À peine un mois après la tonitruante frappe aux cinq drones contre la base illégale américaine à al-Tanf, attaque mêlée aux tirs de missiles qui a fini par isoler les 900 officiers et instructeurs américains de Daech en plein désert de Homs, et ce sur le dos d'un Israël qui a perdu dans le ciel de la Syrie, sa "zone tampon" dit le périmètre de 55 km, l'US Army a été une nouvelle fois prise pour cible, là où elle s'y attendait le moins : la plus grande base militaire US à Hassaké, dans le nord est qui abrite des dizaines de militaires US, et qui sert d'un des principaux terminaux de contrebande du pétrole syrien à destination du Kurdistan irakien puis de la Turquie et enfin la Méditerranée a secoué il y a quelques heures sous les coups des missiles tactiques "inconnus". "Plusieurs grosses explosions se sont fait entendre à Kharab al-Jir, à 5 km de la ville frontalière d'al-Yaarubiyah, explosions dues aux tirs de missiles. Les déflagrations en cascade ont été entendues dans différentes villes du nord, mais aussi sur les frontières irakiennes.
Dans la foulée les hélicos, les drones US ont envahi le ciel de la zone, semblant évacuer les morts et les blessés. Al-Kharab al-Jir est la seconde base illégale US, créée en 2015, après la confiscation massive des terres agricoles syriennes et ce sous prétexte de la lutte contre Daech. C'est une base aérienne avec un piste d'atterrissage pour les hélicoptères et les avions de combat et elle sert de point de transit des terroristes que les Américains conservent dans les camps-prisons d'al-Hol à Hassaké. C'est de là que ces terroristes sont transité soit vers a -Tanf soit vers l'Irak à bord des hélicoptères.
Au fait Al-Kharab al-Jir c'est le point de contact majeur entre la Syrie et l'Irak qu'occupe à dessein les Américains pour couper la prolongation géographique entre les deux pays. Les officiers et les soldats US qui s'y trouvent renvoient à raison de plusieurs convois du pétrole de contrebande en Irak. Peu avant ces tonitruantes explosions, 110 véhicules blindés US bourrés de munition s'apprêtaient à franchir le point de passage d'al-Waleed à destination de l'Irak. Et juste après ce sont une quarantaine de véhicule qui quittaient la base à destination de l'Irak. Qu'est-ce qui a été visé? Une chose est sûre : la contrebande du pétrole et des céréales coûteraient désormais trop cher aux Yankees, eux qui ont déjà été visés al-Omar et à Conoco aux coup de drones et de missiles. Alors les Américains dont les officiels continuent à prétendre qu'ils ne comptent pas quitter la Syrie de leur propre chef pourront-ils tenir longtemps?
Certes, le Moyen-Orient est une zone stratégique importante pour l'Amérique qu'elle ne peut pas facilement abandonner, car elle contient de nombreux intérêts stratégiques pour les Américains et le chef du Pentagone Austin a mentionné les voies navigables et la menace du terrorisme, mais la vérité est plus loin que ce que Austin a mentionné, car elle contient du pétrole, du gaz, "Israël" et de l'eau. L'Amérique sait que quiconque contrôle le Moyen-Orient contrôlera le monde, et ne compte pas abandonner la région tant qu'elle n'aura pas décidé de se replier une bonne fois pour toutes de l'autre côté de l'Atlantique. Or, largement combattue désormais, devenue chère et sanglante, la présence américaine au Moyen-Orient aura besoin d'un prétexte et d'une raison pour se maintenir. Or le prétexte du terrorisme ne fonctionnant plus, les Yankees risquent leur peau; si elle est déterminée dans les prochains mois à maintenir ses bases en Syrie, sa présence en Irak, il faut qu'elle paie cela du sang de ses soldats ou alors entrer pleinement en guerre.
Certains experts prévoient : Le séjour des forces américaines dans les bases militaires spéciales de la région sera divisé en deux catégories, les bases légitimes avec l'aval de pays comme la Jordanie, les pays du golfe Persique et l'Irak si la situation s'y stabilise pour eux. Et des bases illégitimes comme celles en Syrie, qui auront besoin de pressions sur le terrain et politiques pour les faire sortir, et ici l'Amérique sera confrontée à un défi de taille, la mort. Aux Américains de choisir...