Le mercredi 21 juillet, le projet le plus grand et le plus important du gouvernement de Hassan Rohani au cours de ses deux mandats a été mis en œuvre à Jask afin que l’Iran puisse pratiquement contourner le détroit d’Hormuz et se doter d’un nouveau terminal d’exportation à proximité des eaux internationales et sur les rives de Makran, mais ce projet a bien d’autres dimensions.
Dans sa première phase, l’oléoduc Gore-Jask pourra exporter 300 000 barils de pétrole brut par jour depuis le port de Jask et équiper l’Iran de son deuxième terminal d’exportation de pétrole brut, dont l’un est désormais situé en dehors du golfe Persique.
Mais pourquoi ce projet est-il important et stratégique ?
- Ce projet rendra l’économie pétrolière iranienne indépendante vis-à-vis du terminal d’exportation de Kharg et ainsi l’Iran pourra disposer d’une variété de hubs d’exportation, dont Jask, qui est situé à proximité de l’océan Indien et qui n’est pas dépendant du détroit d’Hormuz.
- Avec la construction de cet oléoduc, les côtes de Makran, qui étaient l’une des capacités importantes, mais négligées de l’Iran, peuvent bien définir la direction de leur développement futur et faire des planifications. Ce pipeline contient beaucoup de pétrole brut le long de son chemin et peut alimenter les raffineries à n’importe quel point le long de ce trajet de 1 000 kilomètres.
- La mise en œuvre de ce grand projet peut libérer Jask de la privation et lui fournir une plate-forme pour prospérer. La prospérité de Jask signifie la disparition de la privation de ses villes environnantes, notamment Bashagard, Sirik, Rudan, Minab, Konarak, Lirdaf, etc. Fait intéressant, plus de 10 000 ouvriers travaillent dans divers secteurs pour construire ce grand projet, qui est toujours en cours. D’autre part, avec le déploiement spécial de la marine de l’armée à Jask, l’importance stratégique de cette ville dans la géographie politique du pays sera promue.
- L’arrivée du pétrole brut et la possibilité de le stocker dans d’énormes réservoirs d’exportation à Jask peuvent également offrir la possibilité de créer des sous-industries pétrolières dans cette région. En fait, Jask pourra être le pôle de la raffinerie de l’Iran dans un proche avenir, et le produit fabriqué sera soit utilisé pour la consommation dans le pays, soit exporté dans le monde entier via le terminal d’exportation.
- Ce terminal d’exportation peut exporter jusqu’à 1 million de barils de pétrole brut par jour, ce qui signifie réduire la dépendance de l’Iran au passage de ses pétroliers par le détroit d’Hormuz, et cela peut donner à l’Iran un avantage dans les équations de la sécurité régionale.
- Selon le ministre iranien du Pétrole, l’exportation d’un baril de pétrole brut du terminal de Jask est de 20 à 30 centimes moins chers que le terminal de Kharg, et c’est une grosse épargne pour couvrir le coût de construction de ce projet. D’autre part, les pétroliers qui achètent du pétrole iranien paient également moins d’assurance et parcourent 3 000 kilomètres de moins pour acheter et transporter du pétrole iranien.