancé dans les envolées rhétoriques, alors que le moment n’est pas opportun pour des différends ouverts et des jeux de blâme mutuels.

 « Votre grossièreté et votre rhétorique vide ne sont pas un moyen de continuer, cela ne fait qu'affaiblir Israël et minimiser sa capacité à se défendre », a-t-il martelé en accusant Bennett et son prédécesseur, Benjamin Netanyahu, de ne pas avoir été capables de fournir de plan alternatif en cas d'échec de la diplomatie avec l'Iran.

A son tour, un autre ancien Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a révélé l'objectif rhétorique des responsables du pays contre l'Iran, déclarant que toutes les préparations et actions qu'Israël prétend faire pour attaquer l'Iran visent à intimider les Américains au lieu de créer des capacités réelles pour mettre fin au programme nucléaire de Téhéran.

 Dans un discours prononcé il y a quelques jours, l'ancien responsable sioniste a déclaré que Tel-Aviv n'attaquerait jamais les installations nucléaires de l'Iran et qu'il avait conclu il y a 10 ans qu'allouer des fonds et préparer l'armée à s’y engager n'était que gaspillage de milliards de dollars.

Ces remarques interviennent alors que le régime sioniste, avec plus de 90 ogives nucléaires dans son arsenal nucléaire, est le seul à posséder des armes nucléaires de la région de l'Asie occidentale, disposant également de suffisamment de matières fissiles pour construire au moins 200 armes nucléaires supplémentaires dans son arsenal.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV