Le développement du port de Jask dans le sud du pays permettrait aux pétroliers iraniens d’éviter le détroit d'Hormuz et de charger leurs cargaisons de pétrole au terminal du port de Jask, à l'est du détroit.
L’Iran a lancé un projet visant à éviter le détroit d’Hormuz pour une partie non négligeable de ses exportations de pétrole brut du détroit d’Hormuz, permettant potentiellement à Téhéran de ne plus être contraint de traverser le détroit d’Hormuz contrairement à ses voisins du golfe Persique qui dépendent complètement de cette voie navigable pour leurs ventes de pétrole, a écrit Jareer Elass, expert américain à Washington, dans le numéro du samedi 12 octobre d’hebdomadaire The Arabe Weekly.
Le gouvernement du président iranien Hassan Rohani s'est engagé à construire d'ici 2021 un terminal d'exportation de brut d'une valeur de 1,8 milliard de dollars à Bandar-e-Jask, dans le golfe d'Oman, qui comprend un pipeline transnational.
Selon l'auteur, ce changement de position positionnerait l’Iran face aux adversaires de la région. L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis seraient les seuls grands producteurs du golfe Persique à disposer d’autres options d’exportation en cas de perturbation du trafic dans le détroit d’Hormuz. Le projet de terminal pétrolier permettrait aux pétroliers iraniens de contourner le détroit d'Hormuz et de charger leurs cargaisons de pétrole au terminal du port de Jask, à l'est du détroit. Lorsque le projet a été ouvert au public en mai 2012, le directeur de la société iranienne Oil Terminals, a expliqué qu'«en cas de problème d'exportation du pétrole brut depuis le terminal de Kharg, ce terminal peut fournir une sauvegarde des exportations», rappelle l'auteur.
Il avait indiqué que le terminal serait connecté au port iranien de Neka, dans la mer Caspienne, ce qui permettrait à Téhéran de renforcer les expéditions de pétrole des producteurs de la mer Caspienne.