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Xi et Poutine s'inquiètent des coups de théâtre

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les combattants de Panchir (Twitter)

Le ministère chinois des Affaires étrangères a fustigé les propos de la vice-présidente américaine, Kamala Harris, qui accusaient la Chine d’« intimidation » en mer de Chine méridionale et de saper l’ordre mondial fondé sur des règles. Le ministère affirme qu’un ordre fondé sur des règles américaines signifiait une « intervention arbitraire » dans des pays souverains considérant ce qui se passe en Afghanistan.

Mardi 24 août, lors d’une conférence de presse de routine, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a répondu aux remarques de Kamala Harris, en ces termes :

« Ce qui se passe en Afghanistan démontre clairement que le soi-disant "ordre fondé sur des règles" des États-Unis est un moyen d'intervention militaire arbitraire dans un pays souverain sans être tenu pour responsable des souffrances des peuples. Les États-Unis peuvent aller et venir quand ils le souhaitent sans consulter la communauté internationale, ni même leurs alliés. Ils peuvent réprimer, intimider ou détruire d’autres pays à volonté sans payer aucun prix, juste pour garder l’Amérique à la première place. C’est l’ordre que les États-Unis veulent imposer aux autres. »

Kamala Harris a réprimandé la Chine lors d’un discours à Singapour mardi, accusant Pékin de coercition et d’intimidation sur la question de la mer de Chine méridionale, affirmant que les actions du gouvernement chinois continuaient de saper l’ordre fondé sur des règles et menaçaient la souveraineté des nations, a rapporté l’agence Bloomberg.

Malgré les visites intensives de hauts responsables américains en Asie du Sud-est ces dernières semaines, la diplomatie américaine de « fausses paroles » -selon la diplomatie chinoise- visant à renforcer la présence des États-Unis dans la région Asie-Pacifique, s’effondrera face à leur retrait précipité d’Afghanistan, estiment des experts chinois.

Par ailleurs, le président chinois Xi Jinping et son homologue russe Vladimir Poutine ont échangé leurs points de vue sur l'Afghanistan lors d'un appel, mercredi 25 août, selon le journal chinois People’s Daily.

Xi Jinping a exhorté toutes les parties en Afghanistan à construire un cadre politique ouvert et inclusif, à mettre en œuvre des politiques modérées et stables mais aussi à rompre les liens avec tous les groupes terroristes.

« Nous avons l'intention d’établir un cadre politique pour une interaction ouverte avec toutes les parties intéressées en Afghanistan », a noté le dirigeant chinois.

« La Chine est prête à renforcer le dialogue sur l’Afghanistan avec la Russie et d’autres membres de la communauté internationale », a-t-il ajouté.  

De son côté, Poutine a accepté la proposition de Xi Jinping de renforcer la coordination sur la piste afghane.

Le président Poutine a déclaré à son homologue chinois qu’il partageait les positions et les intérêts de la Chine en Afghanistan et qu’il était prêt à travailler avec la Chine pour « empêcher les forces étrangères d’interférer et de détruire » l’Afghanistan.

Vladimir Poutine a déclaré que la Russie souhaitait également travailler avec la Chine pour lutter contre le terrorisme et le trafic de drogue et pour empêcher les risques pour la sécurité de « se répandre » en Afghanistan.

Le 15 août, des combattants talibans ont envahi Kaboul sans rencontrer de résistance et ont pris le contrôle total de la capitale afghane en quelques heures. Le président afghan Ashraf Ghani a déclaré qu’il avait démissionné pour éviter toute effusion de sang et avait ensuite fui le pays. À l’heure actuelle, les pays occidentaux évacuent leurs citoyens et le personnel de leurs ambassades.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV