Selon le site web militaire russe, Avia-Pro Moscou et Damas ont accédé à un accord pour nettoyer entièrement Idlib de la présence des terroristes et des troupes turques, quelle que soit l'avis d'Erdogan.
Des représentants russes et syriens ont tenu une réunion au cours de laquelle ils ont conclu un accord pour lancer une opération militaire à Idlib dans les deux ou trois premiers mois de l'année prochaine afin de nettoyer cette province de la présence des terroristes.
Étant donné que le dirigent turc a indépendamment décidé de mener des opérations dans le nord de la Syrie, les deux parties russe et syrienne ont décidé de ne pas le mettre au courant de cette opération.
Des rumeurs circulent en Syrie selon lesquelles lors de la récente réunion militaire turco-russe, la partie russe aurait dit aux Turcs qu'Idlib sera nettoyée, quelles que soient les circonstances (malgré la présence des forces armées turques). Cependant, le calendrier de l'opération n'a pas encore été déterminé. Elle devrait avoir lieu en 2022.
Le ministère russe de la Défense a averti que des « Casques blancs », organisation controversée affiliée au Front al-Nosra et financée par l'Occident, prévoyaient de lancer une autre attaque chimique sous faux drapeau contre des civils dans la province d'Idlib, dans le but de l'imputer au gouvernement de Damas, a-t-on appris du site web militaire américain South Front.
« Le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a reçu des informations selon lesquelles des membres de la soi-disant organisation humanitaire Casques blancs préparent une attaque contre des installations civiles dans le but de l'imputer aux forces gouvernementales et ternir leur image », a déclaré ce jeudi le chef adjoint du centre, le contre-amiral Alexander Vadim Kulit.
Il a ajouté que des individus avaient été recrutés dans les districts de Kafr Kermin et Sarmada de la province d'Idlib pour participer à un faux reportage vidéo.
Actuellement, les terroristes opérant à Idlib, qui continuent de violer un cessez-le-feu négocié par la Russie et la Turquie l'année dernière, se préparent à une éventuelle attaque contre l'armée syrienne et ses alliés.
Le groupe des Casques blancs, qui prétend être une ONG humanitaire, est connu pour sa coordination avec des groupes terroristes en Syrie pour mener des attaques chimiques mises en scène qui servent de prétextes aux frappes militaires par une coalition militaire dirigée par les États-Unis depuis 2014.
Le 14 avril 2018, les États-Unis, le Royaume-Unis et la France ont mené une série de frappes aériennes à la suite d'une présumée attaque à l'arme chimique contre la ville de Douma, située à environ 10 kilomètres au nord-est de la capitale Damas.
Cette attaque présumée a été signalée par le groupe des Casques blancs, qui a publié des vidéos les montrant en train de soigner des sinistrés.
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Pour mémoire, la Syrie a remis son stock d'armes chimiques en 2014 à une mission conjointe dirigée par les États-Unis et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), qui a supervisé la destruction de l'arsenal.