Cette "guerre de quasi ombre" qu'Israël se targue d'avoir lancé contre le nucléaire iranien, guerre qu'il a commencé déjà à l'époque de défunt couple Trump-Netanyahu et qu'il dit continuer à mener puisque, dixit le gourou Bennett, "Israël ne permettra à l'Iran d'avoir sa bombe nucléaire", semble avoir du plomb dans l'aile, rien qu'au regard de ces deux dernières tentatives que la presse atlantiste attribue à Israël comme étant de "royaux coups" destinés à arrêter la machine nucléaire iraniennes. Le 23 juin, l'entité sioniste, évidemment sans le crier sur les toits a tenté de lancer une "attaque au drone" contre une usine affiliée à l’organisation de l'énergie atomique iranienne, à Karraj, usine TESA spécialisée dans la fabrication des centrifugeuses nouvelle génération. Ce coup raté que DEBKAfile reconnait avoir été planifié et exécuté par l'OMK (Organisation des Moujaheddn du peuple, NDLR), cette organisation terroriste financée par le duo CIA/Mossad et dont le siège se trouve en France, a lamentablement échoué, le renseignement nucléaire iranien ayant mis la main sur la cellule terroriste avant même que celle-ci puisse passé à l'acte.
Il est vrai que le New York Times d'il y a quatre jours a tenté de voler au secours d'Israël en publiant encore quelques clichés tournés par ces fameux satellites-espions qui pullulent dans le ciel du Moyen Orient , n'empêche que l'attaque a été un monumental fiasco, puisque ce n'est pas par du Photoshop qu'on pourrait faire prendre la vessie pour la lanterne. Vint ensuite cet autre acte de sabotage traduit par un incendie qui s'est déclaré dans un entrepôt, situé encore à Karaj et appartenant à l'organisation iranienne de l'énergie atomique. Cet acte de sabotage a-t-il été un succès? pas le moindre du monde. Le porte parole du gouvernement a affirmé lors de son point de presse du 6 juillet que "le feu n'a endommagé que le toit de l'entrepôt y laissant un trou".
La source anonyme voit par ailleurs à travers la bataille balistique de mois de mai opposant Gaza à Israël, précédé par ce tir de missile tactique syrien, M-600, le 21 avril lequel tir s'est abattu à 30 kms du réacteur nucélaire de Dimona des signes de cette dangereuse escalade qu'Israël a déclenchée et qui risque de ne plus pouvoir contrôler, "même si le chef d'état major Kochavi a évoqué avec grandiloquence avoir trois scénarios militaire contre le programme nucléaire iranien: "on ne le dit pas assez mais en mai les missiles palestiniens ont atteint la base de Tel Nof. Tel Nof se situe à quelques kilomètres du complexe de la base aérienne secrète ou réputée ainsi de Sdot Micha, où les armes nucléaires israéliennes seraient stockées. Juste au sud de l'aire d'entraînement des IRBM israéliens Jericho 2, se trouvent plusieurs bunkers durcis qui abritent des bombes à gravité nucléaire pour les avions positionnés à la base aérienne de Tel Nof. " Et la source anonyme ne croit pas si bien dire : En effet, l'Iran a informé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) des étapes concrètes pour la production d'"uranium métal' enrichi jusqu'à 20% envoyant ainsi un méga pied de nez aux saboteurs de tout poile. Mardi, le représentant de l'Iran auprès de l’AIEA a déclaré que la République islamique d’Iran produirait bientôt de l'uranium métal enrichi et en a informé cette instance.
Kazem Gharibabadi a déclaré que la plaque de siliciure d'uranium enrichie à 20% de pureté serait utilisée comme combustible pour un réacteur de recherche de Téhéran. « La recherche et le développement du processus ont commencé sur l'uranium naturel il y a environ trois mois. Une nouvelle plaque de combustible sera produite en utilisant de l'uranium enrichi à 20% », a-t-il expliqué.
« Aujourd’hui, l’Iran a informé l’Agence que de l’UO2 (oxyde d’uranium) enrichi jusqu’à 20 % en U-235 serait expédié au laboratoire de R&D de l’usine de fabrication de combustible à Ispahan, où il serait converti en UF4 (tétrafluorure d’uranium), puis en uranium métal enrichi à 20 % en U-235, avant de l’utiliser pour fabriquer le combustible », selon le communiqué de l’AIEA. L'AIEA a également déclaré que le processus serait une mesure en plusieurs étapes, suggérant que cela prendrait beaucoup de temps., histoire de rassurer le camp d'en face qu'avant que l'Iran passe à une étape réellement supérieur, il reste encore du temps. l'uranium métal présente peu d'intérêt en dehors de son utilisation militaire, note Haaretz. En effet, l'uranium métal est plutôt considéré comme un déchet de l'enrichissement d'uranium, sans grande valeur énergétique. Certes, il ne peut constituer l'ingrédient principal d'une «vraie» bombe atomique mais grâce à son très fort pouvoir pénétrant, il peut éventuellement servir dans la fabrication de missiles anti-char. C'est déjà une lamentable nouvelle pour Israël qui a hésité à envahir Gaza au mois de mai, après avoir perdu quatre chars sous les coups des missiles Kornet.
"C'est d'autant plus inquiétant que la Russie continue à se tenir fermes aux côtés de l'Iran et à faire pression dans le sens d'une capitulation américaine. Au lieu de condamner la production de l'uranium métal par l'Iran Moscou a renouvelé son soutien aux Iraniens à travers ce tweet d'Ulyanov. « L'AIEA rapporte que l'Iran passe à la production d'uranium métal enrichi jusqu'à 20%. Les États-Unis à leur tour maintiennent la politique de pression maximale de Donald Trump. Le seul moyen de sortir de ce cercle vicieux est la reprise sans délai des négociations de Vienne et la restauration complète du PGAC », c’est ce qu’a écrit sur son compte Twitter le représentant de la Russie auprès de l’AIEA, Mikhail Ulyanov.
The #IAEA reports that #Iran moves to production of uranium metal enriched up to 20%. The US in its turn maintains maximum pressure policy of D.Trump. The only way out of this vicious circle is resumption of #ViennaTalks without delay and full restoration of #JCPOA.
— Mikhail Ulyanov (@Amb_Ulyanov) July 6, 2021
Et Haaretz de se demander : « certes Israël dit continuer à prendre toutes les mesures pour empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires et contrecarrer toute intensification ou tentative de nuire à Israël. Mais au cours des derniers mois, Israël a fait tout son possible pour faire pression sur l’Iran et exhorter les États-Unis à imposer davantage de sanctions à Téhéran. En vain. Les Américains font ce qu'ils veulent, et les Iraniens tournent chacun de nos coups en une plaidoirie en faveur de la nécessité d'avoir du nucléaire. A ce rythme la menace du triple scénario de Kochavi risque de ne rester qu'un vœu pieux. Déjà le conflit censé rester larvé, s'est étendu à la mer, les Iraniens ayant repris leurs attaques contre les cibles marines israélienne. La question est : jusqu'où Israël pourra-t-il continuer ce jeu?"