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Méga vengeance : cette bombe H "syrienne" qui a vengé 10 000 raids aériens d'Israël...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un F-16 israélien abattu en 2018 par la Syrie(Archives)

Avec un Israël dont l’armée de l’air avoue désormais  « avoir diablement peur de la Syrie » pour cause de ces missiles « intercepteurs » syriens qu’il dit être de type SA-5 qui chassent des salves de 20 de 30 voire de 40 missiles de croisière israéliens dans le ciel du Golan, d’al-Tanf, de la Jordanie voire dans celui du sud Liban, et ce, non seulement parce qu’ils proviennent des batteries de missiles antimissiles  Buk 2 E, , mais bien parce que l’axe de la Résistance aurait décidé à faire du sud de la Syrie et du sud du Liban, « sa principale base de défense aérienne à basse altitude », et qu’il  travaillerait même depuis plus d’un an à la création d’un réseau de défense intégré « non statique » et « adaptables aux menaces», et surtout doté de dispositifs de guerre électronique comme ce superbe radar « Nasser 40 »,  passive, totalement furtif aux avions et aux satellites israéliens et surtout propre à abattre drones et missiles de croisière en milieux urbain, lequel radar va avec cet autre système d’aide-navigation « Moeen 40 » qui collecte des données non pas à partir du cabine de pilote et mais de l’avion lui-même, quitte à permettre à l’aviation syrienne de couvrir un périmètre de 400 kilomètres  et ce, en totale connexion avec les stations radars au sol, il fallait bien s’y attendre.

Israël a frappé mais différemment. Le samedi 18 septembre, au moment où  l’armée syrienne s’emparait de l’une des dernières localités de l’ouest de Deraa, « Tafas », où des centaines de rebelles armés, ceux-là même qui servaient il y a encore peu Israël de supplétifs pour empêcher que l’armée syrienne n’y revienne pas et partant que le Hezbollah ne se réimplante plus aux portes du Golan occupé, Daech s’est pointé soudain du nez pour  faire sauter la station de gaz de « Deir Ali » , au sud de la capitale et plonger une grosse partie de la République dans le noir.

Evidemment, le ministère syrien de l’Energie n’a pas tardé à remettre le tout sur les rails et en moins de 24 heures le gaz et donc l’électricité ont été établis. Heureusement qu’en Syrie, on n’est ni en Irak ni au Liban pour que comme l’a annoncé récemment Nasrallah, une ambassade US existe et pilote, sans ambages, une vraie campagne terroriste contre les lignes de hautes tensions ou des stations de service et de gaz.  Ceci étant, une question demeure : comment expliquer cette réapparition soudaine de Daech qu’on sait être la progéniture d’Israël alors que la Syrie s’en est débarrassée depuis longtemps ?

Deir Ali n’étant pas trop loin de Deraa, on pourrait voir à travers cette attaque un coup signé Israël. Mais pourquoi Deir Ali, bon sens ? N’est-ce pas une zone druze par où transite ce fameux pipeline « Arabe » reliant l’Egypte, la Syrie et la Jordanie, pipeline qui devrait agir en dessus ex machina pour sauver l’axe US/OTAN du pétrin énergétique qu’il endure au Liban ?

Pour ceux des analystes qui suivent depuis un mois les vicissitudes « énergétiques » de l’axe en question au Liban où le Hezbollah a littéralement bousculé le jeu, en faisant brandir le spectre des pétroliers bourrés de pétrole iraniens à Beyrouth puis, en les déclarant « territoire libanais » avant de les ramer sous escorte balistique, depuis le golfe Persique à la Méditerranée puis de les faire décharger à bord de plus de 600 camions citernes jusqu’à la Békaa, cette attaque terroriste a quelque chose de totalement incongru surtout que le gazoduc Arabe s’offre pour l’heure comme unique alternative sur quoi a misé l’Amérique pour contrer la méga offensive anti-sanction du Hezbollah qui est sur le point de briser d’un seul coup la loi César, et le régime des sanctions anti-Syrie, anti-Iran anti-Liban. Pourquoi s’en prendre à un projet « ami » que de surcroît la BM dit vouloir financer de A à Z et qui pourrait « arracher le Liban des mains de la Résistance » et le « jeter dans les bras du Caire et d’Amman »  ?

Est autant sinon plus paradoxale cette autre démarche US/Israël concernant le bloc 9, cette zone offshore libanais qui a fait l’objet du temps de Trump d’un certain nombre d’accords Israël/Liban et que l’entité a osé, dans un mouvement complètement suicidaire, de « confier » à Halliburton au risque de se mettre sur le dos, non seulement le Hezbollah mais encore les courants les plus pro-Américains au Liban !

La réalité est que, un peu comme pour le cas de Mercer Street, ce navire israélien frappé le 29 juillet en mer d’Oman en représailles à la frappe israélienne quelques jours plutôt contre Qusseir à Alep, la nouvelle équation « libanaise » dite « arme de la Résistance  au service de la guerre économique anti-US » a encore une fois relié le ciel à la mer, défiant l’entité là où son bât blesse le plus, à savoir le milieux marin. Un Israël, orphelin de sa supériorité aérienne au Levant, ne saurait risquer un conflit extensible à la Méditerranée ou à la mer Rouge. Pour le reste, le détournement US/Israël du bloc 9 offshore libanais qui renvoie très exactement à ce qui se passe à Connoco, à al-Omar ou à Tanak, toutes des zones gazières à Deir ez-Zor, contiennent de terrifiants aveux : Primo, ce bloc 9 aurait dû être à travers de longues négociations boostées par les Américains devenir le vecteur d’une normalisation Israël/Liban avec en filigrane le désarmement du Hezbollah car un Liban et une entité en paix, à quoi bon des missiles tactiques de la Résistance. Que Halliburton débarque illégalement dans le secteur gazier libanais, cela veut dire à peu près que la partie est perdue pour l’axe US/Israël .

Secundo, le méga sabotage terroriste du pipeline arabe reflète une très profonde crainte de voir l’Egypte de Sissi qui semble avoir conditionné toute reprise avec la Turquie du retrait de ses troupes du nord de la Syrie ( !) basculer dans le camp d’en face. Car peu de sources en parlent, mais cette récente visite du gourou Bennett au Caire s’est avéré un monumental fiasco avec un double « non » de l’Egypte jeté à la figure de l’entité. Ainsi Le Caire a refusé de bloquer le point de passage de Rafah en totale solidarité avec les Palestiniens, tout en refusant de demander son feu vert à Israël pour un redéploiement de l’armée égyptienne au Sinaï. Cela veut très clairement que les Camps David sont morts et que l’armée égyptienne qui a bien appuyé en coulisse Gaza lors de la grande bataille du mois de mai va le faire et le refaire encore…Sacré Syrie, elle est comme toujours est plus que jamais au cœur d'un processus de dés-israélisation du Levant qui du ciel va vers la mer et vice versa... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV