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Ciel syrien/Deraa : comment la Résistance a convaincu la Russie de lâcher pour de bon Israël?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le tir de missile Kalibr russe(Avia)

Evidemment que les cellules terroristes entretenues depuis 10 ans par Israël dans la province stratégique de Deraa, qui borde à la fois le Golan occupé et la Jordanie voisine n'iront pas disparaître du jour au lendemain mais tout compte fait le dossier est bien clos : ce jeudi matin, une bombe improvisée a sauté au passage d'un convoi de l'armée syrienne transitant Deraa al-Balad, cette "zone tampon"  il y a encore peu imprenable d'Israël en plein territoire syrien,  et ce, à la faveur d'une trêve bidon signée en 2018 qui en avait fait une plaie infecte au cœur de la Syrie, mais plutôt que d'être un signe de puissance, ce genre d'agissement terroriste relève d'un total échec. A vrai dire c'est en écho à cet échec que les rebelles de Deraa ont accepté de déposer des armes, de partir à Idlib ou alors de signer une lettre à l'intention du roi Abdellah II de Jordanie pour l'implorer de leur accorder l'asile. Un roi Abdellah qui ces 10 derniers jours à rencontré justement en rapport avec ce m^me dossier d'abord le président de l'entité sioniste ensuite le président Poutine. Que s'est-il passé au juste pour que les terroristes de Deraa déclarent forfait? Et bien, la Russie change ! 

La Russie de 2021 n'étant plus celle de 2018, Moscou a tout simplement cessé de soutenir Israël dans le sud syrien et de servir de protection à ses réseaux à Deraa. Au fait cette armée syrienne renforcée par les unités d'élite du Hezbollah qui se tenaient prêtes à lancer l'assaut contre Deraa al-Balad si les terroristes ne se soumettaient pas, la Russie avait réellement décidé de les appuyer. Puis Abdellah II en pleine opération de reprise avec Assad autour du transfert de l'électricité au Liban, n'allait pas non plus parier sur le cheval perdant qu'est désormais le couple Israël-rebelles de Deraa. 

Mais le non russe à Israël tend désormais à aller bien au delà de Deraa: ce mercredi, le MAE sioniste, 
LaPid a été  en visite à Moscou où il a tenté de ranimer du mieux qu'il peut, les "accords aériens" avec Moscou dans le ciel de la Syrie. Ces accords qui soit dit en passant ont largement facilité des centaines de raids de l'entité sionistes contre les sites militaires syriens dans le cadre de la campagne que l'entité qualifie encore de "guerre dans la guerre". Mais c'"tait bien avant quand la Russie n'avait pas sous les yeux le spectacle d'un véritable effondrement de l'empire US, et l'émergence tout court de cette puissance anti-empire, qui s'appelle la Résistance. Lavrov aurait ainsi dit à Lapid que les F-16 et les F-15 israéliens qui paniqués à l'idée d'avoir à jamais perdu la suprématie des cieux, tendent à prendre en otage des avions de ligne, pourraient être abattu non seulement dans le ciel du Golan ou dans celui du Sud Liban mais bel et bien dans le ciel d’Israël . Et ce n'est pas ces missiles, selon les Sionistes, de type SA-5 de la Syrie qui ont de plus en plus tendance à pourchasser les F-16 israéliens jusqu'à dans leur base de décollage, au Néguev ou encore à Gush Dan à Tel-Aviv qui démentiraient M. Lavrov. 


Mais cet ensemble d'évolutions rapides au Levant, parfaitement non gérables pour Israël a aussi une autre facette. Le site militaire russe, Avia.pro rapporte ainsi l'information suivante : "La Syrie a autorisé le déploiement des radars ant-furtifs et de longue portée iraniens sur son sol, radars qui s'intègrent visiblement à la DCA syrienne. L'Iran est un bon allié syrien, et en raison des actions provocatrices d'Israël et des États-Unis, les forces du Corps des gardiens de la Révolution islamique et les forces de la Résistance sont activement exposées aux frappes de missiles américano-israéliennes ; le déploiement de ces radars qui semblent avoir déjà verrouillé avec succ-s sur des cibles à faible radar y compris des F-35 Adir voire les F-22 expliquent en grande partie la baisse significatif des raids US/Israel contre les forces pro iraniennes en Syrie orientale". 

Soyons sans façon, ce feu vert est aussi celui de la Russie qui a fini par se rendre à l'évidence que l'entité sionsite n'est pas et ne sera jamais son allié. Au fait les accords syro-irano-russe s'élargissent à mesure que les USA et leur présence au Moyen Orient se réduisent. Les Russes commencent même à penser à une certaine interconnexion avec l'Iran pour avoir eux aussi en ligne de mire les bases US dans le golfe Persique. Car qui dit qu'il appartient toujours au camps US/OTAN de chercher de la noise aux bases Hmeimim et Tartous? 


Avia.pro écrit : " Le déploiement de missiles de croisière russes Kalibr et, à l'avenir, de missiles de croisière hypersoniques Zircon en Méditerranée orientale, met en danger pratiquement toutes les bases militaires américaines au Moyen-Orient. C'est pour cette raison que le commandement militaire russe compte préserver sa base à  Tartous.  Compte tenu de la portée de destruction des cibles maritimes et terrestres, les navires et sous-marins russes peuvent ainsi  infliger une frappe extrêmement inattendue aux bases et installations militaires américaines au Moyen-Orient et aux navires situés dans le golfe Persique. Surtout, ainsi que l'ont prouvé à mainte reprises les rebelles houthis, la partie américain ne dispose d'aucun systèmes de défense aérienne  digne de ce nom, que ce soit en Syrie ou en Afghanistan ou dan sle golfe Persique, ce qui permet aux missiles de croisière russes de franchir librement jusqu'à 2 500 kilomètres afin de frapper à la hâte presque n'importe quelle cible." 

Normal donc de voir la Russie infliger une fin de non recevoir catégorique à l'entité sionistes qui se trouve encore sous le choc de la débandade US en Afghanistan. Cet ensemble de constat a poussé les bluffeurs israéliens à revenir sur terre et s'interroger sur la vraie cause de leur échec. "Ce qui fait que les Iraniens et leurs alliés opèrent si bon c'est la nature de leur alliance, leurs capacités à synchroniser leur action de sorte m^me que les Russes et les Chinois tendent eux aussi à s'allier à eux, affirme Tal Kalman, le commandant du front anti Iran au sein de l'armée sioniste :  « la carte du Moyen-Orient montre que presque tout ce qui s'y passe est lié à l'Iran. Car il n'est plus seul. Il y a aussi la Syrie, l'Irak, le Yémen et le Liban, ainsi que Gaza qu'il faut bien voir quand on voit l'Iran. c'est un axe élargi, synchine, uni qui agit d'une seule main.   ».

Tal Kalman, commandant du front iranien dans l'armée d'occupation sioniste, connu sous le nom de « Troisième cercle », a déclaré dans une interview au journal hébreu Maariv : « Ces gens là prennent des mesures sur le terrain, et ils sont prêts à en payer un lourd tribut pour réaliser leur vision. Ils sont patients et ont une vision stratégique à long terme qui s'étale sur les 30-40 prochaines années. »

Et d'ajouter : « Aussi la bataille contre l'Iran et ses alliés se déroule sur plusieurs fronts en même temps, et c'est cela qui la rend impossible à gagner. Voilà pourquoi, cette question devrait figurer au premier plan des priorités israéliennes. La force Qods en Syrie a réussi à déplacer des missiles de précision iraniens par la route terrestre, et ces missiles sur le territoire syrien sont dirigés vers Israël. Mais je ne peux pas les énumérer, ce ne sont pas des missiles individuels. ce sont des nuées et ils sont partout tout comme les drones, éparpillés mais au besoin, à l'action parfaitement synchronisée. Par certains cotés, je comprend pourquoi les Américains ne s'intéressent plus à maintenir leur présence au Moyen Orient. Nous sommes face à un ennemi diffus mais au front uni" . Or si Kalman donne raison aux Américains, pourquoi en tenir rigueur aux Russes? 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV