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La Havane impute les troubles aux États-Unis

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des personnes participent à une manifestation contre le gouvernement du président cubain Miguel Diaz-Canel à La Havane, le 11 juillet 2021. ©AFP

Sur fond des manifestations à Cuba, dimanche 11 juillet, les États-Unis prévoient d’envoyer leurs navires de guerre sur la côte de l’île, dont la mission principale serait de « la bloquer afin d’éviter toute interférence extérieure, en l’occurrence l’assistance de la Russie », rapporte le site Avia-pro.

Washington est enclin à une prise de pouvoir par la force à Cuba, car cela augmentera considérablement l’influence des États-Unis et offrira une protection contre le déploiement éventuel de bases militaires russes, d’armes tactiques et stratégiques sur l’île, écrit le site Avoa-pro.

Pour en savoir plus : Une coalition militaire Venezuela-Cuba-Iran ?

Selon les analystes, l’intervention américaine pourrait être à l’origine des manifestations à Cuba. Le départ de Raul Castro en avril dernier a aggravé la situation du pays et le malaise qui l’a emparé. Le déploiement de navires de guerre américains au large de Cuba risque vraiment d’exacerber le contexte actuel et fait pressentir un blocus de l’île.

Moscou ne s’est pas encore prononcé sur les événements à Cuba. Cependant, en cas de demande de La Havane, des spécialistes militaires russes pourraient bien se rendre sur Freedom Island.

Ceci étant, les observateurs voient la menace grandissante d’une prise de pouvoir par la force par des radicaux locaux. À vrai dire, si un tel scénario devait se passer, la Russie n’aurait plus l’opportunité de déployer à l’avenir ses systèmes de défense aérienne, ses armes antimissiles, son aviation de combat et sa flotte à Cuba, ajoute aussi avia-pro.

Jusqu’à récemment, le territoire de Cuba était considéré comme un terrain presque idéal pour l’implantation militaire de la Russie au détriment des États-Unis.

L’hypothèse répandue est que si la Russie avait pu conclure des accords avec les autorités cubaines sur le déploiement de ses forces sur l’île, alors probablement toute manifestation aurait pu être évitée.

Lundi 12 juillet, le président cubain, Miguel Diaz-Canel, était sur la défensive : il a imputé aux sanctions américaines les difficultés économiques que rencontre le pays avec notamment des pénuries de médicaments et des pannes régulières d’électricité, à l’origine de manifestations inédites dans le pays depuis des décennies. Le chef d’État a accusé le gouvernement américain de mener « une politique d’asphyxie économique pour provoquer des troubles sociaux » sur l’île, au lendemain de manifestations historiques, tandis que Joe Biden l’a appelé à « entendre son peuple ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV