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"Israël est tout simplement incapable de frapper l'Iran" (Haaretz)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les politiques de Washington et de son allié sioniste ont échoué face à l'Iran. (Illustration)

Alors que selon les aveux mêmes des responsables israéliens, les capacités militaires d’Israël semblent être limitées pour attaquer le programme nucléaire de l’Iran, Washington est appelé à faire un maximum de compromis pour parvenir à un accord avec Téhéran lors des pourparlers en cours à Vienne.

Cité par le journal Haaretz, Yossi Millman, expert israélien en sécurité et ancien officier du Mossad, a révélé qu’Israël n’a pas la capacité militaire de lancer une frappe militaire contre le programme nucléaire iranien. Citant les hauts responsables de la sécurité à Tel-Aviv, il affirme qu’une telle attaque aurait des conséquences désastreuses pour Israël et appelle les responsables sionistes à adopter une nouvelle stratégie audacieuse pour remplacer celles qui ont jusqu’à présent échoué à contrer le programme nucléaire de l’Iran.

L’analyste, connu pour avoir des liens étroits avec les agences de sécurité du régime sioniste, souligne que Tel-Aviv n’aurait qu’à déployer tous ses efforts pour convaincre les États-Unis de conclure un accord qui lui fournirait un parapluie nucléaire ; c’est la meilleure stratégie en ce moment, compte tenu de la reprise des pourparlers nucléaires à Vienne entre l’Iran et le groupe 4 +1.

« Le politicien qui trompe son ennemi et profite d’une guerre psychologique contre lui est un commandant sage, mais un politicien qui trompe son peuple est un trompeur tandis que celui qui se trompe est une personne dangereuse », a déclaré Millman.

« Pour attaquer l’Iran, les avions de chasse doivent traverser l’espace aérien de plusieurs pays : ils doivent donc être équipés du plus grand nombre de bombes et de missiles et avoir la capacité portante la plus élevée, ce qui ralentit l’opération et augmente le risque d’échec », a-t-il conclu avant de regretter que des dizaines de milliards de dollars soient dépensées pour entraîner l’armée de l’air israélienne à une attaque qui n’aura pas lieu.

Mais cette méga opération leurre que mène Israël vise-t-elle à baliser le terrain au plan B US ? Peut-être pas, car les Américains, eux aussi, totalement confus, ne semblent pas avoir de plan B. En effet, la situation a changé, les négociateurs aussi. Les États-Unis doivent désormais travailler dur pour convaincre les Iraniens.

En écho avec Millman, Danny Citrinowicz, ancien responsable de la recherche sur le renseignement militaire, a à son tour qualifié d’échec la politique adoptée par Tel-Aviv à l’égard de l’Iran, évoquant le septième round des pourparlers nucléaires pour souligner que les négociations seront infructueuses à moins que les États-Unis ne souhaitent réellement un compromis sérieux.

« La capacité d’Israël à éclipser les pourparlers de Vienne est insignifiante », a déclaré Citrinowicz lors d’une interview avec The Times of Israel, mettant largement en cause les allégations de l’actuel Premier ministre israélien, Naftali Bennett, selon lesquelles Tel-Aviv n’est en aucun cas partie à l’accord du Conseil de sécurité de l’ONU et se réserve le droit de prendre des mesures coercitives contre l’Iran, même si les États-Unis reviennent à l’accord nucléaire.

Selon Citrinowicz, qui pendant son service au sein de l’armée israélienne a dirigé la collecte de renseignements sur l’Iran, Ebrahim Raïssi, le président iranien, est conscient de l’importance du PGAC, mais il est persuadé que même sans l’accord, le soutien de Pékin lui permettra de gérer la situation économique. La situation est désormais telle que si les États-Unis acceptent de faire le plus de compromis possible, le président iranien n’hésitera pas à revenir à l’accord, mais à condition que ses dispositions soient conformes aux exigences de l’Iran.

Quant à l’influence des États-Unis, cet ancien responsable israélien a répondu : « L’Amérique est dans une situation très difficile, je ne pense pas que les Américains aient un plan B. La seule alternative est le durcissement des sanctions [contre l’Iran], car il n’y a pas d’option pour une frappe militaire, mais quelles sanctions peuvent être imposées à l’Iran sans l’aide chinoise ? »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV