24 heures de feu d'artifice anti-US entre l'Irak et la Syrie : ce dimanche, à peine quelques heures après que la station de gaz de Connoco a été pris pour cible de trois roquettes intelligentes provoquant une véritable débandade dans les rangs des forces US et leurs acolytes otaniens, impliqué à fond dans le pillage du sous sol syrien, un convoi logistique US a sauté sur de l'explosif à al Diwaniyah, dans le sud de l'Irak. Parallèlement, deux explosions, selon Sana, quatre, selon des sources russes se sont fait entendre dans le triangle frontalier Irak-Syrie- Jordanie, et plus précisément à al-Tanf. S'agit-il d'une offensive générale anti-américaine multifront qui pourrait d'ici les heures à venir déboucher sur le ciblage des bases US à Erbil ou encore à Ain al -Asad? Possible.
Selon Sana, la première explosion à al-Tanf a été de moyenne intensité mais la seconde, qui a visé la zone dite 55km, soit cette "zone tampon" autoproclamée où les avions US ont menacé de frapper quiconque s'en approcherait, a été si forte que la Jordanie voisine a tremblé. "Très lourde attaque contre al-Tanf, à peine un mois et demi après une première attaque aux drones le 20 octobre. Selon nos sources, au moins quatre missiles tactiques auraient explosé à l'intérieur de la base sans que les batteries de Patriot ou Avenger déployés puissent les intercepter. Le 20 octobre, l'US Army avait reçu juste, peu avant l’attaque un consigne de sécurité, ce qui avait permis aux soldats d'évacuer la base et se mettre à l'abri dans les régions désertiques avoisinant. Pour cette seconde attaque on ignore si ils avaient été alarmé ou pas. Tout comme le raid du 23 octobre visant la seconde base d'importance US en Syrie, à Kharab al-Jir où cinq engins avaient visé les installations de l’armée américaine, la frappe d'aujourd'hui, aurait été lancée depuis l'Irak voisin où la Résistance irakienne a fait montre ces derniers mois d'une maîtrise inégalé en matière d’attaques à missiles ou encore à drone. Les Etats Unis se taisent pour l'heure comme ils l'ont fait pour la frappe anti Kharab al-Jir, par crainte évidemment de provoquer la panique dans les rangs de leurs soldats qui ont promis de quitter l'Irak avant le 31 décembre mais qui sont certaines informations continuent à se réarmer.
En effet, les sources proches des Hachd al Chaabi comme le conseiller militaire, Safaa al-Aasam, a révélé, samedi, l'arrivée de renforts militaires américains dans les régions de l'ouest et du nord de l'Irak, indiquant que cela contredit le retrait, pour lequel le compte à rebours a commencé. « Les deux bases d'Aïn al-Asad, à l'ouest d'al-Anbar, ainsi qu'al-Harir à Erbil, ont reçu des renforts militaires américains et des armes lourdes en provenance de Syrie, ce qui traduit l’intensification de la tension dans la région », a-t-il fait savoir. Et de poursuivre : « Le retrait militaire a de nombreux indicateurs, y compris des communiqués politiques au niveau de hauts dirigeants en Irak et aux États-Unis et la signature de la remise des bases, mais ce qui se passe est autre chose.Selon al-Aasam la partie américaine profite de la situation en Irak, pleinement occupé à former un gouvernement pour procéder à un nouveau redéploiement.
Les États-Unis avaient également envoyé de nouveaux systèmes C-RAM dans leurs bases et leur ambassade à Bagdad en prévision de ce qui pourrait arriver après la fin de cette année, où l'Irak attend leur retrait. Mais ce qui vient de se passer ces dernières 48 heures et plus largement depuis la fin du novembre, témoigne d'une effervescence anti US qui n'a rien de comparable de ce qu'on vu: sur fond d'attaques successives contre les convois logistiques US en circulation entre la Syrie et l'Irak, on a été témoin, du ciblage d'un convois militaire à Hassaké, d'une mobilisation général de la population à Deir ez-Zor qui quittant les régions du nord occupé de la province, signent l'armistice avec le gouvernement et dont certains rejoignent les rangs de l'armée. Puis aujourd'hui on enregistre un raid contre Connoco et un second contre al-Tanf avec seulement quelques heures d'écart. L'Irak et la Syrie font front commun contre le Pentagone qui n'ose même pas broncher, constate un observateur.
D'autres sources expliquent que les attaques conjuguées contre al-Tanf, Connoco, al Kharab al-Jir, qui pourrait très prochainement s'étendre à Harir et à Ain al-Asad, ne visent pas uniquement les Américains ou les Israéliens mais encore les Britanniques dont les soldats viennent d'arriver à al-Tanf pour renforcer les opérations d'appui et d'assistance aux terroristes de Daech contre l'armée syrienne et ses alliés.", ajoute encore l'expert qui affirme que la Résistance irakienne a enregistré cette semaine au moins 6 attaque anti US dans diverses provinces de l'Irak et qu'encore elle n'en est pas à "vouloir faire saigner l'US Army".