Alors que les forces armées et les Comités populaires yéménites (Ansarallah) approchaient du chef-lieu de la province de Maarib, les alliés de la coalition saoudienne ont déclaré certaines parties de la ville « zone militaire » et imposé des restrictions, ont rapporté les médias yéménites.
La chaîne d’information yéménite Al-Majd citant des sources tribales dans la province de Maarib a rapporté ce mercredi 10 novembre que des éléments liés au Parti Al-Islah avaient imposé un couvre-feu dans les quartiers du sud de Maarib depuis deux jours. Ces zones sont la porte d'entrée de la ville par le sud et se prolongent jusqu'au carrefour du Barrage de Maarib (situé à l'ouest de la ville et derrière la partie centrale de Jabal al-Balaq).
Ils ont également déclaré une zone militaire à la station-service Ibn Jaber au sud de la ville, jusqu'au carrefour de Harib, près du quartier d'Al-Falaj.
Ces mesures ont coïncidé avec la poursuite de l'avancée des forces du gouvernement de salut national yéménite et l'infiltration de ces forces dans le détroit stratégique d'Al-Falaj et leur approche des portes sud de la ville.
Dans ce droit fil, le général Jalal al-Rawishan, vice-Premier ministre du gouvernement de salut national pour les affaires de défense et de sécurité, a réagi aux informations faisant état de « médiations pour arrêter les combats à Maarib » en déclarant que « cela n’est pas vrai ».
« La bataille à Maarib se poursuit conformément aux plans militaires approuvés pour libérer toutes les zones restantes de la province et de la ville », a-t-il déclaré.
À cet égard, David Schenker, sous-secrétaire d'État américain aux Affaires d’Asie de l’Ouest dans l'administration Donald Trump, a déclaré que la victoire d'Ansarallah sur la ville de Maarib n'est qu'une question d'heures ou de jours.
« La bataille autour de la ville est considérée comme terminée », a-t-il déclaré.
Mais quels sont les résultats de la libération de Maarib?
D’abord, au niveau national, la défaite de la coalition et en particulier son projet de démembrement amènera les Saoudiens à la table des négociations sans chantage. Elle mettra également un terme à leurs manœuvres politiques et à leurs jeux dangereux en faveur de l’avenir du peuple yéménite.
Troisièmement, au niveau régional, le prince héritier Mohammed ben Salmane perdra l’une de ses cartes gagnantes. Il perdra également son statut de puissance régionale et extrarégionale. En somme, toutes ses cartes seront grillées.