Les États-Unis réduiront le nombre de troupes déployées à l'aéroport international d'Erbil dans la région du Kurdistan irakien ainsi qu'à la base aérienne d'Aïn al-Asad dans la province d'al-Anbar, a annoncé le 17 septembre le commandement des opérations conjointes de l'armée irakienne, cité par Southfront.
Dans un communiqué, le commandement des opérations conjointes a déclaré que le retrait limité avait été convenu lors d'une récente réunion entre le comité technique militaire irakien, dirigé par le commandant adjoint des opérations conjointes, le lieutenant général Abdul Amir al-Shammari, et la partie américaine dirigée par le commandant de l'opération Inherent Resolve en Irak, le général de division John W. Brennan Jr.
« Les deux parties ont convenu de réduire les unités de combat et les capacités de combat américaines dans les bases militaires d'Aïn al-Asad et d'Erbil, ce qui devrait être achevé d'ici la fin septembre. Le niveau de leadership de la coalition internationale a également été réduit d'un quartier général dirigé par un officier d'équipe à un quartier général plus petit dirigé par un officier ayant le grade de brigade à des fins de gestion, de soutien, d'équipement et d'échange de renseignements et de conseils», la déclaration lit, selon Shafaq News.
En juillet dernier, les États-Unis et l'Irak ont conclu un accord qui verra le retrait de toutes les « forces de combat » américaines du pays avant la fin de 2021. Les troupes restantes seront censées « entraîner » les forces gouvernementales irakiennes.
Les alliés de l'Iran et les groupes de résistance irakiens, qui ont mené des dizaines d'attaques contre des bases de la coalition dirigée par les États-Unis et des convois de ravitaillement au cours des derniers mois, ont déjà rejeté cette approche et exigé un retrait complet des troupes américaines d'Irak.
Le dimanche 12 septembre, le service de sécurité intérieure de la région du Kurdistan irakien, a initialement déclaré que « trois roquettes » avaient frappé de l'aéroport d’Erbil avant d’émettre un second communiqué où il s’est corrigé en soulignant que l’attaque avait été menée par des drones chargés d'explosifs. La chaîne pro-Résistance, Sabereen News a, lui, confirmé « une cascade d’explosions parfaitement sans précédent, illuminant le ciel d'Erbil et ce, sur fond de sirènes d'alarme retentissant de toute part », « explosions qui ont précipité secouristes, militaires, officiers sur le secteur militaire de l'aéroport » alors que « les colonnes de fumée s'élevaient de la zone. Evidemment les forces irakiennes et mêmes les Kurdes ont été interdites d’entrée et les vols vers l'aéroport d'Erbil ont été suspendus, puisque les Américains avaient peur d’éventuelles nouvelles attaques » surtout que « le système C-RAM a été activé, là encore et exactement comme par le passé sans grand succès ».
Or le raid au drone de ce 11 septembre l’a confirmé à nouveau, les USA ont littéralement échoué à s’en prémunir : il y a effectivement une brèche béante qui s’est ouverte, depuis avril, dans le réseau de la DCA intégrée US au Moyen-Orient, brèche que de folles tentatives de ces dernières semaines, genre le retrait des sites de la DCA Patriot du golfe Persique y compris de l’Arabie saoudite et du Koweït, de Bahreïn, leur redéploiement précipité en Jordanie voisine, près des frontières irakiennes, puis leur prolongation jusqu’aux territoires occupés de la Palestine où le CentCom possède désormais son centre de commandement, ses unités de THAAD et de Patriot ne semble pas avoir su colmater.