L'Iran a dénoncé les Etats-Unis pour leur ingérence" dans les affaires intérieures de Cuba et il a afgfirmé son soutien ferme à l'Etat cubain. "Alors que les Etats-Unis sont principalement responsables des nombreux problèmes du peuple cubain, ils expriment maintenant leur soutien aux manifestations à Cuba", a dénoncé mardi soir dans un communiqué, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh. Idem pour la Russie qui a averti contre toute ingérence US : «Nous considérons comme inacceptable toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures d'un État souverain et toute autre action destructrice qui favoriserait la déstabilisation de la situation sur l'île», a indiqué dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères. Or au train où vont les événements les Américains risquent de n'en pas rester là.
Cuba a critiqué mercredi les États-Unis et le président Joe Biden pour une série de déclarations de hauts responsables après les manifestations sur l'île la semaine dernière, accusant le gouvernement américain de chercher à justifier une intervention militaire. Johana Tablada, directrice adjointe des affaires américaines au ministère cubain des Affaires étrangères a déclaré que les responsables américains brossent un faux tableau de la situation à Cuba, qui est aux prises avec de graves problèmes économiques dans un contexte d'augmentation des infections à coronavirus.
« Il y a un récit de Walt Disney sur un mauvais gouvernement et des gens qui se battent pour leur liberté - des stéréotypes qui effraient quiconque n'a jamais mis les pieds à Cuba, à cause de leur arrogance et de leur mépris de la vérité », a déclaré Tablada à l'Associated Press.
« Ils sont très intéressés à fabriquer une réalité alternative car les émeutes du 11 juillet n'ont pas suffi à justifier la guerre qui nous est livrée », a-t-elle ajouté.
Des milliers de Cubains sont descendus dans la rue le 11 juillet dans diverses régions du pays en signe de protestation contre les coupures de courant, les longues files d'attente dans les magasins, les pénuries de marchandises et la hausse des prix, tandis que certains ont appelé à des changements de gouvernement. Les manifestations se sont soldées par des actes de vandalisme, la destruction de voitures de patrouille, des jets de pierres dans des hôpitaux et des pillages.
Tablada a déclaré que bien qu'il n'y ait actuellement aucune action militaire américaine visant Cuba, il existe des signes d'une extrême agressivité, tels que ceux qui ont conduit à des interventions en Libye et en Irak.
« Nous sommes à un moment où le discours s'est détérioré à des niveaux sans précédent », a-t-elle déclaré. Et de conclure : « Du gouvernement Biden en ce qui concerne Cuba, nous avons vu défiler plusieurs fois par jour, tous les jours depuis le 11 juillet, de hauts responsables américains dire des choses qui ne sont pas vraies à propos de Cuba ».