Un sous-marin d'attaque rapide à propulsion nucléaire de l'US Navy a été impliqué dans une collision dans les fonds marins avec un objet non identifié alors qu'il opérait dans les eaux internationales de la région indo-pacifique, le 2 octobre dernier.
« La Chine est profondément préoccupée par l'incident avec le sous-marin nucléaire américain dans les eaux internationales de la région indo-pacifique », a déclaré ce vendredi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian.
Zhao Lijian a souligné que les États-Unis et les autres pays impliqués devraient fournir des détails pertinents, y compris le lieu exact de l'incident, le but de ce voyage et des détails sur ce que le sous-marin a rencontré.
Un sous-marin à propulsion nucléaire de la marine américaine a heurté un objet non identifié alors qu'il opérait dans les eaux internationales de la région indo-pacifique, a annoncé jeudi le bureau des affaires publiques de la flotte du Pacifique.
La flotte du Pacifique de la marine américaine a déclaré que le sous-marin était resté dans un état sûr et stable et que la centrale de propulsion nucléaire n'était pas affectée et était pleinement opérationnelle. Selon la Marine, 11 marins ont été blessés dans cet incident.
Le bateau, qui n'a pas donné de signaux de détresse, se dirige vers la base de Guam et doit y arriver vendredi.
Cela intervient alors que les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie ont récemment conclu un nouvel accord de sécurité conjoint, qui comprend l'octroi, pour la première fois, de la technologie des sous-marins nucléaires à l'Australie.
« Dans le cadre d'un nouvel accord de sécurité trilatéral entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie – connu sous le nom d'AUKUS – les États-Unis et le Royaume-Uni soutiendront une poussée australienne pour acheter des sous-marins d'attaque à propulsion nucléaire pour sa flotte », rapporte le site web de l'Institut naval des États-Unis, USNI.
La Chine a appelé les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie à abandonner leur mentalité de « guerre froide » ou de risquer de nuire à leurs propres intérêts après que les trois pays ont dévoilé un nouveau pacte de coopération en matière de défense.
La France avait vivement réagi après l'annonce d'un partenariat stratégique entre les Etats-Unis, l'Australie et le Royaume-uni, avec pour corollaire l'annulation d'un contrat portant sur douze sous-marins avec Canberra.
Dénonçant une "trahison", une "duplicité" et un "mépris" de la part de ses alliés, Paris avait rappelé ses ambassadeurs en Australie et aux Etats-Unis, un geste sans précédent envers ces deux pays, le 17 septembre.
Depuis mars 2018, les États-Unis et la Chine se livrent une guerre commerciale, et les tensions se sont aggravées entre les deux parties.
Le quotidien américain Le Wall Street Journal, citant des responsables anonymes, a rapporté ce jeudi que des militaires américains entraînaient les forces terrestres et maritimes de Taïwan depuis au moins un an.
Sur le même volet, l’émissaire chinois a présenté jeudi un communiqué conjoint des ministres chinois et russe des Affaires étrangères aux Nations unies, qui souligne l'importance de renforcer la Convention sur les armes biologiques (CAB).
« Depuis son entrée en vigueur en 1975, la Convention sur les armes biologiques a joué un rôle important dans l'élimination de la menace et de la prolifération des armes biologiques, ainsi que dans la promotion de l'utilisation pacifique des technologies biologiques », a déclaré au général Geng Shuang, représentant permanent adjoint de la Chine auprès de l'ONU.
Notant que la neuvième conférence d'examen de la CAB est prévue pour l'année prochaine, Geng a déclaré qu'il était important que la communauté internationale profite de l'occasion pour « renforcer l'autorité et l'efficacité de la convention et promouvoir la réalisation rapide de l'élimination complète des armes biologiques ».
« La Convention sur les armes biologiques est essentielle en tant que pilier de la paix et de la sécurité internationales, et devrait être pleinement respectée et renforcée, notamment par son institutionnalisation et l'adoption d'un protocole juridiquement contraignant à la convention avec des mécanismes de vérification efficaces », a déclaré Geng.
« La Russie et la Chine se sont dites inquiètes qu'en raison du retrait unilatéral des États-Unis du processus en 2001, les États signataires de la CAB n'ont pas réussi à reprendre les négociations multilatérales sur le protocole à la Convention au cours des deux dernières décennies » a-t-il expliqué.
« Les activités biologiques militaires des États-Unis et de leurs alliés à l'étranger (plus de 200 laboratoires biologiques américains sont déployés en dehors de leur territoire national, qui fonctionnent de manière opaque) suscitent de sérieuses inquiétudes et interrogations au sein de la communauté internationale quant au respect de la Convention sur les armes biologiques », a-t-il ajouté. Et de poursuivre : « Les deux pays partagent le point de vue selon lequel de telles activités présentent de graves risques pour la sécurité nationale de la Chine et de la Russie et sont préjudiciables à la sécurité des régions concernées. »