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"Natanz n'est ni Osirak ni le réacteur syrien qu'Israël a bombardé"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Attaque contre le pétrolier israélien Mercer Street. ©Twitter/Illustration

« Ayant occupé la terre de la Palestine, le régime sioniste s’était leurré sur les scénarios du futur ; en ce sens que l’appui américain, ainsi que des liens avec quelques pays stipendiés de la région, pourraient lui permettre de renforcer son poids régional. Cependant, ce qui s’est passé en Afghanistan, tout comme les évolutions survenues au sein de l’axe de la Résistance, notamment les échecs consécutifs du régime infanticide de Tel-Aviv, sont tels qu’ils ne laissent absolument pas attendre à un avenir prometteur pour ce régime. »

C’est en ces termes que le chef d’état-major des forces armées de la RII, le général de division Mohammad Baqeri, a décrit la situation actuelle du régime sioniste, ajoutant : « Nous avons été témoins dernièrement que des responsables du régime sioniste se sont rendus l’un après l’autre aux États-Unis pour appeler à une approche plus dure envers l’Iran et l’axe de la Résistance ; la réponse était la suivante :“Trouvez une issue vous-même !...”. »

«Toutes les fois que les responsables israéliens brandissent des menaces, ils savent parfaitement que leur tentative d’agression contre le territoire et les intérêts de la RII, leur apportera la riposte ferme et foudroyante de l’Iran ; ils savent également qu’au sein de l’axe de la Résistance, le régime israélien est dans l’incapacité de résister aux groupes de résistance tels que le Hamas et le Jihad islamique », a souligné le général de division Baqeri.

Les déclarations du chef d’état-major des forces armées de la RII rappellent une réalité que les responsables israéliens -qu'ils soient actuels ou anciens- ne peuvent ne pas reconnaître. Le dernier cas en date concerne l’ancien Premier ministre israélien Ehud Barak qui, dans un article publié ce lundi 20 septembre par le journal Yediot Aharonot, a reconnu que le régime israélien se trouvait au pied du mur, incapable de faire quoi que ce soit face à l’Iran. « Israël n’a en fait aucun plan pour contrer l’Iran », a précisé l’ancien Premier ministre israélien.

Par la suite, Ehud Barak a fait allusion à un récent article du New York Times qui, citant l’Institut des sciences et de la sécurité internationale, a prétendu qu’un seul mois suffirait pour que l’Iran construise sa bombe atomique.

Malgré le retrait américain de l’accord nucléaire suivi de sanctions imposées à l’Iran, ce pays a su « modifier l’alternance et la qualité » des inspections dans ses installations nucléaires, a-t-il noté.

D’après l’ancien Premier ministre israélien, les États-Unis de Biden se trouvent au paroxysme d’un processus qu’on pourrait assimiler à une « fracture relationnelle » avec le Moyen-Orient afin de mieux se focaliser sur la Chine; une Chine qui est le défi majeur pour les États-Unis d’Amérique, tandis que l’Iran aussi continue d’être à son tour une « épine embarrassante » dans ce parcours.

Ehud Barak estime que Biden pourrait finalement accepter l’Iran en tant qu’un pays sur le point de se nucléariser, « ce qui constitue un défi imminent pour Israël et une grande menace pour son avenir ».

D’après l’ancien dirigeant du régime israélien, le fossé est grand entre les États-Unis et Israël, concernant ce qu’il appelle la menace iranienne.

La publication de semblables analyses par le New York Times relève ainsi des méthodes des États-Unis de Biden pour préparer l’opinion publique américaine et israélienne, à accepter avec moins de douleur la réalité.

Ehud Barak ne manque pas de reprocher au prédécesseur de Biden, l’ancien président américain Donald Trump, d’avoir marché avec Netanyahu sur la voie d’hostilité avec un « ennemi puissant et adroit » sans prévoir un plan B ».

S’agissant d’éventuelles mesures conjointes israélo-américaines contre l’Iran, Barak a prétendu qu’au cas où le régime israélien demandait à l’armée de frapper l’Iran, cette attaque aurait lieu, « mais un tel scénario ne vaut pas les conséquences dangereuses qu’il pourrait apporter à Israël ».

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« Qu'elle soit américaine ou israélienne, cette attaque accélérera la marche de l’Iran vers la nucléarisation », estime l’ancien Premier ministre israélien.

Reconnaissant l’implication d’Israël dans les attaques effectuées par le passé contre les installations nucléaires irakienne et syrienne, ce qui « n’a pas évoqué, selon lui, la riposte desdits pays, parce que le niveau des destructions dues aux attaques les aurait suffisamment éloignés de la nucléarisation », Ehud Barak a tenu à dire que ce scénario ne marche pas face à l'Iran.

« Lorsque tu n’as aucun plan pour faire retarder [un tel programme nucléaire], il va falloir que tu réfléchisses deux fois avant d’agir », indique l’ancien Premier ministre du régime sioniste, qui ajoute : « Même des attaques contre les cibles non-nucléaires de l’Iran nous feront courir le risque de nous voir embourber dans une confrontation élargie avec l’Iran qui entraînera aussi le Hezbollah dans la guerre. Ceci étant dit, Israël a plus d’une raison pour faire retarder une telle confrontation. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV