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Riyad s'enlise, fin de la partie s'approche au Yémen

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces de Sanaa à Maarib. ©AFP

Le site Web analytique américain « Responsible Statecraft » a écrit dans un article que « suite à la guerre menée par Riyad contre le Yémen, les forces de Sanaa sont devenues plus puissantes, désormais plus personne ne peut les vaincre, et le jeu du rival d’Ansarallah est en phase finale ».

Selon cet article signé Michael Horton, le calcul de Riyad pour lancer en mars 2015 son offensive contre le Yémen était erroné ; la victoire éclair était censée être remportée contre un « ennemi faible » avec peu d’équipement, mais cette guerre est maintenant devenue un bourbier qui dure depuis six ans.

« Au lieu de l’échec de l’armée yéménite, ces forces sont maintenant devenues des forces de combat plus efficaces en raison de la guerre lancée par les Saoudiens, et la guerre touche à sa fin », a souligné le site Internet.

« Responsible Statecraft » a ajouté qu’au cours des trois derniers mois, les forces de l’armée yéménite et les Comités populaires ont récupéré d’importantes parties de territoires occupées par le gouvernement yéménite démissionnaire (soutenu par Riyad), et grâce à l’aide de leurs alliés, ces forces ont pris le contrôle de la plupart des régions d’al-Bayda, de Maarib et de la province riche en pétrole, Shabwa.

« Le 23 septembre, les unités de missiles de l’armée yéménite ont réussi à cibler la base militaire d’al-Khashna, qui était le dernier bastion des forces pro-Hadi dans le nord du Yémen et est située près de la ville pétrolifère de Maarib. Les forces de Sanaa ont alors pris le contrôle de la base avec des attaques au sol », poursuit l’article.

« Responsible Statecraft » se penche ensuite sur les opérations de l’armée yéménite et des Comités populaires à l’extérieur du pays, et indique que les forces armées yéménites utilisent des drones et des missiles avancés pour faire pression sur l’Arabie saoudite.

En août dernier, les forces yéménites ont ciblé l’aéroport d’Abha dans la région d’Asir, au sud de l’Arabie saoudite, et le 4 septembre, elles ont lancé une opération de missiles contre une cible dans la région saoudienne d’Al-Sharqiya. Le missile que les Saoudiens prétendaient avoir intercepté avait parcouru plus d’un millier de kilomètres depuis le nord du Yémen.

« Ces opérations, ainsi que les récentes opérations à Maarib, montrent que les forces armées yéménites continuent de moderniser leurs missiles et drones. Les drones et les missiles que les forces armées yéménites construisent sont moins chers que ceux que Riyad doit payer pour sa défense aérienne », indique Michael Horton.

La situation de l’Arabie saoudite au Yémen est très similaire à celle des États-Unis en Afghanistan où ils soutenaient l’ancien gouvernement de Kaboul. L’afflux d’argent et d’armes de l’Arabie saoudite à ses avocats au Yémen a augmenté la corruption, l’inefficacité et la désobéissance.

La fin du jeu approche pour le principal rival de Sanaa, soit le gouvernement yéménite démissionnaire, et l’Arabie saoudite réduit son soutien à Mansour Hadi. Ansarallah est sur le point de contrôler entièrement Maarib et les chefs tribaux prennent des mesures pour protéger leurs intérêts conformément à la victoire d’Ansarallah.

« Après six ans de guerre au Yémen, il y a peu d’espoir qu’une force à l’intérieur ou à l’extérieur du Yémen puisse vaincre militairement les forces de Sanaa », indique le rapport.

Récemment, Yahya Saree, porte-parole des forces armées yéménites, a annoncé la libération totale de la province stratégique d’al-Bayda, détaillant les opérations de missiles et de drones contre des éléments d’al-Qaïda, de Daech et des alliés de la coalition saoudienne dans la province. Il avait déjà annoncé la libération des villes de Majzar et Raghwan, qui s’étendent sur 1 600 kilomètres carrés.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV