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Les USA commencent-ils à redouter des armes des Hachd autres que des missiles ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un drone de reconnaissance fabriqué par les Hachd al-Chaabi. ©Mashregh News/Photo à titre d'illustration

« Un jour, le secrétaire général du Hezbollah libanais a fait remarquer que la Résistance avait rendu le Liban de plus en plus fort ; il avait fort raison, car c’est aujourd’hui le cas de l’Irak que les Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire) ont rendu plus fort. C’est en ces termes que l’analyste irakien Ahmed Abdel-Sadah a loué le rôle des Hachd en vue d'assurer la sécurité en Irak et dans le cadre de la lutte contre les ennemis. « Ce groupe de résistance a fait de l’Irak un pays de plus en plus puissant comme le Liban. Les puissances étrangères savent désormais que l’Irak n’est plus une simple proie à arracher », a noté l’analyste irakien qui avertit que les sanctions imposées par les États-Unis contre les commandants des Hachd ne pourraient jamais l'affaiblir.

« C'est une force qui fait peur et qui inquiète parce qu'elle pourchasse partout les troupes US et qu'elle a de quoi les faire plier non seulement à travers le territoire irakien mais encore dans leurs propres bases où les GI's tremblent à l'idée d'avoir à subir les nuées de drones irakiens un de ces quatre », dit l'analyste. 

Et l'analyste ne croit pas si bien dire : alors même que les informations continuent de faire état des « menaces » et de « chantages » américains à l'encontre de l'Irak à qui ils interdisent de se procurer une DCA décente à savoir souveraine et capable de défendre le ciel du pays, le site d’information irakien Sabreen News rapporte un tweet de la colaition dite anti-Daech, largement critiquée par les Irakiens pour avoir empêché que le pays se dote des systèmes S-300 ou S-400, vient de chercher à se faire racheter aux yeux de l'opinoon irakienne et à prétendre avoir financé à « hauteur de 14 millions de dollars des équipements de surveillance à l'intention des forces armées irakiennes » et ce, « pour les aider à faire face à Daech ». 

L'information n'a pas été confirmée de sources irakiennes mais les images diffusées sur des réseaux sociaux mettent plutôt en scène des « grues » que les Américains veulent faire passer pour des radars. L'hypothèse est d'autant plus plausible que l'ambassadeur US aurait même menacé Bagdad de « sanctions » s'il achète des radars russes et des batteries S-400 et aurait même poussé ce dernier à se procurer six radars de type Ground Master 400 auprès de la France, infiniment plus faible que les systèmes de défense balistiques russes. Mais les USA sont-ils réellement en mesure de menacer l'Irak désormais ? Plus d'un analyste répondraient « non » et affirmeraient que les stocks d'armes et de munitions des Hachd contiendraient de quoi défendre le ciel irakien si les USA se mettaient un jour à vouloir refaire l'expérience de 2019 où il a bombardé les positions des Hachd à Abou Kamal. D'ailleurs le tout récent raid israélo-US contre Abou Kamal/Qaem a soigneusement évité de se rapprocher des positions du Hezbollah d'Irak. 

Face à une Résistance irakienne qui agit désormais par anticipation et par prévention, les Américains n'ont d'autre choix que de faire profil bas, d'où d'ailleurs la réduction du nombre de leurs troupes. Le porte-parole du commandant en chef des forces armées irakiennes, le général de division Yahya Rassoul, affirme que les forces de sécurité poursuivaient aussi fermes que résolues leur mission de contrôle et de protection des frontières surtout de celles avec la Syrie : « Les opérations de contrôle des frontières ont comme objectif d’éliminer tous les terroristes dont ceux opérant en Irak. »

« Les forces de sécurité ont concentré leurs opérations préventives sur les régions avoisinantes du nord-ouest de la Syrie où les forces de l’armée syrienne ne se trouvaient pas et où les groupes terroristes étaient de plus en plus actifs », a-t-il précisé. Certains experts de sécurité et hommes politiques irakiens ont averti que les forces américaines planifiaient l'évacuation de la zone frontalière entre l’Irak et la Syrie pour ainsi en faire un terrain propice aux activités des terroristes daehcistes. Peine perdue, les Hachd y font puissamment barrage. 

Il est vrai que les États-Unis ne voulaient pas retirer ses troupes militaires d’Irak. La présence des daechistes, l’œuvre d’eux-mêmes, leur fournit le bon prétexte pour pouvoir continuer leur ingérence en Irak.

Le Parlement irakien a émis, il y a un an, un projet de loi exigeant le départ de toutes les forces étrangères dont et surtout les troupes US.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV