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Comment la Chine pourra faire face à une guerre nucléaire US la visant?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La réunion du groupe Quad dans la salle Est de la Maison-Blanche, le 24 septembre 2021. ©Reuters

En créant une coalition « nucléaire » dirigée par les Anglo-saxons contre la Chine, les USA sont-ils sur le point de tenter un remake de leurs aventures dans le golfe Persique face à l’Iran ? Ce samedi, le camp US parle de la sécurité de la navigation et QUAD est déjà là pour menacer la Chine ce à quoi il faut ajouter la « nucélarisatio » n de l’Australie sans aucune forme de procès par Washington. Que devra faire la Chine ? Les dirigeants des États-Unis, du Japon, de l’Inde et de l’Australie se sont engagés vendredi à poursuivre une région indo-pacifique libre et ouverte « sans se laisser intimider par la coercition » lors de leur premier sommet en personne, qui a présenté un front uni au milieu des préoccupations partagées concernant la Chine.

La réunion de deux heures à la Maison-Blanche du Quad, comme l’appelle le regroupement de quatre pays, sera surveillée de près à Pékin, qui a critiqué le groupe comme « voué à l’échec ». « Nous défendons l’état de droit, la liberté de navigation et de survol, le règlement pacifique des différends, les valeurs démocratiques et l’intégrité territoriale des États », ont déclaré le président américain Joe Biden, le Premier ministre australien Scott Morrison, le Premier ministre japonais Yoshihide Suga et le Premier ministre indien Narendra Modi dans une déclaration conjointe après les pourparlers.

Bien que la Chine n’ait pas été mentionnée dans les remarques publiques des quatre dirigeants ou dans la longue déclaration conjointe et une fiche d’information publiée par la suite, Pékin était clairement en tête de liste. « Ensemble, nous nous engageons à nouveau à promouvoir un ordre libre, ouvert et fondé sur des règles, ancré dans le droit international et intrépide par la coercition, pour renforcer la sécurité et la prospérité dans l’Indo-Pacifique et au-delà », ont-ils déclaré. Les dirigeants du Quad ont également exprimé leur soutien aux petits États insulaires, en particulier ceux du Pacifique, afin d’améliorer leur résilience économique et environnementale.

L’analyste palestinien Kamal Khalaf pense que l’accord de défense américano-britannique-australien, connu sous le nom d’AUKUS, formera une coalition sur les frontières maritimes de la Chine ; il ne s’agit pas d’un évènement ordinaire, mais d’un tournant historique dans le plan des coalitions mondiales pour changer la structure de la concurrence.

« Le président français Emmanuel Macron et son gouvernement sont en colère contre la décision américaine de voler un contrat de sous-marins nucléaires australiens de 50 milliards de dollars que le gouvernement australien avait contractés avec la France, et ont considéré ce vol comme un coup de poignard venimeux dans le dos », a écrit Khalaf dans un article paru par Rai al-Youm.

Ce comportement américain égoïste et arrogant reflète la manière dont l’Amérique traite ses alliés, qu’il s’agisse d’Européens impliqués dans son système de sécurité mondial, combattant toutes ses guerres et soumis à son leadership par l’OTAN, ou des pays et gouvernements du tiers monde. Si les États-Unis traitent la France, la superpuissance membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, avec tant de cruauté et de mépris, alors qu’en sera-t-il des dirigeants ou gouvernements arabes qui vivent de leur aide financière ou de leur protection militaire ?

L’Amérique a pillé des centaines de milliards de ses alliés arabes dans le golfe Persique, par le biais d’accords d’armes arrivés à expiration, et même s’ils sont modernes, la plupart de ses équipements technologiques de pointe ont été retirés à l’avance, en plus de conditions humiliantes. La nouvelle alliance militaire anglo-saxonne que les États-Unis ont l’intention d’établir, comprend la Grande-Bretagne et l’Australie, et peut-être le Canada la rejoindra plus tard, repose sur des fondements raciaux discriminatoires, car elle est jusqu’à présent limitée aux pays anglophones, et ce n’est pas étranger à un pays fondé sur les ruines d’une nation indienne. Il nous est difficile de sympathiser avec la France, ou de se ranger à ses côtés à cause de son histoire coloniale, qui n’est pas très différente de son homologue américaine, et est pleine de massacres, d’égoïsmes et de racismes, et de pillages des richesses des pauvres peuples démunis d’Asie et d’Afrique et le donner aux gangs sionistes.

Il est clair que le gouvernement américain est arrivé à la conclusion que ses alliés européens ne sont pas prêts à entrer dans une nouvelle stratégie américaine contre la Chine. Cela est particulièrement vrai à un moment où les Français mettent l’accent sur l’indépendance dans les décisions concernant l’escalade des tensions entre les États-Unis et la Chine. L’administration Biden voit donc l’Angleterre comme son allié traditionnel en dehors de l’UE, prêt à mettre en œuvre une nouvelle stratégie américaine pour former une alliance avec l’Australie.

Dans la prochaine étape, le Japon les rejoindra et une coalition sera formée pour affronter la Chine et l’Inde. Ce qui est étonnant est que cette question n’a pas été communiquée aux pays de l’UE. « L’accord d’AUKUS montre que depuis l’arrivée de Biden à la Maison-Blanche, les États-Unis s’efforcent de former de nouvelles coalitions qui s’alignent sur les priorités américaines pour la prochaine phase. Dans ce processus, les alliances traditionnelles du passé et de l’OTAN ne seront pas prises en compte. Ainsi, l’affaiblissement par Trump des relations américaines avec l’Union européenne et l’OTAN n’était qu’une approche et une politique américaines poursuivies aussi par l’administration Biden », souligne Rai Al-Youm.

L’approche de Biden pour former une coalition avec un nombre limité de pays et exclure les partenaires européens n’est pas différente de celle de Trump. L’accord d’AUKUS, qui forme une coalition sur les frontières maritimes de la Chine, n’est pas un évènement ordinaire. Il s’agit plutôt d’un tournant historique dans le plan des coalitions mondiales qui créera un tremblement de terre dans la structure du système mondial et la nature de la concurrence et des tensions mondiales.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV