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Une focalisation extrême sur l'armée de l'air et des accords avec la Russie. Que mijote l'Iran?

L'exercice militaire d’envergure de la Force aérienne de l’armée de la République islamique d’Iran a eu lieu le 21 octobre 2021. ©YJC

Peu d'analystes se sont penchés ces derniers jours sur une très significative coïncidence, celle de vastes exercices aériennes synchrones à travers cinq principales bases aériennes du pays et cette visite très attendues du chef d'état-major iranien, le général Bagheri qui s'est rendu à l'invitation du ministre russe de la défense en Russie pour "booster" les coopérations militaires bilatérales. Disons que cette visite a précédé de peur l'arrivée en quasi catastrophe de Bennett à Sotchi que d'aucuns ont qualifié d'être ne rapport avec les contrats signés entre l'armée russe et l'armée iranienne : Les S-400 d'une part, les Su-30 et les Su-35 de l'autre pourraient rallier les uns après les autres l'arsenal iranien. Or avec les capacités balistiques et de drones qu'on connait à l'Iran, la guerre ne serait plus du tout une partie de santé ni pour Israël ni pour les Etats-Unis. A regarder de plus près les composantes de l'exercice aérien iranien qui a mobilisé des dizaines d'avions sous un commandement unifié pour frapper des cibles virtuelles non pas dans une seule zone donnée mais à travers tout le pays, "des cibles inconnues", on tend à y voir une manœuvre destinée à exercer des frappes aériennes contre Israël. La suprématie aérienne israélienne n'étant jamais été qu'un mythe, qu'est ce qui empêche l'Iran de le faire?  Même Edward Snowden, l'ex agent l'a bien vu lui qui s'est mis à tweeter en persan depuis deux jours pour dire ceci : " les murs ont des souris... heureusement q'n aime les chats pour s'n débarrasser", le chat étant le symbole de la carte de l'Iran et les souris symbolisant l'entité sioniste . En quoi ont consisté les trois jours de l'exercice aérien?   

L’objectif de l’exercice ?

Le général de brigade Hamid Vahedi, commandant de la Force aérienne de l’armée iranienne qui dirige la 10ème édition de l’exercice de défense aérienne, a énuméré les objectifs de la manœuvre : « Un guidage centralisé qui permet la réalisation de différents types d’opérations aériennes, l’extension de la portée des opérations à l’aide des approvisionnements en l’air à l’intérieur aussi bien qu’à l’extérieur du pays, l’exploitation des avions d’interception en vue de garantir une certaine supériorité aérienne, la destruction des cibles terrestres et aériennes dans les zones non-identifiées, l’acquisition et la promotion des capacités nécessaires pour accélérer le processus de la préparation des avions, la réalisation des vols de transport à basse altitude sans avoir recours aux systèmes de navigation d’avions. »

L’identification de la zone ; première étape de l’exercice

Avant le début de la phase opérationnelle de la manœuvre, les avions de reconnaissance RF-4, équipés de la caméra sophistiquée de fabrication iranienne de Samat, les drones Kaman-12 et les avions de patrouille maritime P-3F ont accompli les missions de la collecte d’information, des écoutes électroniques et de prise de photo, en survolant la zone générale de la manœuvre. Les missions de reconnaissance comptent parmi les étapes les plus importantes et stratégiques de toutes les opérations militaires. Une grande partie de l’exercice aérienne de l’armée a été donc consacrée à ce type de missions.

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Quels avions en faisaient partie ?

Différents types d’avions et de drones étaient impliqués dans la grande manœuvre aérienne de l’armée : Soukhoï-24, RF-4, F-7, F-4, Kowsar, MiG-29, F-14, Saëgheh, les avions de ravitaillement de Boeing 707, Boeing 747, les avions de transport et de reconnaissance ainsi que les avions de patrouille maritime P-3F ainsi que les drones Karrar, Kian, Ababil, Arash, Kaman-12, équipés de roquettes, de missiles de haute précision, de bombes intelligentes à longue portée et des systèmes de brouillage radar.

Les bombardiers peuvent changer de cible à tout moment

Lors de cet exercice, les avions de combat sont arrivés à changer de cible au milieu de l’opération, grâce à un système de navigation sûr. Les cibles préliminaires sont également déterminées directement depuis le poste de commandement. Cette capacité de changement momentané de cible permet au pilote de recevoir une nouvelle mission pendant son vol et de détruire la nouvelle cible qu’on lui a indiquée. Outre la réalisation de cette tactique, les pilotes impliqués dans la manœuvre ont pu détruire les cibles préfixées qui volaient à des vitesses différentes et dans les altitudes variées par des bombes intelligentes de fabrication iranienne optimisées et des missiles laser, thermiques, radar ainsi que des roquettes de divers types.

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Yassine, une arme performante et une bête noire des ennemis

Les chasseurs-bombardiers lourds de type Kowsar et F-4, équipés des missiles de haute précision, des missiles intelligents et des missiles téléguidés, ainsi que les avions F-7, munis des bombes stand-off Yassine-90 et des roquettes fabriquées en Iran, ont détruit toutes les cibles vitales et sensibles de l’ennemi fictif sur le sol aussi bien qu’en mer. Les bombes stand-off, telles que Yassine, une production de l’industrie de défense de la République islamique d’Iran, sont en mesure de détruire les cibles ennemies tout en assurant la sécurité des avions de chasse.

Les Soukhoï-24 pour détruire les cibles ennemies

Lors d’une autre phase de l’exercice, les avions de combat stratégiques Soukhoï-24 de l’aviation de l’armée iranienne ont frappé les cibles vitales et les radars de l’ennemi fictif, à travers une opération à longue portée et grâce au principe de surprise, par leurs missiles optimisés à laser. En plus, les F-14 de l’armée ont été approvisionnés en plein vol par les Boeing 707. Dans un autre scénario, les Mirages F-1 et les bombardiers F-4 ont volé à une basse altitude et se sont exercés à une opération d’interception aérienne.De leur côté, les Kowsar et les MiG-29 ont concrétisé un combat en condition réelle. Lors de ce scénario, le missile tiré par un avion de l’ennemi fictif a rencontré un missile air-air avant d’être intercepté et détruit.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV