Dans la nuit de 11 à 12 septembre, à peine deux jours après une tonitruante frappe du CGRI contre le QG des agents kurdes du Mossad à Chouman, dans le nord kurde de l’Irak et ce, au terme d’une opération bien complexe qui a duré plusieurs heures et qui a impliqué outre l’artillerie à Fajr-5 C, des drone de reconnaissance et d’attaque tout comme des missiles tactique sol-sol de courte portée, soit un cocktail extraordinairement efficace puisque selon les médias kurdes, il a réussi à pulvériser un camp d’entrainement de terroristes de PEJAC, ses stocks d’armes et de munitions, ses unités de télécommunication, puis de mettre sens dessus dessous un plan d’infiltration massif en territoire iranien puisque l’axe US/Israël croyait que l’actualité afghane et le spectre de Daech-K (Khorassan, NDLR) avaient distrait les iraniens de leurs frontières orientales et qu’il jugeait le moment propice pour faire saigner le flanc ouest iranien, Erbil a une fois de plus tremblé et les troupes US/Israël avec !
مشاهد متداولة من القصف الذي نفذه #الحرس_الثوري الإيراني على معسكرات تدريبية وتعليمية للحزب الديمقراطي الكردستاني "حدكا"، حيث تفيد وسائل إعلام إيرانية أن
— جاده إيران Jadeh Iran (@jadehiran) September 9, 2021
القصف تم عبر طائرات pic.twitter.com/sRcZdHMZDg
Ce matin, le service de sécurité intérieure de la région du Kurdistan irakien, a initialement déclaré que « trois roquettes » avaient frappé de l'aéroport d’Erbil avant d’émettre un second communiqué où il s’est corrigé en soulignant que l’attaque avait été menée par des drones chargés d'explosifs. La chaîne pro-Résistance, Sabereen News a, lui, confirmé « une cascade d’explosions parfaitement sans précédent, illuminant le ciel d'Erbil et ce, sur fond de sirènes d'alarme retentissant de toute part », « explosions qui ont précipité secouristes, militaires, officiers sur le secteur militaire de l'aéroport » alors que « les colonnes de fumée s'élevaient de la zone. Evidemment les forces irakiennes et mêmes les Kurdes ont été interdites d’entrée et les vols vers l'aéroport d'Erbil ont été suspendus, puisque les Américains avaient peur d’éventuelle nouvelles attaques » surtout que « le système C-RAM a été activé, là encore et exactement comme par le passé sans grand succès »
Or ce passé renvoie au mois d’avril, où remonte en effet la toute dernière attaque au drone de la Résistance contre Harir, quand un QG ultra secret de la CIA y a été ciblé, sous les yeux ahuris d’un Pentagone et d’un Israël qui pendant 20 ans croyaient avoir fait du Kurdistan irakien, une base d’espionnage imprenable anti-Résistance, avoir distrait la vigilance du camp d’en face, et crée un réseau radar-satellite-drone intégré, en interconnexion avec ses centaines de bases situées dans le golfe Persique. Que le lecteur ait le cœur net, le coup du mois d’avril n’a pas laissé indifférent les Etats-Unis. Ainsi que le décrivait à l’époque le sioniste Seth Frantzman dans les colonnes de The Washington Post, « l’état-major US/Israël est sous le choc.
Ce QG de la CIA visé est situé dans la partie la mieux protégée de Harir, elle-même l’une des bases US les mieux barricadées de la région. Comment diable, les alliés irakiens de l’Iran ont pu localiser puis identifier ce QG parmi des dizaines de bâtisses qui l’entourent et ce en rupture totale avec un modus operandi qui engageait pendant des mois que des roquettes de 107 mm pour viser les sites américains ?
Thread on Iranian strikes in Iraqi Kurdistan against positions of the separatists groups of the Iranian kurds such as PDKI etc, that banned and recognized by Iran as terrorists.
— Yuri Lyamin (@imp_navigator) September 9, 2021
Stike by IRGC's kamikaze drone(loitering munition) against some target among trees. pic.twitter.com/zWnBYNEjfm
Quant à l’opération elle-même elle a été d’une complexité inouïe dans la mesure où les radars de la DCA sur place ont pu intercepter le drone alors qu’il se trouvait à 10 milles de la base mais l’engin est disparu soudain des écrans radars, ayant changé de trajet et s’étant perdu parmi les vols civils. Ce genre d’opération demande une équipe et des équipements spécialisés dans la guerre électronique. Après avoir réussi à réduire au maximum la présence de l’aviation US dans le ciel de l’Irak qui n’est utilisé par l’US Air Force qu’à titre de lieu d’escale tant est grand désormais le risque pour de gros avions de reconnaissance ou des chasseurs stationnés d’être ciblés en Irak, l’Iran et ses alliés cherchent-ils à déployer une « chape électronique » anti-US Air Force au Moyen-Orient ? »
Et l’article de conclure : « Il se peut que les alliés irakiens de l’Iran aient utilisé les drones Ababil-3, dotés d’une autonomie de vol de huit heures et capables de transporter des charges jusqu’à 40 kg qui atteindront un poids maximum de 255 kg au décollage. C’est un appareil capable de voler à une vitesse de pointe de 200 kilomètres par heure et bénéficie d'une vision nocturne, lui permettant de prendre des images et des vidéos en survolant des cibles jour et nuit à une altitude de 15 mille pieds. Tout ceci, les radars de Harir ne l’ont pas remarqué, car un tel succès à viser avec une si grande précision un QG de la CIA enseveli sous plusieurs couches sécuritaires, demande à ce que des centaines d’heures de missions aient été menées auparavant. Or la furtivité d’Ababil-3 dont le corps est fait d’une matière composite inconnu n’en reste pas là car Ababil-3, un temps un drone permettant d'identifier, est susceptible de transporter des bombes intelligentes Qaem d’une portée de 6 km avec une ogive de 1.7 kg d'explosifs. Et que la prochaine fois, Harir pourrait bien être visé par cette version d’Ababil-3. Autant agir et se prémunir contre une telle perspective ? »
Or le raid au drone de ce 11 septembre l’a confirmé à nouveau, les USA ont littéralement échoué à s’en prémunir : il y a effectivement une brèche béante qui s’est ouverte, depuis avril, dans le réseau de la DCA intégrée US au Moyen-Orient, brèche que de folles tentatives de ces dernières semaines, genre le retrait des sites de la DCA Patriot du golfe Persique y compris de l’Arabie saoudite et du Koweït, de Bahreïn, leur redéploiement précipité en Jordanie voisine, près des frontières irakiennes, puis leur prolongation jusqu’aux territoires occupés de la Palestine où le CentCom possède désormais son centre de commandement, ses unités de THAAD et de Patriot ne semble pas avoir pu colmater.
Associated Press says the #US has removed some of its missile defense systems and Patriot batteries from #SaudiArabia in recent weeks amid #Yemen's retaliatory air attacks. pic.twitter.com/XtBpiVUC9z
— Hassan Mafi (@thatdayin1992) September 11, 2021
Travaille-t-elle désormais sur cette fameuse chape « électronique » à installer dans le ciel du Moyen-Orient, soit un coup de grâce à la soi-disant suprématie aérienne ennemie ? Possible et le raid de drone d’hier soir contre Harir en porte la trace : après tout, les Irakiens dont le Premier ministre s’est rendu ce dimanche en Iran à la tête d’une délégation composée au mois de 7 ministre pour « approfondir des coopérations économiques et sécuritaires avec l’Iran », ont peut-être l’air ne pas vouloir tous mettre à la porte les USA mais ce n’est que de l’apparence… Hier soir et suivant une analyse minutie des explosions à Harir il y a de forte chance pour que les Ababil- irakiens aient cédé la place à Shahed-181, une rétro-ingénierie à 60% de la RQ-170 « iranien » ou Shahed-171.