Est-ce le prélude à l’implacable riposte de la Résistance, volet Israël, dont le volet anti-US est tombé le 20 octobre à al-Tanf avec en amont une totale frénésie dans le camp d’en face ?! Ce samedi 30 octobre, alors même que l’entité sioniste a passé une semaine folle, marqué entre un exercice aérien d’envergure « Blue Flag », où outre les armées de l’air de l’Eurocom et celle du petit Emirat, prenaient aussi part mais en toute discrétion les F-16 d’Abdullah II de Jordanie, puisque depuis la restitution de Deraa à la Syrie, et le très probable partenariat futur avec le Hezbollah dans le cadre du pipeline Arabe, Amman tient surtout à ne pas retomber dans le piège de 2011, et à ne contribuer à la guerre perdue de l’empire contre la Résistance que très maigrement, et ce, bien que la tentative du coup d’Etat de Hamza l’ait poussé à jeter du leste, et à céder toute la partie nord de son royaume aux Yankee et à leurs affidés de l’OTAN moyennant quelque 800 millions de dollars annuels payés à crédit par l’oncle Sam, les sources sionistes ont rapporté un méga incendie au Néguev, à quelques pâtés du réacteur nucléaire de Dimona. Evidemment, et vue la féroce censure israélienne, impossible d’en savoir plus sur l’origine, l’ampleur de cet incendie, n’empêche que des sources nomades largement présentes sur les lieux évoqueraient aussi des détonations ayant visé une « usine particulière en plein désert ».
Avec tous les optimismes du monde, The Guardien de ce vendredi qui commentant le Blue Flag, se laisse à aller à une ridicule envolée lyrique en écrivant, « Deux par deux, ils ont rugi dans le ciel au-dessus du désert israélien - des F-16 américains, des Typhoons britanniques, des Rafales français et plus encore - pour affronter un ennemi invisible appelé "Dragonland". Les ennemis des wargames sont fictifs. Mais dans l'esprit des hôtes, le monstre est bien réel : l'Iran. Les officiers israéliens se sont efforcés de dire que l'exercice était "générique".
Pourtant, la force de Dragonland, avec ses drones et ses missiles de défense aérienne », ne saurait convaincre que ce mystérieux incendie, qui rappelle curieusement l’explosion du mois d’avril à l’usine de Tomer à Gush Dan, usine spécialisé dans la fabrication de missiles Arrow et de fusil Shavit , n’a rien avoir avec le Néguev, et son fameux réacteur Dimona, ou encore avec cet aéroport militaire d’Ovda qui, lui aussi situé à tout hasard au Néguev, accueille ces jours-ci, ces F-16, Rafales et Typhone, en pleine préparation de frappes à coup de MOAB contre le Fordo et ses sites d’enrichissement à 90%, ainsi que le prône le sioniste-américain Denis Ross.
D’autant plus que depuis quelques jours quiconque aimerait « viser » Dimona, et il n’y en a pas 31 parties au Moyen Orient pour vouloir et pouvoir le faire, aura la tâche nettement plus facile, rien qu’au regard de ces « cartes satellitaires de haute résolution » que MapBox, fournit à ses abonnés, cartes qui mettent en scène, « le réacteur de Dimona et d'autres installations militaires majeures d’Israël » non plus de façon pixelisée mais de façon à être visualisée à haute résolution, soit 4.0 ou le double de la résolution 2.0 autorisée auparavant ».
Certes, le chef du programme spatial au ministère sioniste de la Guerre, Amnon Harari, ayant parfaitement présent à l’esprit l’attaque contre Tomer ou encore la liquidation du Sioniste Avi Har-Even, a tenu ce vendredi à jouer aux veuves effarouchés et à déclarer qu'il « ne pensait pas qu'Israël avait été consulté à l'avance avant l'entrée en vigueur de l'ordre fédéral US » et « que ses bases militaires et son installation nucléaire se trouveraient ainsi exposées », mais avouons que les auteurs de « l’incident » de ce samedi au Néguev n’auraient pas eu à attendre que Mapbox allume leur lanterne pour qu’ils allume de leur copte la mèche, eux qui dès mois d’avril ont tiré un tout premier missile M600 syrien contre le Néguev à 30 km du réacteur de Dimona. A quoi joue le duo US-Israël ? Tout porte à croire que quelque chose de grave se serait produit en sa défaveur pour que le duo se met à s’agiter de la sorte, à émettre des signaux contradictoires, à faire brandir son MOAB tout en dénudant ses sites stratégiques. Qu’est-ce ce « quelque chose » ?
L’officier et analyste militaire sioniste, Danny Citrinowicz y répond dans les colonnes de Times of Israel :
« Ce qui inquiète au plus haut point Israël, c’’est qu’en l’espace de quelque jours soit entre le 13 à 20 octobre la réaction de la Syrie, et de ses alliés dit de l’axe de la Résistance, a changé radicalement de forme et d’essence. A vrai dire, l’axe de la Résistance a une extraordinaire capacité à s’adapter rapidement à la situation, à relever le défi et à nous réimposer un défi encore plus grand. A T4, Israël a tenté de détruire des relais permettant toute éventuelle opération de drone contre Israël, dans la mesure où T4 est désormais un site de drone. Or une semaine plus tard, un essaim d’UAV s’est abattu sur trois points bien précis à l’intérieur de la base d’al-Tanf, sans que la DCA ou les avions US-Israël en plein état d’alerte dans le ciel de la région puissent réagir dûment. »
Et d'ajouter : « Les drones participant ont été à la fois syriens et irakiens et leur opération a été parfaitement synchronisée à la fois avec les tirs de roquettes tactiques qui les ont précédés, quitte à saturer les radars du système DCA de la base et avec les avions MiG-29 syriens qui ont fait pour la première fois leur apparition dans le ciel d’al-Tanf en violation flagrante du périmètre 55m que l’US Air Force avait établi depuis 2016 au-dessus de la base et qui permettait à l’armée de l’air israélienne opérer contre la Syrie, zone que même les Russes n’avaient pas osé briser. Pire, les drones sont partis simultanément de T4 et du territoire irakien, ce qui laisse penser que la prochaine opération qui a toutes les chances de cibler Israël,- car la Syrie et l’Iran semblent désormais convaincus que c’est l’unique solution à en finir avec les frappes israéliennes- verra le front irakien s’ouvrir grand. Or autant de synchronisation et de synergie, Israël n’arriverait jamais à l’égaler même dans le cadre d’un exercice aérien géant comme Blue Flag. »
Vidéo: la frappe de Shahed-133 équipé de Sadid (via Tasnim)
Et de conclure : « Cela a été la quintessence de la tactique dite d’essaimage qu’Ansarallah a inaugurée en 2019 en prenant pour cible Aramco dans l’est de l’Arabie saoudite. Ce 20 octobre à al-Tanf, on a assisté à une nouvelle étape de cette interminable offensive du mois de mai que Gaza a déclenchée et qui a ciblé le front intérieur et qui vient de s’étendre au centre de la Syrie avec cette fois l’émergence du facteur « drone » à cette différence près qu’en mai les roquettes ont distrait le Dôme de fer pour baliser le terrain aux missiles balistiques, cette fois, ils l’ont fait pour qu’un nouveau type de l’UAV, Shahed-133 passe à l’action, un prototype qui a tiré des missiles !
En 2020 les Iraniens l’ont testé dans le cadre d’une manœuvre militaire qui a activé 20 d’entre eux dans le cadre d’un seul essaim. Le Shahed-133 est doté de deux bombes guidées Sadid, missile-bombe qui est tiré depuis toute sorte de drone et d’hélicoptère avec un détecteur TV ou thermique dans son nez... Mais ce n’est pas le pire dans l’histoire. Le pire est que cet UAV n’a besoin ni d’une bande de décollage ni même de rampe de lancement. Il peut décoller de n’importe quelle surface, une route, une avenue voire une rue pourvue que la voiture qui la transporte puisse foncer en avant. Cela s’appelle que d’ici peu un premier essaim de drones s’abattra sur Israël »… Si ce n’est pas déjà le cas avec « ce mystérieux incendie » à Dimona…
Avion sur une route nabatéenne
Avions de chasse à la base de Tel Nof
Base de Hazor
Source des photos: MapBox
Signe de la crainte de voir Israël noyer sous les drones, le Trésor US a décrété ce vendredi ses premières sanctions anti drones iraniens, réagissant avec un net décalage par rapport à l’actualité... A Kashan au centre de l'Iran, où Gantz affirmait savoir que des centaines de Résistants s’entraînaient à cibler Israël à coup de drone, un rictus de mépris agrémentait les visages...Puis ce matin, craignant que les M-600 syriens se mettent encore à tonner, l'entité a tiré deux missiles sol-sol contre Dimas à l'ouest de Damas, tous deux interceptés... Pas trop fin comme préparatif à un vaste ciblage des sites dont MapBox offre de si beaux clichés ... La frappe de ce matin d'Israël est décidément le signe que quelque chose a définitivement changé dans le ciel du Moyen Orient. L'OSDH, vitrine médiatique du MI6, en sait quelque chose: le 29 octobre à al Mayadin en Syrie orientale, les "unités de Kashan" s’entraînaient aux attaques aux drones... : "Des officiers iraniens forment quelque 25 combattants pro-gouvernementaux à l'utilisation de drones. Le cours a commencé la première semaine d'octobre. Le SOHR n'a fourni aucune information sur le type de drones, qui peuvent très bien être de petits drones à voilure fixe ou quadricoptères.", a dit l'OSDH.