L'Iran célébrait hier, dimanche 28 novembre, la « Journée de la marine de l’armée ». À cette occasion, l’agence de presse Tasnim est allée à la rencontre de l’amiral Shahram Irani, commandant de la marine de l’armée de la RII qui a fait part d'importantes nouvelles à savoir la livraison de nouveaux missiles de défense antiaérienne à la marine ; l'augmentation du nombre de sous-marins et de navires logistiques de la marine ; à quoi s’ajoute un vaste plan de développement de drones de reconnaissance navals.
Le commandant iranien a noté : « Nous avons envisagé deux étapes : l’optimisation des équipements et la construction de différentes classes d’embarcations ; et cela sera suivi par la construction et l’adhésion de bâtiments de soutien logistique à la marine. Niveau sous-surface, nous devrons voir à la hausse le nombre de nos sous-marins. Une fois que nous aurons boosté nos équipements sur les plans de sous-surface, de surface et de l’air, nous pourrons renforcer également nos capacités d’opérations amphibies qui sont relativement plus compliquées et impliquent une vaste gamme d’équipements ».
Importance des destroyers lourds
« Le destroyer lourd est l’un des équipements dont nous avons besoin, parce que nous tenons à faire preuve d’une présence importante dans les eaux profondes. Cette tâche était jusqu’ici confiée à des navires tels que les Sahand ; pourtant, vu les recommandations du Leader de la Révolution d’après lesquelles le pays doit disposer d’une force navale digne de la nation iranienne, le besoin d'un autre type de destroyer s'impose et c'est pourquoi nous sommes déjà passés à la phase d’évaluations et de recherches au sujet du destroyer “Negin” et prochainement, un accord sera conclu pour le fabriquer. »
Mais il n'y a pas que les destroyers lourds qui intéressent la marine de la RII ; « nous avons également l’intention d’utiliser des sous-marins de tonnage lourd, surtout qu’ils ont l’avantage de pouvoir tirer des missiles sous l’eau, et notre choix dans ce domaine est pour l’instant le sous-marin Be’ssat », a-t-il ajouté.
À noter aussi que l’Iran est le premier pays au monde à avoir équipé ses aéroglisseurs de missiles de croisière ; Pirouzan est le prototype en phase de fabrication de ce type d’embarcations. « Pirouzan passe en effet sa dernière phase de construction et c’est un prototype très avancé en termes de durabilité et de système embarqué de navigation, capable d’ailleurs de porter à son bord différentes sortes de missiles sans besoin de prévoir de gros changements au niveau de la coque », a précisé l’amiral Irani.
La marine a-t-elle l’intention d’équiper ses navires de missiles de défense antiaérienne au lancement vertical ?
« Nous avons une préférence pour diversifier nos équipements de DCA et les batteries de missiles au lancement vertical ont l’avantage de pouvoir augmenter le nombre de tirs pour les missiles anti-surface et les missiles de DCA ».
En effet, des pronostics ont récemment fait le tour de l’espace virtuel disant que la construction d’un prototype de la batterie de missile au lancement vertical Zoubin est à l’ordre du jour des techniciens de l’industrie militaire et défensive, spécialement pour être installé sur les embarcations de la marine de l’armée. Et il est intéressant d’ajouter que le développement des systèmes de lancement en grand nombre de missiles de petite taille offre un éventail de choix s’agissant des plateformes de lancement de taille moyenne y compris des véhicules tactiques, des remorqueurs de taille moyenne, des embarcations non habitées, etc. Et en ce qui concerne les missiles adaptables à ce système de lancement, l’on peut citer le missile Almas.
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Une variante du missile sol-sol et anti-blindé Almas a été dévoilée précédemment lors d’une cérémonie d’adhésion de nouveaux équipements militaires à la force terrestre du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI). Une autre variante du missile Almas, tiré depuis le drone Ababil, a aussi été dévoilée par le passé. La nouvelle génération de lanceurs verticaux permettra d’installer Almas, missile de fabrication nationale avec une portée jusqu'à au moins 8 km, sur différentes sortes de plateformes navales ou terrestres de l’armée et du CGRI.
Le commandant Irani a fait part ensuite de la détermination de la marine de se renforcer dans le domaine aérien, en développant, entre autres, des drones. À ce sujet, le commandant de la marine de l’armée a précisé : « Nous nous sommes focalisés sur la possibilité d’engager un drone capable d’une autonomie de vol significative et pouvant être récupéré en mer. Nous nous intéressons également à des drones qui puissent s’adapter aux différents types de combats. Un drone idéal pour nous est un drone capable d’une performance satisfaisante dans les opérations amphibies. Nous travaillons donc à développer des drones pouvant être lancés depuis la surface de la mer avec une capacité opérationnelle souhaitable, ce qui nous permettra d’élargir notre rayon d’action ainsi que notre capacité de reconnaissance. »
