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Les 280 missiles air-air pour contrer la nouvelle tactique de la Résistance?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des missiles Borkan d'Ansarallah. ©Harbi Press via Twitter/Illustration

Le sud de Maarib a été pris pour cible jeudi d'une nouvelle attaque au missile d'Ansarallah, attaque qui a déverrouillé la ville, l'a fait capituler de façon à ce que les tribus mêmes amies de Riyad ont été a Sanaa dès ce vendredi demander à faire allégeance avec Ansarallah. Et curieusement ce même jeudi que les USA ont adopté la vente de 280 missiles sol-sol au régime saoudien. Les USA croient-ils réellement que ses AGM sauveront Maarib ? Bien sûr que non. Ansarallah n'utilise plus des missiles solitaires mais la mitrailleuse balistique.

Alors que les combattants de la Résistance yéménite sont sur le point de libérer complètement la province stratégique de Maarib et ce, au détriment de la coalition saoudo-émiratie, le Pentagone annonce avoir conclu un accord d’envergure sur la vente d’armes à l’Arabie saoudite.

Sous l’égide de l’administration Biden, le Pentagone a approuvé ce 4 novembre un accord d’envergure sur la vente d’armes avec l’Arabie saoudite, d'après South Front.

L'accord, le plus gros jamais signé avec Riyad depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, porte sur la vente de 280 missiles air-air d'une valeur estimée à 650 millions de dollars, a déclaré le Pentagone affirmant en avoir informé le congrès le 4 novembre.

« Nous avons assisté à une augmentation des attaques transfrontalières contre l'Arabie saoudite au cours de l'année écoulée. Les missiles saoudiens AIM-120C, largués à partir d'avions saoudiens, ont joué un rôle déterminant dans l'interception des attaques qui menaçaient également les forces US mais aussi des ressortissants américains résidant au royaume », a tenté de justifier le Pentagone.

Les États-Unis pourraient faire valoir qu'il s'agit d'un achat purement « défensif » et que les munitions ne peuvent être utilisées pour attaquer des cibles au sol provoquant la mort de civils innocents ; la réputation des Saoudiens en la matière n’est plus à faire, avance South Front.

« L'AIM-120C est un missile air-air avancé à moyenne portée qui n'est pas utilisé pour attaquer des cibles au sol ».

« Nous allons de l'avant avec la notification au Congrès de cette vente proposée pour reconstituer l'inventaire existant de l'Arabie saoudite, conformément à l'engagement du président à soutenir la défense territoriale de l'Arabie saoudite », indique le Pentagone.

Si le Congrès approuve cette vente, l’accord sur la vente d’armes à l’Arabie saoudite serait une première depuis que l’administration Biden a adopté une politique exigeant uniquement la vente des armes défensives à l'allié du golfe Persique des États-Unis.

À rappeler que l'administration Biden a imposé un gel temporaire de toutes les ventes d'armes à l'Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis en attendant un examen des accords conclus pendant le mandat de l'ancien président Donald Trump.

À cet égard le porte-parole du département d’État a affirmé dans un communiqué que la « vente était pleinement conforme à l'engagement de l'administration Biden à mettre en avant la diplomatie pour mettre fin au conflit au Yémen » estimant que les missiles air-air garantissent que l'Arabie saoudite a les moyens de faire face aux attaques aériennes des Comités populaires du Yémen (Ansarallah).

Au total, le contrat comprendrait 280 missiles air-air avancés à moyenne portée (AIM-120C-7/C-8 AMRAAM), 596 lanceurs de missiles sur rail (MRL) LAU-128 ainsi que des conteneurs, du matériel de soutien, des pièces de rechange et un soutien technique et logistique.

Conclu sur fond de vives critiques contre l’Arabie saoudite pour ses opérations militaires contre le Yémen, le contrat intervient à un moment où le royaume des wahhabites a besoin d’être aidé à tous les niveaux ; les combattants d’Ansarallah ayant connu une série de victoires significatives au cours des derniers mois dont la libération imminente de la ville stratégique de Maarib qui constituerait un obstacle majeur à la campagne militaire que mène l'Arabie saoudite au Yémen. Reste à savoir si ces ventes pourront procurer à Riyad un avantage balistique ? 

Au cours d’une dernière offensive, les forces de l’armée yéménites et des combattants d’Ansarallah ont tiré plusieurs missiles sur les positions de la coalition saoudienne, à savoir, les base militaires de Tadawine et de Sahn al-Jin où des dépôts d’armes ont été pris pour cible avec précision.

Même les alliés de Riyad ont  appris qu'Ansarallah a le dessus,car la nouvelle intervient alors que le vice-ministre des Affaires étrangères du gouvernement yéménite de salut national a annoncé l'arrivée de 1 500 membres du gouvernement démissionnaire de Mansour Hadi à Sanaa pour prêter allégeance à l'armée yéménite et à Ansarallah, a rapporté Al-Alam.

Dans le même temps, une délégation des tribus provenant des d'al-Abadiyah, de Maarib et de Chabwa, les régions nouvellement libérées de l'occupation de mercenaires affiliés à la coalition saoudo-émiratie, a rencontré Abdu-Malik al-Houthi, leader du mouvement Ansarallah.

Au cours de la réunion, le leader d’Ansarallah a ordonné la libération des prisonniers à al-Abadiyah et appelé les responsables locaux des provinces de Maarib et de Chabwa à prêter attention aux citoyens. Al-Houthi a également demandé aux habitants des zones libérées de coopérer avec le gouvernement central pour le rétablissement de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans le pays, a affirmé la chaîne de télévision yéménite Al-Masirah.

Mais l'afflux de chefs des tribus, de militants et de représentants du gouvernement démissionnaire de Mansour Hadi dans l'armée yéménite et parmi les combattants d’Ansarallah s'est accéléré après que le porte-parole des forces armées yéménites, Yahya Saree, a appelé la semaine dernière les éléments de la coalition saoudienne à Maarib à déposer les armes et à profiter de l'amnistie rejoindre le gouvernement de Sanaa.

À l’heure qu’il est, il ne reste que deux villes jusqu'à la libération complète de la province de Maarib. Suite aux affrontements acharnés avec les forces de mansour Hadi, les forces yéménites sont maintenant à 10 km de la zone d'al-Falaj à l'entrée sud de la ville de Maarib.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV