Israël se bat-il pour ne pas perdre son dernier "carré" en Syrie et ce, à l'aide de la Russie? Au vu des événements tels qu'ils se déroulent à Deraa, certains analystes n'en écartent plus la possibilité même s'il s'agit plutôt d'un engagement que veut respecter la Russie que d'une quelconque complicité. En effet, et alors même que les violences continuent à se multiplier dans cette province stratégique bordant à la fois la Jordanie et le Golan occupé, que l'armée syrienne et ses alliés de la Résistance ont massé leurs troupes autour de Deraa al Balad, un car vert avec à son bord un nombre limité de rebelles a quitté cette province, ce mercredi à destination d'Idlib, dans le cadre d'une trêve bis imposée par la Russie. Au fait, les cellules terroristes, directement armés et soutenus par l'entité sioniste continuent à agir contre l'armée et les responsables syriens, cherchant à empêcher un retour à la normale. Ce mercredi une première patrouille de l'armée russe a patrouillé à Deraa al Balad avec l'objectif de faire régner la sécurité et un respect du cessez le feu qui n'a toutefois pas été respecté : Les terroristes ont visé les quartiers de la ville de Deraa avec des obus de mortier mardi soir, dans le but de perturber tous les efforts et les tentatives visant à mettre fin à la présence des terroristes dans la région et à remettre les armes.
Ce 26 août, un soldat de l'armée arabe syrienne a été tué et huit autres ont été blessés, juste après la patrouille des forces russes, lorsque leur véhicule a été attaqué dans la campagne nord de Deraa. Le véhicule a été heurté par un engin explosif improvisé alors qu'il passait sur une route entre les villes de Nawa et al-Sheikh Maskin. Les soldats n'étaient pas en mission de combat. Ils seraient en route pour distribuer des rations alimentaires aux postes de l'armée syrienne dans la région. L'attaque a, n'en pas douter, a été menée par d'"anciens rebelles" qui bien que soumis à la trêve de 2018, ont été incité par la partie israélienne à "agir en soutien à leurs camarades dans la partie sud de la ville de Deraa, à savoir Daraa al-Balad" que l'armée syrienne continue à assiéger depuis près de deux mois maintenant parce qu'exactement comme dans le cas d'Idlib où la Turquie continue à déstabiliser le pays à l'aide de ses éléments et pire, à menacer la sécurité régionale en utilisant ce vivier terroriste comme arme et en en envoyant les éléments là où le calendrier US/OTAN le veut, tantôt en Libye, tantôt dans le Caucase ou peut-être bientôt en Afghanistan, Deraa est devenue une plaire.
En réponse à l'attaque de ce 26 août, l'armée syrienne a bombardé la ville de Tafas dans la campagne ouest de Deraa avec des roquettes. Mais jusqu'où pourrait aller la patience de Damas? En effet, ce n'était pas la première attaque de ce type ce mois-ci. Le 5 août, un véhicule de l'armée a été pris en embuscade par des hommes armés dans la campagne orientale de Deraa. À l'époque, deux militaires ont été tués sur le coup, tandis que trois autres sont morts un jour plus tard de leurs blessures. Le 19 août, un officier et quatre soldats de la 112e brigade de l'armée ont été tués lorsque leur véhicule a été touché par un engin piégé dans la campagne ouest de Deraa. Ces attentats ciblés à l'israélienne visent aussi les responsables . Tôt le 26 août, le juge Faisal Khalil al-Hallawat a été mortellement blessé lors d'une fusillade à Nawa.
Cet état de chose fait que la prise de Deraa al Balad se pose désormais comme une nécessité à l'armée et à l'Etat surtout que Deraa, limitrophe de la Jordanie se voit désormais de facto lié à cette présence massive des troupes US dans le nord du royaume où ces dernières évacuées du Qatar, du Koweït avec armes, drones et avions occupent quelques 14 bases aériennes et qu'elles n'hésitent pas a affirmer haut et fort leur intention d'offrir un bouclier de protection ç une entité sioniste parfaitement accessibles aux missiles syriens, aux drones irakiens et aux roquettes gazaouites. Bref ce scénario de "barricademen"t d'un Israël aériennement" perméable toute attaque, Deraa devrait jouer le rôle d'un rempart terrestre. Aussi les efforts russes qui visent visiblement à éviter une nouvelle bataille, et à faire respecter les accords de 2018 avec Israël et les USA perdent tout simplement toute utilité. Fin juillet la Russie a vertement annoncé le changement de sa politique aérienne envers Israël, en affirmant qu'ils n'hésiteraient pas à contrer puissamment la campagne dans la campagne sioniste. Cette campagne qui a l'air désormais d'un verticalement boomerang a coûté rien qu'en juillet et août quelques 30 missiles Air Sol dernier cri à la caisse du régime puisque la majeur partie des SPICE-1000 et les Delilah soit des missiles de croisière tirés ont été interceptés par la DCA syro-russe.
Or ce rapport reconnait le lien direct entre Israël et les terroristes de Deraa quand il dit : " Il est en outre allégué que pour contrer les rebelles qui s’est révoltée le mois dernier près de la ville de Deraa, Damas opère à partir de ces régions frontalières". Alors pourquoi laisser la situation pourrir à Deraa al-Balad?
Israël n'a jamais ménagé la Russie en Syrie pourquoi la Russie ne devrait pas en faire autant? A Idlib, la mansuétude russe vis à vis du Sultan a coûté une guerre dévastatrice dans le Haut Karabakh, puis des infiltrations terroristes en Ukraine et désormais en Crimée. A Deraa l'axe US/Israël cherche un appui au sol à la remise en cause de la bulle aérienne russe en Syrie.
Avia.pro écrit dans un récent rapport : " Après que la partie russe a fourni à la Syrie des systèmes de missiles anti-aériens S-300 et les a intégrés aux systèmes de défense aérienne russes, y compris le système de défense aérienne S-400, les chasseurs israéliens ont appris à leurrer ces systèmes. A ce jour, on sait que les systèmes de défense aérienne syriens ne peuvent attaquer les combattants israéliens que si ces derniers apparaissent dans l'espace aérien syrien ou constituent une menace très sérieuse. Néanmoins, au moins 8 cas sont connus où des combattants israéliens ont librement envahi l'espace aérien syrien et ont frappé et se sont échappés avec succès des défenses aériennes syriennes. Ces infiltrations ont eu lieu dans des zones particulières où les radars du S-400 russe et encore plus les radars du S-300 syrien, ne voient tout simplement pas la cible.
Comme il ressort des informations fournies, des F-16 israéliens et, probablement, des chasseurs F-35, se lancent délibérément dans des attaques depuis le sud et l'est de la Syrie.
En raison de la localisation particulière des systèmes de défense aérienne syriens et russes, il n'est possible de détecter des cibles aérodynamiques dans ces directions que si ces dernières se trouvent à une altitude supérieure à 800 mètres, cependant, si les chasseurs israéliens se déplacent à une altitude inférieure à 100 mètres, et de telles attaques ont déjà été enregistrées, il est possible de vaincre le S-400 ou le S-300 puisque leur portée st de 40 à 100 kilomètres, soit nettement inférieur à la portée de destruction des missiles de croisière israéliens. Il semblerait d'ailleurs que les vols des avions américains et israéliens ont permis de dresser une sorte de carte des zones touchées par les systèmes de défense aérienne russes, que les États-Unis et Israël utilisent activement en ce moment. Comme on peut le voir sur l'image présentée, avec sa portée, les systèmes de défense aérienne S-300 et S-400 ne couvrent tout simplement pas la majeure partie de la Syrie, à condition que les cibles soient situées à une altitude inférieure à un kilomètre. " Alors, la Russie risquera-t-elle de revivre le remake des événements du Haut Karabakh où les Bayraktar turcs chassaient les Pantsir-S mais cette fois avec en filigrane les F-16 israéliens chassant les S-400?