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Les camions citernes syriens au Liban, ne brisent pas uniquement les sanctions anti-Iran, anti-Syrie, anti-Liban.. il y a aussi ...

Le logo du Hezbollah( illustration)

Pas d'opérations signée les commandos de "Shayetet 13" israéliens qui oseraient s'en prendre aux "pétroliers iraniens" en appareillage en Méditerranée orientale, ni de missiles antivaire sionistes qui oseraient cibler depuis Haïfa, les dits tankers à Baniyas, et lui faire subir le même sort qu'à "Saviz" ou à "Shahr-e Kord", encore moins des F-16 qui si souvent, retranchés dans le ciel du sud est du Liban ou encore à partir du Golan occupé, viseraient Homs et sa raffinerie qui tourne en ce moment même à plein régime pour que le Liban, pays coupé depuis presque 15 ans de la Syrie, d'abord des suites de cette "false flag" US/Israël qui a coûté la vie en 2005 à Rafic Hariri et qui a fini par bouter hors du sud du Liban l'armée syrienne pour le grand bonheur d'Israël, une rupture renforcée quelques années plus tard par la guerre de 2011, soit alimenté en pétrole, ni non plus des agents locaux US/Israël qui viennent saboter cette route énergétique terrestre qui relie désormais la Syrie au Liban et qui prolonge un corridor maritime anti sanction US reliant les côtes iraniennes aux cotes libanaises: les premiers camions-citernes que la Syrie a affrété pour transporter le pétrole iranien sont entrés ce jeudi à Balbek, sans accroc. Pourquoi? la raison est clair. 

La règle d'engagement imposé par la Résistance a fini par avoir le dessus et dissuader le camp d'en face de sa totale infériorité. Ces pétroliers que Nasrallah a qualifié de "partie intégrante" du territoire libanais, sont restés intacts puisque la moindre atteinte les ciblant, aurait déclenché une riposte militaire immédiate à l'issu incertaine pour un axe US/Israël déjà en total désarroi. Or le plus effrayant dans cette "riposte" aurait été sa nature "tripartite" car impliquant à la fois l'Iran, la Syrie et le Hezbollah, un Iran qui a bien prouvé ses capacités de guerre et de répliques navales avec en toile de fond au moins quatre navire israéliens frappé depuis février, une Syrie qui après avoir subi plus d'un millier de raids aériens sioniste, a   fini dès le mois d'avril à intercepter et à pour chasser dans le ciel d’Israël même ses F-16 et évidemment une Résistance libanaise dont la formidable arsenal conjuguée à son intelligence géostratégique fait d'elle une composante hors paire au sein de l'axe de la Résistance. 

Vidéo: les camions-citernes syriens chargés du pétrole iranien arrivent au Liban/twitter 

Ce qui fait l'axe US/Israël s'est tu, quitte pour l'heure à avaler les couleuvres et à s'humilier, à voir son régime de sanction briser en mille éclat sous les roues des camions citernes syriens désormais régulièrement attendus au Liban. Mais l'échec n'en reste pas là : il y a trois semaine et sous le choc de l'annonce par Nasrallah de l'arrivée des pétroliers iraniens à Beyrouth, l'Amérique a commis une erreur encore plus colossale, celle de faire normaliser les liens Syrie/Liban ! Car la visite de cette délégation de ministres libanais à Damas et leurs entretiens avec leurs homologues syriens ont été certes un tournant dans le processus des relations libano-syriennes

Mais elle a contribué surtout, à travers son ordre du jour à savoir "l'importation du gaz égyptien et de l'électricité jordanienne de Syrie vers le nord du Liban", à déplacer les clivages, à rapprocher, inconsciemment, l'Egypte de la Résistance : car Sissi n'est pas du genre à laisser passer une occasion aussi inouïe qu'est l'exportation du gaz égyptien à deux Etats méditerranéens, alors même que tout au long de 2020, à savoir du temps de Trump, l’Amérique n'a cessé de malmener le flux énergétique de l'Egypte au nom d'une normalisation Israël/Golfiens qui veut faire du canal de Suez une bouchée de pain? Déjà en mai, Sissi a pu apprécier à quel point la Résistance palestinienne pourrait être un allié de poids dans ce jeu énergétique en Méditerranée quand le site offshore "israélien" Tamer fut fermé sous les salves de missiles de Gaza. Que l'Amérique lui demande bêtement de s'intégrer dans un si vaste projet qu'est le corridor anti-sanction US  énergétique Iran-Syrie-Hezbollah, cela ne pourrait que la ravir!  Aussi rusée soit elle Shéa n'avait pourtant pas vu ce danger venir. 

Ce délicat virage égyptien, on en voit d'ailleurs les prémices à travers cette visite au bilan catastrophique de Bennett, une première en dix ans en Egypte. Israël defense news écrit : 

" Le Premier ministre Naftali Bennett avait espéré sortir de sa première rencontre avec le président égyptien Abdel-Fatteh el-Sissi à Charm el-Cheikh le lundi 13 septembre, avec trois gains. L'ambiance était conviviale et les deux dirigeants ont été photographiés souriants et flanqués bien en vue de leurs drapeaux nationaux. Mais c'était tout. Malgré l’influence du régime de Sissi sur le groupe  palestinien Hamas au pouvoir à Gaza, le président a non seulement refusé de contrer ses flambées de violence débridées, il a également refusé tout engagement à contrôler la porte d’entrée de Rafah dans la bande de Gaza via le Sinaï. Cela signifie que le flux d'armes dans l'enclave peut se poursuivre sans perturbation - qu'elles soient iraniennes ou achetées par le Hamas dans les bazars d'armes libyens."

Et la source de poursuivre : " Bennett s'est également attendu à ce que Sissi demande à Israël l'approbation d'une autre redéploiement de troupes dans le Sinaï, au-delà des quotas autorisés par des accords militaires passés. Un coup de pouce a été approuvé par l'ancien gouvernement israélien il y a deux ans au plus fort de la bataille de l'Égypte contre Daech dans la péninsule. Mais maintenant, le président égyptien s'est abstenu de demander la permission au Premier ministre. Et donc les troupes égyptiennes se déplaceront librement dans et hors du Sinaï sans l'autorisation de Jérusalem."

Un Sissi qui a assez du double jeu d'une entité, elle m^me la mère nourricière de Daech et qui veut comme au mois de mai appuyant en coulisse la Résistance lors de la prochaine bataille anti Israël? bien probable.  Mais le site n'est pas au bout de ses révélations :

"Bennett avait également de grands espoirs que Sissi accueillerait Israël en tant que membre du « Forum des nations de la mer Rouge » créé en 2020 par l'Égypte et l'Arabie saoudite et rejoint par le Soudan, Djibouti, l'Érythrée, le Yémen et la Jordanie. Un jour avant leur sommet de Charm el-Cheikh, la presse iranienne, citant l'ambassadeur yéménite à Téhéran, Ibrahim Mohamed Al-Dallami  a révélé qu'Israël dispose désormais de trois positions militaires dans la région de la mer Rouge et de l'océan Arabique : Les troupes israéliennes seraient basées sur l'île de Socotra dans l'océan Arabique, opérant en collaboration avec les contingents américains et des Émirats arabes unis de la mer Rouge.  Israël maintiendrait également des unités de l'armée de l'air sur l'île de Mayun au Yémen, une petite île volcanique  qui surplombe le détroit de Bab El Mandeb à l'extrémité sud de la Rea. En raison de sa valeur stratégique, des unités aériennes d'Abou Dhabi y ont été déployées l'année dernière. Et puis sur l'île Hanish, situé à mi-chemin entre les côtes saoudiennes et érythréennes. Israël fait donc partie intégrante du dispositif international qui protège ces routes maritimes vitales de la mer Rouge mais Sissi ne l'entend pas de cette oreille" .

Et Sissi a raison car vue la règle d'engagement totalement en faveur de la Résistance au Yémen, ces îles occupées ne tarderont pas à être dé-sioniser. Quant à Eilat, l'armée égyptienne sait mieux que quiconque ce qui lui est arrivé en mai, lors de la bataille Epée de Qods. L'Alors l'échec des sanctions contre la Syrie et le Liban et l'Iran, incarné par l'arrivée des camions-citernes syriens  dans le sud libanais, va-t-il servir de catalyseur à un élargissement des alliances insoupçonnées de la Résistance? Probable. Le Hezbollah vient de réussi un colossal pari géostratégique,  en passant de la défensive à l'offensive pour briser les sanctions US et le "mur" dressé par Americans et Israéliens devant des partenariats énergétiques propre à basculer le jeu en Méditerranée. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV